Mysterium Fidei n° 57 – Marie notre Mère

Octobre-​novembre-​décembre 2009

Marie notre Mère

Nous venons d’apprendre le décès acci­den­tel de notre confrère, Monsieur l’abbé Didier Bonneterre, à l’age de 55 ans. Nos chers membres ter­tiaires n’oublieront pas de prier pour le repos de l’âme de ce fidèle ser­vi­teur qui fut long­temps prieur à Nantes, exer­çant un apos­to­lat fruc­tueux. Il fut aus­si pro­fes­seur à Ecône et direc­teur du sémi­naire d’Albano. Il était actuel­le­ment prieur du prieu­ré sainte Germaine à Paris. Il fut ordon­né en 1977. C’était un doux et un pai­sible, spé­cia­liste en litur­gie et grand connais­seur de Rome et de l’Italie où il condui­sait sou­vent des pèle­ri­nages. Requiescat in pace !

Ce mois d’octobre est celui de notre pèle­ri­nage natio­nal à Lourdes. Nos chers ter­tiaires ne man­que­ront pas cer­tai­ne­ment ce grand rendez-​vous de la foi et de l’amitié sous le man­teau de notre bonne Mère, la très sainte vierge Marie. C’est tou­jours une grande grâce d’aller à Lourdes. On y retire chaque fois un sup­plé­ment d’âme qui nous aide à conti­nuer la route le cœur joyeux. Lourdes est un très grand don de Notre-​Dame fait à l’Eglise et à la France, sa fille aînée. Profitons de ces trois jours de fer­veur, les 23, 24 et 25 octobre pro­chains pour mani­fes­ter notre pié­té envers celle qui nous a don­né Jésus, le fruit béni de ses entrailles.

La vierge Marie, en deve­nant Mère de Jésus-​Christ le jour de l’Incarnation, a accep­té de deve­nir la mère de tous ceux que le Christ est venu rache­ter. Elle a com­men­cé à exer­cer sciem­ment cette mater­ni­té le jour de la Présentation. Alors, libre­ment, elle offre Jésus en holo­causte pour le salut de ses frères puî­nés. Elle est offi­ciel­le­ment décla­rée « Mère des hommes » sur la Croix au moment ou Jésus dit à saint Jean : « Voilà votre Mère » et à Marie : « Voilà votre fils ». Elle devient alors, de plein droit, notre Mère. La place occu­pée par la très sainte Vierge dans l’œuvre de la Rédemption et dans notre vie spi­ri­tuelle est donc d’une impor­tance pri­mor­diale. Elle est deve­nue notre Mère non pas d’une manière acci­den­telle ou for­tuite, mais par une volon­té expresse de Dieu.

De son libre consen­te­ment à deve­nir notre Mère et celle de Jésus ont dépen­du l’Incarnation du Verbe et la Rédemption des hommes.

Il suit du haut même de cette Maternité divine, que la Très sainte Vierge est aus­si Médiatrice de toutes les grâces. Ce terme doit lui être appli­qué dans son sens plé­nier jusqu’à preuve du contraire. Cette média­tion est double. Elle est la Médiatrice uni­ver­selle entre Jésus et les hommes. Il lui est confié le soin de dis­tri­buer à volon­té aux hommes toutes les grâces. Mais elle est aus­si la Médiatrice uni­ver­selle entre les hommes et Jésus. C’est par elle que nos prières lui sont pré­sen­tées, puri­fiées et appuyées.

Votre aumô­nier vous sou­haite un saint moi du Rosaire et, pour tous ceux qui s’y rendent, un fervent pèle­ri­nage du Christ Roi à Lourdes.

Abbé François Fernandez †