Communiqué de l’Acim du 16 octobre 2009 – La grande illusion

Pour com­prendre le pré­sent com­mu­ni­qué, il faut savoir que le Dr Marc Peschanki est un per­son­nage consi­dé­rable. Il est en effet char­gé par IStem (sub­ven­tion­né majo­ri­tai­re­ment par les dons du Téléthon), par la France dans le cadre de l’Inserm, ain­si que par l’Europe elle-​même, des recherches sur les cel­lules souches embryon­naires. Il s’était acquis une noto­rié­té en gref­fant des cel­lules céré­brales de fœtus vivants dans le cer­veau de malades atteints de la mala­die de Huntington. Il s’agit d’une mala­die ter­rible carac­té­ri­sée par des mou­ve­ments bru­taux et incon­trô­lés des membres. Par ailleurs dans le cadre du Téléthon, il essaye de gué­rir la myo­pa­thie par implan­ta­tion de cel­lules souches embryonnaires. 

En ce qui concerne la mala­die de Huntington, il avait à la suite de ses expé­riences, don­né un court com­mu­ni­qué assez alam­bi­qué dont on pou­vait déduire qu’il avait connu un échec. Ceci étant cor­ro­bo­ré tout récem­ment par le récent numé­ro de Science et Avenir (n°752) qui le pré­sen­tait naguère comme un héros de la méde­cine. « Les greffes de neu­rones déçoivent à long terme » est-​il titré : Science et Avenir indique en effet qu’« une étude menée notam­ment par Francesca Cicchetti ‑centre de recherche du centre hos­pi­ta­lier uni­ver­si­taire de Québec, Canada – remet en ques­tion les bien­faits de la trans­plan­ta­tion directe de cel­lules foe­tales neu­ro­nales dans le cer­veau des malades » atteints de la mala­die de Huntington. En réa­li­té cette cher­cheuse explique qu’après un mieux, les patients mour­raient tout aus­si vite.

En ce qui concerne la myo­pa­thie, des cher­cheurs du Maryland et de l’Indiana viennent de publier dans la fameuse revue Nature un texte abso­lu­ment sur­pre­nant. Selon eux, les cel­lules souches adultes seraient pro­ba­ble­ment les seules à pou­voir gué­rir les myo­pa­thies et autres affec­tions des muscles. En effet, les gènes qui com­mandent le déve­lop­pe­ment des muscles s’éteignent à la nais­sance et ne sont plus concer­nés par la répa­ra­tion mus­cu­laire. Ce sont en réa­li­té les gènes d’un ensemble de cel­lules souches adultes dans le muscle lui-​même qui prennent le relai (Département d’Embryologie du Carnegie Institute de Baltimore). « Etudier les cel­lules souches embryon­naires est un sub­sti­tut inadé­quat pour com­prendre com­ment les cel­lules souches adultes se com­portent dans leurs fonc­tions nor­males de répa­ra­tion du corps, et les cel­lules souches embryon­naires elles-​mêmes sont des sub­sti­tuts inadé­quats aux cel­lules souches adultes dans les thé­ra­pies médi­cales », explique le Dr David Prentice, pro­fes­seur de bio­lo­gie à l’Indiana State University. Autrement dit, là aus­si Marc Peschanski non seule­ment tombe dans une impasse ; mais de plus, c’est la tota­li­té de ses recherches qui sont mises en ques­tion de cette manière. 

Quant à l’avenir ? On sait sim­ple­ment que si Marc Peschanski per­siste dans ces voies, les contri­buables de l’Europe entière et les dona­teurs du Téléthon conti­nue­ront à payer pour des recherches qui ne mènent à rien. 

Dr. Jean-​Pierre DICKES

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