Mysterium Fidei n° 49 – Trois bonnes nouvelles

Novembre – décembre 2007

Trois bonnes nouvelles pour 2008

A par­tir de 2008, votre pro­chain bul­le­tin, n°50 de jan­vier – février – mars 2008, devien­dra tri­mes­triel et com­por­te­ra quatre pages de plus.

Par ailleurs, une nou­velle pla­quette du Tiers-​Ordre ver­ra le jour pro­chai­ne­ment, et sera envoyée dans tous les prieu­rés. Nous vous don­nons ci-​après la pré­face qui ser­vi­ra de pré­sen­ta­tion, signée par Monsieur l’abbé de Cacqueray.

Enfin, et sur­tout, l’année 2008 sera celle du 150ème anni­ver­saire des appa­ri­tions de Notre-​Dame à Lourdes. Ce sera une année mariale, déjà com­men­cée avec la péré­gri­na­tion d’une vierge pèle­rine de Notre-​Dame de Fatima dans les prieu­rés. Peut-​être est-​elle déjà pas­sée dans votre région, déver­sant ses grâces ?

Nous vous lais­sons main­te­nant avec la pré­face de notre supé­rieur de dis­trict. Nous vous en livrons les extraits les plus importants.

Votre aumô­nier vous sou­haite un saint Avent.

Abbé François Fernandez 

La Fraternité est avant tout une socié­té sacer­do­tale dont le des­sein, dans la crise actuelle de l’Eglise et en face des ruines accu­mu­lées, est de contri­buer à la res­tau­ra­tion et à la conser­va­tion du sacer­doce catho­lique. Mais cette mis­sion fon­da­men­tale peut être puis­sam­ment sou­te­nue par l’aide d’autres âmes fidèles, orien­tées selon la même pers­pec­tive : frères, reli­gieuses et oblates. Enfin, la Fraternité offre aus­si aux laïcs un moyen de par­ti­ci­per d’une manière par­ti­cu­lière à la prière et au com­bat de la Fraternité par son Tiers-​Ordre. Sa fon­da­tion, le 1er novembre 1980, répon­dait au sou­hait de nombre de fidèles dési­reux de vivre selon l’es­prit de cette œuvre sacer­do­tale fon­dée par Monseigneur Lefebvre et dont ils per­ce­vaient le rôle essen­tiel dans la crise actuelle. Il en fit connaître l’exis­tence et les règles, le 29 jan­vier 1981 en la fête de saint François de Sales.

Le but prin­ci­pal du Tiers-​Ordre est la sanc­ti­fi­ca­tion de ses membres. Les ter­tiaires doivent avoir soin d’ap­pro­fon­dir, par des lec­tures et sur­tout en y assis­tant quo­ti­dien­ne­ment si cela est pos­sible, le grand mys­tère du saint Sacrifice de la Messe. La vie de l’Eglise est avant tout cen­trée sur le Mystère du Christ tel que saint Paul le décrit dans ses épîtres, plus par­ti­cu­liè­re­ment dans les épîtres aux Ephésiens et aux Hébreux. C’est ce qui a gui­dé l’Eglise pen­dant vingt siècles : on com­prend l’im­por­tance qu’elle donne au Sacrifice de Notre-​Seigneur et en consé­quence au Sacerdoce. Approfondir ce grand mys­tère de notre foi qu’est la Sainte Messe, le mettre au centre de nos pen­sées, de nos cœurs, de toute notre vie inté­rieure, c’est vivre de la vie de l’Eglise. Toute l’Ecriture est tour­née vers la Croix, vers la vic­time rédemp­trice et rayon­nante de gloire et toute la vie de l’Eglise est tour­née vers l’au­tel du Sacrifice. Les membres du Tiers-​Ordre doivent gar­der pré­sent à l’es­prit le mot de l’Apôtre : « Ayez en vous les sen­ti­ments qui étaient dans le Christ Jésus. » Cela implique qu’ils entrent dans les sen­ti­ments dont était ani­mé le divin Rédempteur lorsqu’Il offrait le sacri­fice de Lui-​même, c’est-​à-​dire qu’ils repro­duisent son humble sou­mis­sion d’es­prit, qu’ils adorent, honorent, louent et remer­cient la sou­ve­raine majes­té de Dieu.

Ils appren­dront ain­si à aimer la condi­tion de vic­time en union avec la divine Victime. Ils se sou­met­tront aux pré­ceptes évan­gé­liques et s’a­don­ne­ront spon­ta­né­ment et volon­tiers à la péni­tence : que cha­cun déteste et expie ses fautes.
Leur amour du saint Sacrifice de la Messe les amè­ne­ra à pou­voir dire comme saint Paul : « Je suis cru­ci­fié avec le Christ. » Une union intime s’é­ta­bli­ra ain­si entre l’âme et le Souverain Prêtre, Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, une union de cha­ri­té, union de volon­té et d’in­ten­tion : par l’as­sis­tance à la messe, l’âme n’au­ra d’autre but que d’embrasser la déter­mi­na­tion de Notre-​Seigneur sur le che­min du Calvaire et cloué à la Croix puis de s’of­frir et de se sacri­fier avec Lui pour la Rédemption et le salut d’un grand nombre.

