15 mai 2011- La Mission St-​Pie X du Gabon : sur les traces de Monseigneur


A « Ompomwona » : la tra­di­tion­nelle pho­to de groupe

Les abbés Joseph Verlinden, Louis Bochkoltz
et Fabian Reiser (sémi­na­riste)

« La Flandre envoie ses fils par­tout le monde en Mission ». Bien avant de pla­cer le Lion des Flandres sur son bla­son épis­co­pal, Mgr Lefebvre devait connaître ce pro­verbe fla­mand à son époque encore riche de vocations.

Ce pro­verbe, l’abbé Joseph Verlinden le connais­sait dans sa langue mater­nelle et vou­lait venir décou­vrir le Gabon où l’on avait envoyé un de ses fils…

Pères Louis et Père Joseph se retrou­vaient sur les traces du Père Marcel. Objectif mis­sion­naire : faire le tour des vil­lages sur les grands lacs de Lambaréné.

Lambaréné et ses grands lacs. Les vastes éten­dues d’eaux calmes semblent se perdre dans une végé­ta­tion luxu­riante, à moins que, peut-​être, cela soit la forêt qui essaye de gagner sur l’eau… Quoiqu’il en soit de cette lutte tran­quille de la nature, en ce dimanche après-​midi du 15 mai 2011, seule notre petite « pirogue » mon­tée d’un moteur de 40ch vient bou­le­ver­ser la séré­ni­té du long fleuve de l’Ogooué qui nous mène­ra jusqu’aux lacs. En plus des deux Pères, la petite embar­ca­tion compte encore Fabian notre sémi­na­riste, Roland notre caté­chiste de Four Place et deux anciennes des lacs, Tante Agathe et Madame Ludwine, qui nous ser­vi­ront de guides, d’interprètes et encore de cui­si­nières, sur les traces de Monseigneur Lefebvre. En effet, c’est sur cette même rivière que le Père Marcel Lefebvre rece­vait, un jour d’octobre 1945, une lettre lui annon­çant son retour en France après bien des joies et des labeurs d’évangélisation au Gabon et à Lambaréné, sa der­nière affectation.

Le soir du dimanche, nous arri­vons à « Ompomwona » (« la gaie­té »), pre­mier des six vil­lages où nous nous arrê­te­rons. A chaque étape, notre arri­vée sera iden­tique. Les vil­la­geois qui nous aper­çoivent les pre­miers pré­viennent les autres.

Quelques-​uns viennent nous aider à déchar­ger les affaires pour la messe ou pour la nuit, d’autres nous regardent, cer­tains res­tent momen­ta­né­ment à l’écart. C’est le temps d’observation…

Tandis que Père Joseph entame tou­jours le pre­mier cours de caté­chisme avec les per­sonnes pré­sentes, l’abbé Fabian et Roland pré­parent l’autel. Le Père Louis fait quant à lui le tour du vil­lage qui n’est jamais très grand pour invi­ter tout le monde ‘à la prière’. Et, très sou­vent, le temps d’observation pas­sé, tout le monde est venu !

Les âmes de ces vil­lages n’ont que très rare­ment des ques­tions à poser mais tous écoutent les véri­tés de foi, le salut par la Croix, l’envoi des Apôtres en mis­sion vers toutes les nations avec grande atten­tion. « Allez prê­cher » avait com­man­dé Notre-Seigneur.

A « Ompomwona », alors que nous n’étions là que depuis un quart d’heure, un pêcheur a attra­pé sous nos yeux un très beau ‘capi­taine’ de 10 kg. Ce pois­son, ‘cadeau du ciel’ ne ces­se­ra de répé­ter Tante Agathe, nous nour­ri­ra durant les trois jours où nous sommes allés à la pêche des âmes. Un délice.

Comme dans chaque vil­lage, après la messe chan­tée (kyriale et can­tiques), un Père raconte l’histoire mer­veilleuse de la Médaille Miraculeuse et tous les assis­tants la reçoivent fiè­re­ment. Pour chaîne, un fil de pêcheur. Que Notre-​Dame pro­tège toutes ces âmes.

En ce pre­mier soir, on impro­vise un feu de camp au bord du large fleuve. En toute sim­pli­ci­té, les jeunes Junior, Francis, Joël, ect chantent, jouent et écoutent avec atten­tion quelques his­toires édi­fiantes avant la prière du soir. Si seule­ment nous avions du monde pour s’occuper de ses âmes délais­sées, si seule­ment. Tout est à recons­truire. A son départ, le Père Marcel Lefebvre avait 70 caté­chistes pour les vil­lages des lacs. A « Ompomwona », on comp­tait une école avec 50 gar­çons internes. Aujourd’hui, il ne reste que des ruines. Il y a encore une école, mais pas de maître. Tout est à refaire.

Le len­de­main, après la messe, Maman Anastasie, qui a connu le Père Marcel, prend quelques ins­tants la parole pour encou­ra­ger les jeunes à venir prier le dimanche, à venir s’instruire des véri­tés de la foi. Son témoi­gnage en faveur de la Tradition était fort et tou­chant : « Là, cette messe-​la, là, c’est ça. Cela fai­sait si long­temps, là. Il faut venir prier, il faut s’organiser pour que le prêtre là puisse reve­nir dire cette messe-​la, là ».

