Communiqué de l’ACIM du 19 avril 2006


Encore et toujours la culture de mort

Les décla­ra­tions visant à faire pro­gres­ser la culture de mort sont deve­nues ces temps-​ci tel­le­ment nom­breuses qu’il est dif­fi­cile de toutes les commenter.

Le fameux Leonetti auteur de la récente loi d’a­vril 2005 sur l’eu­tha­na­sie vient d’ad­mettre qu’il était désor­mais tout à fait pos­sible de lais­ser mou­rir de faim et de soif une per­sonne en fin de vie.

Conjointement pour son 25ème anni­ver­saire, l’Association pour le droit de mou­rir dans la digni­té (ADMD) veut aller plus loin et demande que le légis­la­teur se pro­nonce en faveur de la « mort choi­sie », c’est-​à-​dire le sui­cide assisté. 

Un dépu­té du nom d’Henriette Martinez (UMP) a même décla­ré qu”« il reste deux grand ver­rous à faire sau­ter, le monde médi­cal et la reli­gion ».

En d’autres temps de telles décla­ra­tions auraient entraî­né de vio­lentes réac­tions des « mondes » concernés. 

Nadine Trintigant a com­pa­ré le droit à l’eu­tha­na­sie à celui de l’a­vor­te­ment au nom du droit de l’homme à dis­po­ser de son corps. C’est en effet un com­bat com­mun : celui qui détruit la vie. Mieux encore, dans ce qui reste d’hu­ma­ni­té chez les avor­teurs, per­siste un petit scru­pule qui les tara­buste. Le fotus éprouve-​t-​il de la douleur ? 

Tous les jours il appa­raît de plus en plus que l’en­fant non-​né a une sen­si­bi­li­té et une auto­no­mie propre, qu’il est un être humain à part entière. Alors des cher­cheurs de l’Université de Birmingham se donnent bonne conscience en éta­blis­sant un curieux sophisme. Oui, le fotus a les relais ner­veux suf­fi­sant pour souf­frir. Mais « sans la conscience, il peut y avoir noci­cep­tion, mais il ne peut y avoir de dou­leur ».

Autrement dit il souffre sans en avoir conscience donc sans souf­frir. Il per­çoit la dou­leur sans en souf­frir. Apparemment ces gens-​là n’ont jamais remar­qué que tous les bébés du monde pleurent quand on leur fait du mal. 

Dr Jean-​Pierre Dickès 

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