Ce but ne peut être atteint s’il ne règne par­mi les membres un esprit com­mun qui en assure l’adhé­sion et la cohé­sion. Cet esprit est le même que celui qui anime la Fraternité Sacerdotale : c’est l’es­prit de l’Eglise, sa Foi vivante mani­fes­tée par toute sa Tradition, expri­mée et expo­sée dans le caté­chisme du Concile de Trente, dans la Vulgate, dans l’en­sei­gne­ment du Docteur Angélique, dans la litur­gie de tou­jours et dans son magis­tère infaillible.
Comme la vie de l’Eglise est cen­trée sur le sacer­doce, on com­prend que la sanc­ti­fi­ca­tion des prêtres sera, pour les membres du Tiers-​Ordre, une inten­tion par­ti­cu­liè­re­ment chère. Le ministre pri­vi­lé­gié et choi­si par Dieu pour se don­ner lui-​même aux hommes est le prêtre : l’ai­der par la prière et l’ai­der par le sacri­fice à tou­jours mieux cor­res­pondre à l’ac­com­plis­se­ment de sa voca­tion, c’est faire un acte de sublime cha­ri­té et par­ti­ci­per de la plus sûre manière à la gran­deur, à la beau­té et à l’é­di­fi­ca­tion de l’Eglise.

Les ter­tiaires repo­se­ront dans le Cœur même de Jésus pour répondre le plus effi­ca­ce­ment pos­sible aux attentes de notre divin Sauveur qui a soif des âmes et qui nous demande – insigne hon­neur – bien que sa coupe soit pleine et sur­abon­dante, d’a­jou­ter notre goutte d’eau à ses souf­frances et à son immo­la­tion, liant ain­si à notre geste le salut des âmes.

De plus, la sanc­ti­fi­ca­tion des membres ne pour­ra se faire sans une dévo­tion tendre et filiale envers la Vierge Marie selon l’es­prit de saint Louis-​Marie Grignon de Montfort, à saint Joseph, à saint Pie X.

L’obtention de la sanc­ti­fi­ca­tion, aujourd’­hui, se réa­lise dans un monde qui s’y oppose par des erreurs et des héré­sies sub­tiles, intro­duites dans tous les milieux catho­liques sous le nom de moder­nisme. Or le pape saint Pie X a été choi­si comme patron de la Fraternité pour avoir cou­ra­geu­se­ment dénon­cé ces erreurs modernes et mon­tré l’exemple de la sain­te­té dans la fer­me­té de la doc­trine, la pure­té des mœurs et la dévo­tion au Sacrifice Eucharistique. Ce saint pape est donc tout indi­qué pour être le modèle des âmes dési­reuses de se sanc­ti­fier à notre époque. Les membres du Tiers-​Ordre auront donc à cœur de témoi­gner de la foi catho­lique, de conser­ver un esprit d’at­ta­che­ment à l’Eglise romaine, aux Papes, aux Evêques, de gar­der l’o­béis­sance aux auto­ri­tés de l’Eglise selon leur fidé­li­té à la fina­li­té de leur charge, de s’ins­truire des véri­tés de Foi selon l’en­sei­gne­ment de l’Eglise et de gar­der la vigi­lance à l’é­gard de tout ce qui peut cor­rompre la Foi. Ils par­ti­ci­pe­ront ain­si à la res­tau­ra­tion du règne social de Notre-​Seigneur Jésus-Christ.

Le Tiers-​Ordre de la Fraternité, dans son esprit et dans ses règles, béné­fi­cie et de l’é­lé­va­tion de vue et du bon sens que savait si bien allier Monseigneur Lefebvre. Si les ter­tiaires sont appe­lés à faire de la sainte Messe le cœur de leur dévo­tion, leur règle­ment ne les accable pas de demandes dif­fi­ci­le­ment réa­li­sables dans l’exis­tence qui est la leur. Le rare équi­libre trou­vé est d’a­voir édic­té tout ce qui est indis­pen­sable, mais pas plus que cela, pour pou­voir se sanc­ti­fier très effi­ca­ce­ment dans un monde oppo­sé à Dieu.

La Fraternité est heu­reuse de pou­voir offrir aux âmes ce très beau moyen de s’u­nir étroi­te­ment à sa prière et à son combat.

AbbéRégis de Cacqueray