12e Opération Rosa Mystica dans l’île de Mindanao à Polomolok – N° 02 : lundi 9 avril 2018


M. l’ab­bé Rostand, res­pon­sable de la com­mu­ni­ca­tion de la FSSPX, en mis­sion pour Rosa Mystica 2018

Pendant la nuit, les volon­taires phi­lip­pins ont œuvré : nous arri­vons dans un gym­nase tout ins­tal­lé : dans la pre­mière moi­tié, l’autel et les salles d’attente ; dans la deuxième, les tables des méde­cins et les deux phar­ma­cies ; entre les deux, les cinq box pour les soins médi­caux ; et pour finir, l’opticienne à gauche et les den­tistes à droite.

Après avoir craint une pénu­rie de méde­cins, ils sont fina­le­ment douze au rendez-​vous : en plus des six Philippins, nous avons deux ORL, un pédiatre, un radio­logue et deux géné­ra­listes. Il y a aus­si une opti­cienne, trois den­tistes et deux phar­ma­ciennes. C’est donc une année faste ! 

Les volon­taires viennent de nom­breux pays : quinze Français, trois Allemands, un méde­cin polo­nais recru­té au der­nier moment, quatre Américaines dont notre infa­ti­gable Cristina, une Suisse, et deux Belges très fières que leur dra­peau figure le pre­mier sur la ban­de­role de la mission ! 

Deuxième journée : lundi 9 avril 2018

Quand nous arri­vons à 7h, il y a déjà une longue file d’attente. Il est pré­vu d’enregistrer les pre­miers patients assez tôt, pour qu’ils puissent entrer et assis­ter à la messe. Imaginez une céré­mo­nie dans un hall de gare à une heure de pointe… Et bien sûr, le prêtre n’a pas de micro, sauf pour le ser­mon en visaya ! 

La mise en route se fait dou­ce­ment : il faut un peu de temps pour coor­don­ner tous les pôles, assu­rer une bonne régu­la­tion du flux des patients, et les répar­tir auprès des dif­fé­rents méde­cins. Tandis que notre intré­pide den­tiste Nelda Nesperos réus­sit le mara­thon de quatre minutes par patient (sachant que cer­tains se font enle­ver plu­sieurs dents d’un coup !), d’autres méde­cins n’auront vu que quatre ou cinq malades dans la mati­née. A midi, on réajuste, et le rythme est plus équi­li­bré l’après-midi.

Côté méde­cine géné­rale, il y a peu de cas mar­quants, si ce n’est des thy­roïdes à faire exa­mi­ner, et quelques abcès à enle­ver. Un cas grave : un homme arrive avec une grosse tumeur des sinus, qu’il a depuis sep­tembre 2017 et qui lui déforme la moi­tié du visage. Il avait bien eu une biop­sie fin 2017 pour confir­mer le can­cer, mais n’avait abso­lu­ment pas les moyens de se faire soi­gner. Maintenant, sa tumeur est deve­nue inopé­rable… Dr de Geofroy lui pres­crit des anti­bio­tiques et des cor­ti­coïdes pour réduire l’inflammation.

Les patients défilent non stop chez l’opticienne. Alexandra a décou­vert la mis­sion l’année der­nière, et de retour en France, puisque ses clients lui ont régu­liè­re­ment appor­té des lunettes pour les Philippins, elle n’avait pas d’autre choix que de reve­nir ! Avec ses quelque quatre cents paires de lunettes, elle a de quoi faire des miracles. Dès ce pre­mier jour, elle trouve que les patho­lo­gies sont plus graves qu’à GenSan. 

Voici quelques cas : une femme uni­jam­biste de 64 ans se pré­sente avec une forte myo­pie ; elle pleure de joie en décou­vrant la vie der­rière ses nou­velles lunettes : « I am so hap­py ! so hap­py ! » Bien sûr, c’est aus­si un moment d’émotion pour Alexandra. Elle observe quelques cas de pté­ry­gions : c’est une mala­die cau­sée par la lumi­no­si­té tro­pi­cale ; une petite peau se déve­loppe au bord de l’œil et peut défor­mer la cor­née. Quand elle est prise à temps, il existe des col­lyres pour la résor­ber, mais ce n’est pas pos­sible ici. Les patients repartent quand même avec des lunettes de soleil qui leur pro­tè­ge­ront l’œil malade. Un homme de 52 ans vient consul­ter car il est presque aveugle ; mais aucune cor­rec­tion n’améliore sa vision, il doit donc avoir un pro­blème de rétine ou un glau­come. Il est envoyé à l’hôpital pour consul­ter un spécialiste.

En fin de jour­née, nous avons cha­pe­let et messe, avec un ser­mon en fran­çais cette fois. Monsieur l’abbé nous incite à bien com­prendre la fête de l’Annonciation célé­brée aujourd’hui : de même que la Vierge était pure pour por­ter son Saint Enfant, de même, nous devons être ver­tueux pour espé­rer faire du bien à nos patients et leur mon­trer l’amour de Dieu.

Au dîner, les troupes sont fati­guées par ce pre­mier jour : consul­ter dans le bruit conti­nuel, avec peu d’espace vital et aucun confort, véri­fier et comp­ter des quan­ti­tés de médi­ca­ments pour les 350 patients vus aujourd’hui, c’est le rythme à prendre pour la semaine, sachant que nous aurons plus de monde les pro­chains jours. 

Dr de Geofroy, en digne rem­pla­çant du Dr Dickès, nous pro­pose un débrie­fing pour amé­lio­rer quelques aspects tech­niques. Une nuit répa­ra­trice par-​dessus, et nous serons prêts pour four­nir une bonne cuvée 2018 !

Sources : Rosa Mystica 2018 /​Jeanne de Vençay /​La Porte Latine du 10 avril 2018

Suite des reportages 2018

Accès au repor­tage n° 03 du mar­di 10 avril 2018
Accès au repor­tage n° 04 du mer­cre­di 11 avril 2018
Accès au repor­tage n° 05 du jeu­di 12 avril 2018
Accès au repor­tage n° 06 du ven­dre­di 13 avril 2018
Accès au repor­tage n° 07 du same­di 14 avril 2018
12° Opération Rosa Mystica n° 08 : mis­sion à Davao – « Ce n’est qu’un au revoir… »
12° Opération Rosa Mystica aux Philippines – N° 09 : la vidéo de cette magni­fique mis­sion 2018

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