Communiqué de l’ACIM du 6 février 2008


Mort in utero : revirement de la cour de Cassation ? 

Le 29 juillet 1995, Madame Grosmangin enceinte de six mois perd son enfant dans le cadre d’une col­li­sion avec un chauf­feur ivre.

Elle demande répa­ra­tion du pré­ju­dice que repré­sentent pour elle les souf­frances endu­rées par cette perte, car elle atten­dait avec joie la venue de cet enfant dans son foyer. Elle sera déboutée. 

En effet la cour de Cassation en assem­blée plé­nière rend une déci­sion éton­nante le 29 juin 2001 : Pour qu’il y ait « per­sonne », il faut qu’il y ait un être vivant, c’est-​à-​dire venu au monde et non encore décé­dé » (Ref : Gazette du Palais 16 février 2002 p56). 

La cour se garde bien de don­ner au fotus le moindre sta­tut. Végétal, miné­ral, ani­mal ? Qui sait ? Si le fotus mort in ute­ro n’est pas une per­sonne, pour­quoi donc la cour de Cassation vient-​elle d’au­to­ri­ser que son nom soit ins­crit à l’Etat civil et sur le livret de famille de ses parents, quel que soit son poids et l’âge de la gros­sesse ?

Cette déci­sion de bon sens – sans pré­su­mer de la rédac­tion du texte que nous ne tenons pas à ce jour – recrée une forme d’exis­tence légale au fotus. 

Les défen­seurs de la vie s’en réjouiront. 

Dr Jean-​Pierre Dickès 

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