S.O.S Mamans – Journal de bord n° 77 – Printemps 2018


Souzy cou­ron­née « reine » à la galette SOS Mamans

Samedi 21 octobre 2017

Notre équipe sur la Côte d’Azur arrive à loger chez une vieille dame deux mineures, 13 et 15 ans, enceintes. Le « père » de l’une d’elles, qui n’est en fait pas son véri­table père mais le 2ème époux de sa maman, l’a mise enceinte, et éga­le­ment son amie. Naturellement il est exclu par lui que les deux jeunes n’avortent pas. Celle de 13 ans est à tel point angois­sée et per­tur­bée par ce viol et cette situa­tion qu’elle explose lit­té­ra­le­ment dans un bar sur la Côte d’Azur en jetant plu­sieurs lourds cen­driers en verre sur les bou­teilles du bar. Prise de panique elle se sauve an sau­tant dans une voi­ture qui se trou­vait là avec la clef sur l’allumage… et créa immé­dia­te­ment un acci­dent en rétro­gra­dant dans un mur, avec des gros dégâts sur la voi­ture. Nous avons dû indem­ni­ser immé­dia­te­ment le bar (2000 € de dégâts) et le pro­prié­taire de la voi­ture (3000 € de répa­ra­tion), afin qu’ils ne portent pas plainte. Car la police aurait tout de suite rame­né ces jeunes vers leurs familles, en par­ti­cu­lier chez le « père » vio­leur … et revoi­là l’avortement for­cé. Ainsi nous avons réus­si à sau­ver les quatre per­sonnes, c’est-à-dire les deux très jeunes mamans et leurs deux tout petits bébés. Deo gra­tias ! Parfois il faut pas­ser par là pour sau­ver. Naturellement nous les sui­vons de près.

Lundi 30 octobre 2017

Ce jour nous avons revu Sarah (que nous appe­lons Sarah II, puisque nous avons 3 Sarah entre nos petites mamans). Elle est au bord d’un col­lapse ner­veux, à tel point des sou­cis finan­ciers l’assaillissent. En fait, avec ses deux enfants (dont nous avons sau­vé le 2ème il y a 5 ans), elle n’a depuis le 1 octobre plus aucune pres­ta­tion des Allocations Familiales : celles-​ci se per­mettent une pause de paie­ment pen­dant 3 mois, jusque fin décembre, soit-​dit pour mettre à plat les cal­culs des allo­ca­tions par suite à des nou­velles règle­men­ta­tions. Nous avons deux autres jeunes mamans dans la même situa­tion. Ce com­por­te­ment des ser­vices de l’Etat est une insulte aux pauvres, indigne voire ignoble ! Comment ces petites mamans doivent se débrouiller, avec 800 € qui manquent pen­dant 3 mois dans leur por­te­mon­naie, leur seule res­source au-​delà de quelques ser­vices dans le quar­tier – repas­sages, net­toyages, courses pour quelques vieilles per­sonnes – puisqu’il n’y a plus de tra­vail pro­po­sé par le Pôle d’emploi ? Voilà ce que Sarah doit assu­rer chaque mois : 376 € de loyer, 154 € de can­tine, 120 € élec­tri­ci­té et eau, 200 € « pour rem­plir le fri­go »… Déjà avec les allo­ca­tions c’est dif­fi­cile sinon impos­sible de s’en sor­tir ayant deux enfants à charge. Mais sans allo­ca­tions pen­dant 3 mois ? Honnêtement, nous ne savons pas com­ment ces mamans, avec leurs bébés ou enfants, arrivent à sor­tir vivantes de telles épreuves, et il doit y avoir des dizaines de mil­liers de mamans en pareille situa­tion, en France de 2017… Veut-​on les pous­ser à la pros­ti­tu­tion, au sui­cide ? Oui, nous accu­sons l’Etat, par ailleurs déjà assas­sin des bébés par l’avortement léga­li­sé et rem­bour­sé. L’Etat se moque des pauvres, les pré­fé­rés de Dieu. Honte sur un tel Etat bar­bare qui méprise d’abord les bébés, ensuite leurs mamans en les pous­sant au-​dessous du seuil de pauvreté !

