Pèlerinage 2007 à Cotignac

Le samedi 24 mars 2007

« Le culte de St Joseph ne s’est déve­lop­pé qu’as­sez tard dans la litur­gie. Sa fête qui exis­tait, çà et là, à des dates diverses, fut fixée au 19 Mars au cours du XVeme siècle et éten­due à l’Eglise Universelle comme fête de pré­cepte en 1621, par le Pape Grégoire XV. Pie IX le don­na comme Patron de l’Eglise Universelle en 1847. » (Missel Vesperal Romain, impri­ma­tur 1953).

C’est donc en son hon­neur, ce same­di 24 Mars 2007, sous la hou­lette de Monsieur l’Abbé Philippe Nansenet, Prieur de Nice, que ses très nom­breux fidèles de Nice, Cannes, Grasse, St Raphaël, Brignoles et même Aix, par­tirent en péle­ri­nage dans ce sanc­tuaire de Cotignac, Haut-​Var, où pour la deuxième fois dit ‑on dans le monde, il appa­rut le 7 Juin 1638 : il y fit jaillir une source pour désal­te­rer un ber­ger priant, et souf­frant de la cha­leur intense dans ces col­lines arides.

Cotignac, un des lieux de pèle­ri­nage le plus fré­quen­té de France, est éga­le­ment le site de deux appa­ri­tions de Notre Dame : le 10 Août 1519, elle appa­rut, les pieds sur un crois­sant de lune, accom­pa­gnée de St Bernard de Clairvaux, de Ste Catherine et de l’Archange St Michel, à un buche­ron, deman­dant qu’un Sanctuaire Lui soit bati en ce lieu, ce qui fut fait et devint Notre Dame des Grâces.

La seconde appa­ri­tion eut lieu le 3 Novembre 1637 au frère Fiacre, de la com­mu­nau­té des Augustins : à cette époque Louis XIII et Anne d’Autriche n’a­vait tou­jours pas d’hé­ri­tier, marié depuis 22 ans – la croyance popu­laire affir­mait que » plu­sieurs femmes enceintes avaient reçues pour la conser­va­tion de leur fruit, de grandes assis­tances de Notre Dame des Grâces de Cotignac » ; le Frère Fiacre,dans sa cel­lule, après une pre­mière révé­la­tion inté­rieure sur ce sujet, ce 3 Novembre 1637 » fut tiré de sa prière, par des cris d’en­fant, il se trouve en face de la Vierge Marie, avec dans ses bras, un enfant vagissant,

» N’ayez pas peur, dit-​Elle, je suis la Mère de Dieu et l” Enfant que vous voyez est le Dauphin que Dieu veut don­ner à la France . Pour mar­quer que je veux qu’on aver­tisse la Reine de faire trois neu­vaines en mon hon­neur, voi­là LA MEME IMAGE qui est à Notre Dame des Graces, en Provence, et la façon de l’Eglise. »

Les trois neu­vaines se ter­mi­nèrent le 5 Décembre sui­vant : pré­ci­sé­ment neuf mois avant la nais­sance du futur roi Louis XIV!.

Et voi­ci le texte du VOEU de LOUIS XIII qu’il conçut en remerciement :

« A ces causes, nous avons décla­ré et nous décla­rons, que, pre­nant la très sainte et très glo­rieuse Vierge Marie pour pro­tec­trice de notre royaume, nous lui consa­crons par­ti­cu­liè­re­ment notre per­sonne, notre cou­ronne, et nos sujets, et nous aver­tis­sons le sieur Archevêque de Paris et néan­moins lui enjoi­gnons que tous les ans, fête et jour de l’Assomption, il fasse com­mé­mo­ra­tion de notre pré­sente décla­ra­tion à la grand-​messe, qui se dira en son église cathé­rale, et qu’a­près les vêpres dudit jour, il soit fait une pro­ces­sion en la dite église, à Laquelle assis­te­ront toutes les com­pa­gnies sou­ve­raines et les corps de ville, avec pareilles céré­mo­nies que celles qui s’ob­servent aux pro­ces­sions géné­rales les plus solen­nelles ; ce que nous vou­lons aus­si être fait en toutes les églises,tant parois­siales que celles des monas­tères de la dite ville et fau­bourg, et en toute les villes, bourgs et vil­lages du dit dio­cèse de Paris ; Exhortons pareille­ment les arche­vêques et évêques de notre royaume, et néan­moins les enjoi­gnons de faire célé­brer la même solen­ni­té dans leurs églises épis­co­pales, et autres de leurs dio­cèse, enten­dant qu’à la dite céré­mo­nie les corps du Parlement et autres com­pa­gnies sou­ve­raines, et les prin­ci­paux offi­ciers des villes y soient pré­sents, et d’a­ver­tir tous les peuples d’a­voir une dévo­tion par­ti­cu­lière à la Vierge d’im­plo­rer en ce jour Sa pro­tec­tion afin que sous une si puis­sante patronne notre royaume soit à cou­vert de toutes les entre­prises de nos enne­mis, qu’il jouisse long­temps d’une bonne paix, que Dieu y soit ser­vi et révé­ré si sain­te­nant que nous et nos sujets puis­sions arri­ver heu­reu­se­ment à la der­nière fin pour laquelle nous avons tous été crées, car tel est notre plaisir. »

» Donné en Saint Germain-​en-​Laye, le dixième jour de février, l’an de grace mil six cent trente-​huit et de notre règne le vingt-​huitième. Signé : LOUIS »

Quoi de plus beau et de plus réconfortant !

Merci donc à notre Prieur Monsieur l’Abbé Nansenet, pour cette jour­née de marche priante du Sanctuaire de Notre Dames des Grâces à Celui de St Joseph , par un che­min « mon­tant, caillo­teux, mal­ai­sé » joyeu­se­ment par­cou­ru, mal­gré un temps moins clé­ment qu’à l’or­di­naire, par petits et grands, de quelques 5 ans à.…. plus !

Pause tou­jours appré­cié, le repas tiré du sac : le soleil y fut notre convive , pour quelques instants.

De notre cor­res­pon­dante à Nice, Annick Eldridge

Photo de la cha­pelle de la Visitation due à Mlle Mariani