Les médecins ne sont pas des mercenaires

Madame Rossignol ancien ministre de la famille, de l’enfance et des droits de l’enfance sous Hollande, vient de lan­cer un pro­jet de loi visant à sup­pri­mer le droit à l’objection de conscience pour les méde­cins en matière d’avortement. Elle est une gau­chiste fana­tique et se dit fémi­niste. Elle est célèbre par sa fameuse phrase : « Les enfants n’appartiennent pas à leur parents ».

Or le droit à l’objection de conscience est recon­nu par la Déclaration Universelle des Droits de l’homme. « Toute per­sonne a droit à la liber­té de pen­sée, de conscience et de reli­gion » ; la Convention euro­péenne des droits de l’homme, la loi de sépa­ra­tion de l’Eglise et de l’État, le droit consti­tu­tion­nel fran­çais, le Code de déon­to­lo­gie médi­cal, la loi Veil et bien d’autres textes recon­naissent le droit à la liber­té de conscience.

Refuser la liber­té de conscience aux méde­cins sup­pose de modi­fier tous ces textes un par un. Passer par-​dessus toutes ces lois et décrets cor­res­pond à mettre notre pays à l’égal des régimes tota­li­taires sta­li­niens et hit­lé­riens. Ainsi les « méde­cins de la mort » obli­gés par la SS de faire des eutha­na­sies, des expé­ri­men­ta­tions humaines et des avor­te­ments n’ont pas eu le choix.

Les pro­blèmes de l’euthanasie et de l’avortement sont de même nature. Mais l’idéologie peut tout faire et dire. Que de fois n’a‑t-on pas enten­du dans les médias qu’un enfant dans le sein mater­nel n’était pas une vie ? il a été créé une notion juri­dique de « non-​vie » pour les enfants non nés ; ceci contre toute réa­li­té. La sage-​femme écoute les bruits du cœur de l’enfant qui est un non-​être. Telle est la loi : 230.000 morts par an.

Maintenant, obli­ger les méde­cins à faire des avor­te­ments, va détour­ner les étu­diants d’une spé­cia­li­té médi­cale sinis­trée ; elle est déjà celle qui recrute le moins. ; ils pour­ront tou­jours arguer qu’ils n’ont pas appris à faire cet acte ; et si on les oblige, ils le feront mal avec tous les risques que cela com­porte. L’horreur médi­cale de cette mise à mort, fait qu’en pra­tique les méde­cins se détournent de cet acte. Il en est ain­si de manière dif­fuse dans plu­sieurs pays d’Europe. Certains méde­cins pré­fè­re­ront quit­ter le pays pour ne pas se plier au tota­li­ta­risme idéo­lo­gique anti-chrétien.

En 2012 l’augmentation des tarifs des avor­te­ments n’a pas enrayé la désaf­fec­tion pour la gyné­co­lo­gie. Les méde­cins ne sont pas des mercenaires.

Dr Jean-​Pierre DICKES, Président ACIM

Le 29 sep­tembre 2018

Sources : Association catho­lique des Infirmières et Médecins

Ancien président de l'ACIM † 2020

Décédé en 2020, le doc­teur Jean-​Pierre Dickès fut de 2000 à 2020 pré­sident de l’Association Catholique des Infirmières et Médecins et pro­fes­sion­nels de san­té, qui publie les Cahiers Saint Raphaël. Il a entre autre écrit un livre fameux : La bles­sure, qui retrace la crise moder­niste vue de l’in­té­rieur d’un sémi­naire en 1965.