Mais là où le mal abonde, la grâce sur­abonde, chante l’Eglise dans la litur­gie du mis­sel romain. Nous autres Chrétiens n’avons qu’à mettre en œuvre cette véri­té divine, et elle se révé­le­ra chaque fois de nou­veau de façon res­plen­dis­sante, confon­dant les méchants.
Lumen Christi – Deo gratias !

Vendredi 24 novembre 2017

Nous venons de rece­voir une lettre émou­vante d’une de nos dona­trices : « Chers amis de SOS Mamans, mer­ci de tout cœur pour votre der­nier jour­nal de bord, édi­tion automne 2017. Les témoi­gnages nous bou­le­versent grâce à Dieu, pour votre dévoue­ment envers ces jeunes mamans et leurs bébés. Je viens moi-​même d’une famille déchi­rée par un divorce, mon père a eu trois épouses suc­ces­sives, et ma mère – sa pre­mière femme – a été mena­cée lors de 2 gros­sesses. Deux frères (ou sœurs) ont été tués par 2 avor­te­ments, à l’époque en Angleterre. Ils sont pré­sents dans ma prière à chaque messe. Ce court témoi­gnage pour vous dire com­bien Dieu est bon et a cou­vert notre géné­ra­tion de bien­faits, en dépit de tout. En effet, j’ai gran­di, ai connu le scou­tisme, ai épou­sé un cama­rade scout. Nous avons accueilli plei­ne­ment la vie, et le Seigneur nous a don­né 10 enfants mer­veilleux ! Nos enfants, âgés de 26 à 8 ans, ont tous la foi en Jésus, allé­luia ! Avec ma pro­fonde recon­nais­sance et mes ami­tiés, A.J., 50 ans ».

Dimanche 31 décembre 2017

Cet après-​midi nous avions de nou­veau notre galette de noël de SOS Mamans pour nos petites mamans. En dehors de nos dona­teurs, il y avait 4 mamans avec leurs enfants sau­vés. C’était pour nous une grande joie, car géné­ra­le­ment les mamans, après le sau­ve­tage de leurs enfants, essaient d’ou­blier ce fait dans leur vie, ayant trop honte d’avoir été ten­tées un ins­tant par l’avortement de leurs bébés. Bref, comme dans l’Evangile où, des 10 lépreux gué­ris, il n’y avait qu’un seul à reve­nir à Jésus pour dire mer­ci… Comme on oublie les pom­piers d’un incen­die, on oublie aus­si les sau­ve­teurs des bébés, il faut s’y habituer.

Ci-​dessus en sou­ve­nir une pho­to de la petite Souzy, 3 ans, qui a trou­vé dans sa part de galette une sève-​santon – et fut cou­ron­née reine, à la joie de nous tous.

Samedi 20 février 2018

Ce jour bap­tême de Marie, née il y a 2 mois (et sau­vée par SOS Mamans 7 mois avant sa naissance).

Mardi 27 mars 2018

Ce jour nous avons revu Marie, bap­ti­sée il y a 6 semaines, médaille de l’Immaculée au cou. Quelle joie ! C’est vrai que notre tra­vail de sau­ve­tage, même s’il est par­fois dur, est tou­jours cou­ron­né par un évè­ne­ment d’un bon­heur abso­lu : la nais­sance d’un enfant de Dieu, sau­vé phy­si­que­ment de la mort, mais par­fois à notre immense joie aus­si spi­ri­tuel­le­ment par le bap­tême dans l’Esprit Saint !

Lundi 2 avril 2018

Un cas pénible : une très jeune Française, enceinte d’un homme qui l’a quit­tée dès qu’elle lui annon­ça son état. Elle ne pou­vait plus payer l’appartement toute seule, et nous avons dû lui trou­ver une bilo­ca­tion à moi­tié prix (400 Euro/​mois). Ceci implique de lui avan­cer le 1er mois, plus un mois de cau­tion, total 800 Euro. Un bébé sauvé !

