8 décembre 2015 : reportage de la procession dans les rues de Paris, St-Nicolas-du-Chardonnet

Ce sont plu­sieurs cen­taines de fidèles qui, sous la conduite de M. l’ab­bé Christian Bouchacourt, Supérieur du District de France, ont répon­du à l’ap­pel de M. l’ab­bé Patrick de La Rocque, curé de Saint-​Nicolas-​du-​Chardonnet, à venir hono­rer et prier Notre Dame en la fête de son Immaculée Conception.

La pro­ces­sion a alter­né chants et réci­ta­tion du cha­pe­let. Arrivé sur la place Monge, M. l’ab­bé de La Rocque a ren­du un vibrant hom­mage à la Très Sainte Vierge. 

« Ô Marie imma­cu­lée, par une volon­té toute spé­ciale de Dieu, vous avez été, dès le pre­mier ins­tant de votre exis­tence, épar­gnée de la tâche du péché ori­gi­nel. En vous, jamais le mys­tère du mal n’a eu d’emprise. En chaque ins­tant, tout votre être demeu­rait enva­hi par la grâce divine, tou­jours res­plen­dis­sant pour celui qui à vos côtés chemine.

Immaculée, vous l’avez été afin d’apporter le salut, de mettre au monde le Dieu sau­veur. En un monde obs­cur­ci par l’erreur, le doute et le péché, vous êtes venu appor­ter et don­ner celui qui est lumière du monde. Qui marche à sa suite ne sera pas confon­du, mais trou­ve­ra le salut. Et tan­dis que vous le dési­gnez, vous nous lais­sez une sublime devise : « faites tout ce qu’il vous dira. »

Hélas, que de fois l’homme et la socié­té agissent à l’opposé !

Ô Marie, Vierge Immaculée, plus qu’aucune autre, vous êtes tou­chée par les injures, blas­phèmes et sacri­lèges dont tant d’hommes bafouent le Christ. C’est votre divin Fils qu’ils insultent ! Du Dieu incar­né, ils veulent se pas­ser. De la laï­ci­té, ils veulent faire leur reli­gion. De Dieu comme du diable, ils veulent pou­voir se gaus­ser. Alors votre Fils cour­rou­cé les a lais­sés à leur folie.

Aussi, en cette nuit ter­rible qui a enva­hi Paris, le prince des ténèbres rode. Salué par ses chantres de la mort, il a fau­ché dans la ter­reur des vies insou­ciantes, qui trop sou­vent avaient per­du le che­min de l’éternel port. 

Vous qui avez pleu­ré sur le Christ mort, dai­gnez à nou­veau, de vos larmes vivi­fiantes, pleu­rer sur notre pays exsangue. O Mère de misé­ri­corde, dai­gnez redou­bler de bon­té à l’endroit de nos gou­ver­nants. En mère, montrez-​leur où est la vie, qu’il n’y en a pas de véri­table en dehors de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Ô Vous, notre Mère bénie, notre Reine et notre Avocate, Vous qui avez écra­sé la tête de l’ennemi dès le pre­mier ins­tant de votre Conception, accueillez nos prières, et, nous vous en conju­rons, unis à Vous en un seul cœur, présentez-​les devant le Trône de Dieu, afin que nous ne nous lais­sions jamais prendre aux embûches qui nous sont ten­dues, mais que nous arri­vions tous au port du salut, et qu’au milieu de tant de périls, l’Eglise et la socié­té chré­tienne chantent encore une fois l’hymne de la déli­vrance, de la vic­toire et de la paix. »

De retour dans l’é­glise, M. le curé a renou­ve­lé la consé­cra­tion de la paroisse Saint-​Nicolas-​du-​Chardonnet au Cœur Immaculé de Marie en ces termes : 

« Cœur Immaculé de Marie, Mère du Sauveur et notre mère, refuge de tous ceux qui espèrent en vous, vous êtes notre ultime recours alors que Satan, le prince de ce monde, s’a­charne contre l’Eglise et la socié­té toute entière pour détruire la chré­tien­té. C’est donc avec une grande confiance que nous nous tour­nons vers vous aujourd’­hui. Nous croyons, en effet, que c’est auprès de vous que nous trou­ve­rons la conso­la­tion dans nos peines, la force dans le com­bat ter­rible qu’il nous faut mener contre nous mêmes, contre le monde et contre Satan. Conscients de notre fai­blesse, pros­ter­nés à vos pieds, nous venons implo­rer votre assis­tance et votre pro­tec­tion. En ce jour de la fête de votre Immaculée Conception, nous consa­crons à nou­veau à votre Cœur Immaculé l’é­glise Saint-​Nicolas-​du-​Chardonnet, son cler­gé, toutes les familles et les fidèles ici ras­sem­blés. Devant tous les Saints du ciel, nous vous choi­sis­sons pour Reine et nous vous consa­crons toutes nos per­sonnes, nos œuvres, et nos biens. Que cette paroisse demeure votre pro­prié­té et qu’elle soit une source de grâces et de béné­dic­tions pour tous ceux qui en fran­chi­ront le seuil, nous vous en supplions ! »