Jésus notre Roi contre Assise, par l’abbé Dominique Rousseau – Fév.2011

Abbé Dominique Rousseau
Abbé Dominique Rousseau

J’avais pré­vu d’attendre le mois de mars pour édi­ter un bul­le­tin. Mais il y a aujourd’hui urgence et il importe de res­ter éveillés dans la nuit.

La sainte Église est de nou­veau humi­liée. Rome, en son Pontife suprême, pré­pare un ras­sem­ble­ment, inter-​religieux, pour le mois d’octobre pro­chain : Assise (pour la troi­sième fois), afin de fêter le vingt­cin­quième anni­ver­saire du scan­dale d’octobre 1986 où la sainte Église fut humi­liée par le Souverain Pontife.

Ce même pape, Jean-​Paul II, le pape d’Assise, va bien­tôt être béa­ti­fié… Nous vivons des temps d’Apocalypse et ne pou­vons res­ter muets devant un tel scandale !

Nous gar­dons cepen­dant l’Espérance et rien ne pour­ra l’entamer car nous aimons Notre Seigneur Jésus-​Christ. Nous avons Foi dans Ses paroles. Les trois ver­tus théo­lo­gales règnent bien vivantes en nos âmes. Et en même temps, meur­tris par les scan­dales répé­tés, un pro­fond dégoût enva­hit nos âmes bles­sées par ceux qui devraient nous gui­der, nous mener jusqu’aux cimes célestes. Au jour du juge­ment, ils auront des comptes à rendre à l’Unique Sauveur et Maître, bafoué et mis au rang des scé­lé­rats, des démons.

Cette année pour le pèle­ri­nage de la Pentecôte, une grande pro­ces­sion en l’honneur de Notre-​Seigneur pré­sent réel­le­ment dans l’Eucharistie clô­tu­re­ra notre marche de péni­tence. La Fête-​Dieu lors du lun­di de Pentecôte, en plein Paris ! Les droits de Dieu ven­ge­ront son Honneur outra­gé par les céré­mo­nies romaines.

Il faut expier, répa­rer l’opprobre par la péni­tence, en nous ren­dant nom­breux au pèle­ri­nage de la Pentecôte. Marcher et prier. Nous traî­ner peut-​être quand nos corps ne pour­ront plus nous por­ter. Faire œuvre de répa­ra­tion en bran­dis­sant hau­te­ment et fiè­re­ment le dra­peau de la catho­li­ci­té : Notre Seigneur Jésus- Christ Eucharistie. Il est le SEUL vrai Dieu, l’unique Nom par qui nous puis­sions être sau­vés. Sous nos yeux, vingt siècles de chris­tia­nisme sont bafoués. Ces céré­mo­nies placent Notre- Seigneur sur un pied d’égalité avec les démons. Notre Maître est souillé, mis à mal, traî­né dans la boue. Nous ne pou­vons res­ter indif­fé­rents, bla­sés par tant de répé­ti­tions… Monseigneur Lefebvre avait pro­non­cé des paroles très fortes – et fait des­si­ner aus­si – lors du scan­dale d’Assise. Nous les fai­sons nôtres, un quart de siècle plus tard. Il n’est pas ques­tion de nous taire. Nous res­pec­tons les per­sonnes sans doute. Nous prions pour elles, afin qu’elles se conver­tissent et qu’elles vivent. C’est l’esprit du Carême : Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais il veut sa conver­sion. Le retour de la bre­bis éga­rée, fût-​elle haut pla­cée en digni­té, de rouge ou de blanc vêtue, est dans le pro­gramme misé­ri­cor­dieux de notre Sauveur : « Et toi, une fois reve­nu, confirme tes frères. » (Lc XXII 32)

Bien chers Fidèles, étu­dions le dos­sier du pèle­ri­nage ! Blottissons-​nous auprès du Saint Sacrement, allons à la sainte Messe, com­mu­nions au moins spi­ri­tuel­le­ment si nous ne pou­vons nous rendre au saint Sacrifice. La Charité du Christ nous presse ! Tout en conti­nuant à bien faire notre devoir d’état, ayons le sou­ci de répa­rer, de nous unir à Jésus souf­frant. Offrons nos sacri­fices dans le grand Sacrifice, c’est ain­si que nos actes seront méritoires.

Nous ne pou­vons res­ter muets devant de tels faits, de tels scan­dales qui heurtent de plein fouet notre Foi. Abandonner un point de notre Credo équi­vaut à tout aban­don­ner. « Celui qui n’aura pas gar­dé la foi catho­lique, entière et invio­lable, péri­ra cer­tai­ne­ment pour l’éternité. » (Symbole de saint Athanase)

Malheur aux chré­tiens qui sup­portent sans indi­gna­tion que leur ado­rable Sauveur soit mis, pêle-​mêle avec Bouddha et Mahomet, dans je ne sais quel pan­théon de faux dieux ! [Père EMMANUELÉtude sur l’Église – Le drame de la fin des temps. Bulletin de N.-D. de la Sainte-​Espérance – Juin 1885]

Abbé Dominique Rousseau, Directeur de l’é­cole « L’Etoile du Matin »

Editorial extrait de « L’Etoile du Matin » n°181 de février 2011