Nous ne pou­vons que réaf­fir­mer que notre expé­rience prouve que le fléau de l’avortement est en très grande par­tie cau­sé par le déclin de l’homme qui pousse les femmes en de telles situa­tions que pour elles aucune autre solu­tion que l’avortement semble ima­gi­nable. Où est par­ti le sens de pater­ni­té, res­pon­sa­bi­li­té, che­va­le­rie, hon­neur, cou­rage chez tant d’hommes autour de nous ? Sur 1373 bébés que nous avons pu sau­ver, nous connais­sons toutes les mamans, mais nous ne connais­sons à peine qu’une dou­zaine d’hommes « géni­teurs ». Les autres ont dis­pa­ru comme des papillons, ou plu­tôt des hom­me­lettes minables. Dieu misé­ri­cor­dieux, envoyez-​nous de nou­veau des HOMMES debout pour vaincre l’avortement !

Mercredi 4 avril 2018

Ce jour une dona­trice nous écrit : « Je vous demande de réser­ver si pos­sible ce don à une maman fran­çaise et catho­lique ou sus­cep­tible de le deve­nir ». Pourquoi pas pour une maman tra­di­tio­na­liste pra­ti­quante, chère Madame ? C’est tout le para­doxe du chris­tia­nisme : nous mou­rons avec le Christ même pour ceux qui semblent ne pas être bons, voire pour ceux qui ne se conver­ti­ront peut-​être jamais. Nous sau­vons leurs bébés. Une voie sans issue, diriez-​vous ? Oui, nous sau­vons sur une voie appa­rem­ment sans issue ter­restre, sou­vent en vol aveugle. C’est Jésus qui nous appelle à avan­cer sur cette voie-​là : SAUVER ! AIMER ! En fait nous croyons aimer les pauvres que nous sau­vons, mais en réa­li­té c’est Jésus qui les aime et sauve. Il le fait avec la force de son Amour infi­ni pour tout être humain qu’il a créé. Et « l’infini divin » se tra­duit pour nous chez SOS Mamans très sou­vent par « fou ». Amour fou. Les bonnes gens nous voient et secouent la tête : « Ils sont trop naïfs », « ils se font avoir », « Ils croient leurs men­songes », « ils sauvent ce qu’il ne faut pas sau­ver ». « Ils sauvent des futurs ter­ro­ristes »… Qu’ils disent cela au Christ ! C’est sou­vent que nous sommes aba­sour­dis et per­dus en voyant le para­doxe de notre tra­vail, disons mieux : en avan­çant sur les che­mins de l’Evangile. Pas seule­ment les jeunes femmes que nous aidons se sentent per­dues, sou­vent nous aus­si. Nous avan­çons en pilo­tage aveugle, en fai­sant confiance uni­que­ment à Jésus qui, Lui, sait tout.

Rien que ce para­doxe prouve que notre reli­gion est la vraie, la seule vraie reli­gion. En Catholiques nous par­ti­ci­pons au para­doxe infi­ni de Dieu. Toutes les autres reli­gions sont le résul­tat de cal­culs par trop humains, et ils le prouvent ensuite en macu­lant leurs mains de sang inno­cent. Comme tous les avor­teurs et com­plices médi­caux, juri­diques et gou­ver­ne­men­taux, ils ont du sang inno­cent aux mains, chaque jour du sang frais. Que Dieu, sui­vant la prière de Jésus, leur par­donne ces crimes, « car ils ne savent pas ce qu’ils font ».

BILAN LE 16 avril 2018

En 23 ans de tra­vail sur le ter­rain nous avons pu sau­ver avec votre aide 1370 bébés de la mort, avec leurs mamans sau­vées dans leur âme, ce qui fait 2740 êtres humains vita­le­ment secou­rus. Actuellement nous atten­dons la nais­sance de 47 bébés déjà sau­vés. Nous dis­po­sons de 4 stu­dios loués à Paris et aux envi­rons. Nous avons une demi-​douzaine d’ « héber­geuses » accueillant cha­cune entre 2 et 5 jeunes filles enceintes jusqu’à la nais­sance de leurs bébés plus 3 mois. La caisse – nous l’appelons « la caisse du Bon Dieu » car elle est impré­vi­sible et impla­ni­fiable – est actuel­le­ment au plus bas. Nous sur­vi­vons avec l’espérance que Dieu la rem­pli­ra – comme toujours !

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-​vous-​plaît !

Vous faites véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

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