Dans l’amitié sacerdotale

Le 15 août pro­chain (l’Assomption étant la date des nomi­na­tions dans notre congré­ga­tion), après douze années, soit deux man­dats suc­ces­sifs de six ans, à la tête du District de France de la Fraternité Saint-​Pie X, je vais ces­ser mes fonc­tions.

Je serai rem­pla­cé par Monsieur l’ab­bé Christian Bouchacourt. Né en 1959, ordon­né prêtre le 27 juin 1986, l’ab­bé Bouchacourt, après quelques années comme vicaire, est nom­mé en 1990 prieur (l’é­qui­valent de curé dans le cler­gé dio­cé­sain) à Saint-​Étienne. Il devient prieur à Paris en 1996 puis, en 2003, est nom­mé Supérieur de notre immense District d’Amérique du Sud, avec rési­dence à Buenos Aires. C’est là qu’il aura l’oc­ca­sion de cor­res­pondre avec Mgr Jorge Mario Bergoglio, ancien arche­vêque de Buenos Aires deve­nu désor­mais le pape François, et de le ren­con­trer per­son­nel­le­ment. L’abbé Bouchacourt a ain­si accu­mu­lé une expé­rience riche et variée, qu’il sau­ra mettre au ser­vice de ce District de France, où il devra diri­ger cent soixante-​dix prêtres répar­tis dans qua­rante mai­sons et dix aumôneries.

Durant ces douze ans, l’Église a connu de nom­breux et impor­tants moments : mon man­dat s’est en effet dérou­lé de manière un peu excep­tion­nelle (il faut remon­ter au milieu des années 70 pour retrou­ver une telle conjonc­tion) sous trois papes suc­ces­sifs, Jean-​Paul II, Benoît XVI et François.

Mais puisque nous sommes ici à la Lettre à nos frères prêtres, c’est d’elle et de vous que je par­le­rai en prio­ri­té. J’ai en effet eu la grâce de voir paraître sous ma res­pon­sa­bi­li­té quarante-​quatre numé­ros1 de cette « Lettre de liai­son avec le cler­gé de France ».

Il ne faut pas se le dis­si­mu­ler : ce lien a été par­fois, peut-​être même sou­vent, dif­fi­cile. Nous avons des diver­gences, elles sont connues. Les réac­tions de cer­tains d’entre vous à des textes que nous pou­vions publier ont été vives, à la mesure sans doute de votre amour de l’Église.

Ce n’est pas de ces désac­cords dont je veux me sou­ve­nir aujourd’­hui, mais plu­tôt de ce sacer­doce qui nous ras­semble autour de Jésus. C’est pour­quoi cet ultime numé­ro sous ma direc­tion vous pro­pose une belle médi­ta­tion sur l’a­pos­to­lat comme fruit de la messe.

Ce dont je veux me sou­ve­nir aus­si, c’est de cette ami­tié sacer­do­tale que j’ai pu expé­ri­men­ter lorsque, au cours des voyages en France que j’ai accom­plis au long de ces années, j’ai été ame­né à ren­con­trer tel ou tel d’entre vous.

C’est pour­quoi, en quit­tant le District de France, je me recom­mande tout spé­cia­le­ment à vos bonnes prières, comme je vous assure bien sin­cè­re­ment des miennes.

Abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France de la FSSPX – Juin 2014

Source : Lettre à nos frères prêtres n° 62

  1. Note de la rédac­tion de LPL : sur les 62 numé­ros édi­tés depuis mars 1999 []

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.