50 ans de la nouvelle messe – 26 mars 2019

La Constitution Apostolique Missale Romanum du pape Paul VI, pro­mul­guant le nou­veau rite de la messe, est datée du 3 avril 1969. 

50 ans après, la nou­velle messe est-​elle moins révo­lu­tion­naire ? Non. C’est tou­jours, selon les termes employés à l’époque par le père Calmel, « une révo­lu­tion litur­gique uni­ver­selle et per­ma­nente », où les pré­ten­dus abus sont encou­ra­gés par les libres choix de paroles et de gestes pré­vus pour le nou­veau missel. 

Est-​elle moins équi­voque ? Non. Elle favo­rise tou­jours la confu­sion avec la cène pro­tes­tante. Rien n’a chan­gé dans ce rite dont les pro­mo­teurs ont été gui­dés, selon leurs propres paroles, par la volon­té d’écarter, vis-​à-​vis des « frères sépa­rés », « toute pierre qui pour­rait consti­tuer ne serait-​ce que l’ombre d’un risque d’achoppement ou de déplaisir ». 

Est-​elle davan­tage catho­lique ? Non. S’applique encore aujourd’hui au nou­veau mis­sel consi­dé­ré en lui-​même ce juge­ment des car­di­naux Ottaviani et Bacci : « le nou­vel Ordo missæ s’éloigne de façon impres­sion­nante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théo­lo­gie catho­lique de la sainte messe, telle qu’elle a été for­mu­lée à la 20e ses­sion du concile de Trente ». 

50 ans après la réforme litur­gique, nous ne pou­vons que nous renou­ve­ler dans notre choix de refu­ser de « la messe de Luther » et de conser­ver la messe cano­ni­sée par le pape saint Pie V à la suite du Concile de Trente. 

Parce qu’aujourd’hui comme hier, nous ne pou­vons hono­rer Dieu que par le sacri­fice de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ qui conti­nue sur nos autels, et non par ce qui res­semble à une cène protestante. 

Aujourd’hui comme hier, nous ne pou­vons expo­ser notre foi en la Présence réelle de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ dans le Saint-​Sacrement de l’autel à s’amoindrir au contact d’un rite qui ne l’exprime plus avec clarté. 

50 ans après la pro­mul­ga­tion du nou­veau rite de la messe, nous ne pou­vons que conti­nuer à cla­mer haut et fort ces paroles que notre fon­da­teur Mgr Lefebvre nous livrait comme son tes­ta­ment lors de son jubi­lé sacer­do­tal en 1979 :

Pour la gloire de la Très Sainte Trinité,
Pour l’amour de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ,
Pour la dévo­tion à la Très Sainte Vierge Marie,
Pour l’amour de l’Église, pour l’amour du Pape,
Pour l’amour des évêques, des prêtres, de tous les fidèles,
Pour le salut du monde, pour le salut des âmes,
Gardez ce tes­ta­ment de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ !
Gardez le Sacrifice de Notre-​Seigneur Jésus-Christ ! 

Gardez la Messe de toujours ! 

Source : La Porte Latine du 26 mars 2019