Il est temps de prendre la tra­di­tion­nelle pho­to de groupe et puis de remon­ter sur notre barque moto­ri­sée, d’autres vil­lages nous attendent. Le lun­di après-​midi, nous sommes à Nombedouma avec tous ses enfants pour les­quels l’école s’est arrê­tée puisque les Pères sont arri­vés. Puis nous pas­sons à Nengetogolo, l’île aux piments. Le soir, nous nous ins­tal­lons à Edjenanongo chez Tante Agathe et Madame Ludwine dans un décor de carte postale.

Le mar­di matin, nous sommes à Oguéwa (« vagues de mers qui déferlent »), la messe a lieu dans une petite mai­son où tous s’entassent. On étouffe… de joie. Le chef Roger et la chef Sophie pro­posent que leur fils Raphaël puisse venir com­plé­ter son ins­truc­tion reli­gieuse chez nous afin de deve­nir caté­chiste ! L’après-midi, sur le lac Ezanga, nous visi­tons les vil­lages de Ntamba et Allhonha. Partout, le même accueil, par­tout la même joie de voir arri­ver les missionnaires.

On bénit les mai­sons, les malades. Ici, le vieux Jean-​Baptiste, para­ly­sé et pros­tré sur son lit de dou­leur reçoit l’extrême-onction, là une vieille grand-​mère réclame le bap­tême. Nous revien­drons la trou­ver, mais elle doit d’abord faire dis­pa­raître tous ses grigris…

Là-​bas, deux femmes veulent rece­voir le bap­tême, mais elles sont en riva­li­té. C’est-à-dire qu’elles sont les deux femmes d’un même homme. Le tra­vail est immense. Les yeux brillent. Oui, nous revien­drons, priez ! Organisez-​vous pour prier entre vous. Gardez les cha­pe­lets que vous avez reçus.

Le mer­cre­di est bien vite arri­vé. Nous sommes à la fois éprou­vés par toutes ces visites mais en même temps enchan­tés d’avoir pu tou­cher ces quelques 200 âmes.

Nous repre­nons notre barque vers Lambaréné en cou­pant par le rac­cour­ci, la rivière des péli­cans dont quelques spé­ci­mens se montrent au som­met de vieux arbres.

Un jour d’octobre 1945, le Père Marcel pleu­rait sur cette rivière à l’annonce de sa mutation.

Ce 18 mai 2011, c’est en silence et en prière que se passent les deux heures de voyage pour remon­ter la rivière. Aujourd’hui comme hier, le même sen­ti­ment anime le cœur des prêtres : « Nous sommes fiers d’être des Apôtres de Jésus-​Christ. Seigneur, envoyez des ouvriers dans votre vigne ! »

Père Louis Bochkoltz

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Pour nous aider à les aider, vous pou­vez adres­ser vos dons par chèque au Père Nicolas Pinaud, Supérieur de la Mission

Mission Saint-​Pie X
Quartier La Peyrie – BP 3870
Libreville (Gabon)

Médailles mira­cu­leuses, médailles de Saint Benoît et cha­pe­lets sont les bien­ve­nus mais éga­le­ment des médi­ca­ments tel que le para­cé­ta­mol – Doliprane, Efferalgan…

Une mère m’a embras­sé parce que je lui don­nais, pour son enfant en pleine crise de palu­disme, les 6 com­pri­més de doli­prane qui me restaient…

10 tôles pour une cha­pelle = 75 € ou 110 $ US
100 tôles pour une cha­pelle = 750 € ou 1100 $ US

Frais de dépla­ce­ment en voi­ture 4 x 4 pour un tel voyage mis­sion­naire = 1000 € ou 1450 $ US
Frais de dépla­ce­ment en train = 350 € ou 500 $ US
Installation d’une pompe manuelle pour pui­ser l’eau potable dans un vil­lage = 2500 € ou 3600 $ US

Gabon – Mission Saint-​Pie X

Prieur : Abbé Prudent BALOU YALOU – 15/​08/​11

Mission Saint-​Pie X
B.P.3870
Libreville
GABON
00 241 11 76 60 18 

Gabon – Juvénat du Sacré-Cœur

Directeur : Abbé Christophe LEGRIER – 15/​08/​11

Juvénat du Sacré-Cœur
Primaire Saint-Joseph-de-Calasanz
& Collège Privé de LA MERCI
Quartier Rio – PK 5 – BP 2149
Libreville – GABON 
00 241 11 72 18 66

La paroisse compte 12 asso­cia­tions et com­pa­gnies pour les jeunes et moins jeunes de 5 à 55 ans.
La Mission com­prend aussi :
– une mai­son pour 5 Soeurs de la congré­ga­tion des soeurs de la Fraternité St-​Pie X
– un novi­ciat en for­ma­tion pour les frères,
– une école et un pré-séminaire.