Communiqué de l’ACIM du 11 août 2012 : une « grande première » en Espagne

A Palma de Majorque une jeune femme dont le nom n’a pas été don­né car pro­ba­ble­ment mineure, a atta­qué en jus­tice un méde­cin qui l’avait avor­tée dans une cli­nique. Apparemment une écho­gra­phie avait confir­mé que la gros­sesse était bien ter­mi­née après l’intervention. Bien plus tard, il appa­rais­sait qu’il n’en était rien ; or les délais pour un nou­vel avor­te­ment étaient dépassés.

Cette per­sonne por­ta donc plainte contre le méde­cin qui avait pra­ti­qué l’IVG. Le méde­cin est condam­né à prendre en charge l’entretien de l’enfant jusqu’à 21 ans. Ce qui repré­sente une somme maxi­mum de 420.000 euros, à esti­mer par exper­tise selon le tribunal. 

Comme pour l’affaire Perruche un concept nou­veau s’est créé, celui de « droit à ne pas naître » qui n’est pas recon­nu par la loi espa­gnole. Mais à la dif­fé­rence de l’affaire Perruche, il s’agit en pra­tique pour le méde­cin de payer pour l’éducation et l’instruction d’un enfant qu’il n’avait pas réus­si à tuer dans le sein de sa mère. Or celui-​ci a actuel­le­ment un an et demi et il est en par­faite san­té. Ce pour quoi le juge­ment du tri­bu­nal va bien au-​delà de l’affaire Perruche qui concer­nait un enfant ayant de très graves séquelles de rubéole.

Le prin­ci­pal pré­ju­dice qui a été rete­nu concer­nant la mère est celui de « moral » et finan­cier. Celle-​ci, irres­pon­sable, déclare qu’elle ne veut pas prendre en charge son enfant. Ce seront ses propres parents qui s’en occu­pe­ront selon les dires de son avo­cat, Maître Eva Munar. Ils le feront pro­ba­ble­ment avec ravis­se­ment, on ne sait. Bref cette jeune femme entend bien se faire une rente grâce à la « faute » du méde­cin l’avorteur.

Dans le cadre de l’affaire Perruche il avait créée en France un concept nou­veau, celui de « pré­ju­dice de vie » pour un han­di­ca­pé. Est éla­bo­ré pour la pre­mière fois au monde la notion d’un tel pré­ju­dice concer­nant la nais­sance d’un enfant en bonne san­té qui ne deman­dait qu’à vivre. Passons le fait que ce petit est consi­dé­ré comme une simple tumeur dont un méde­cin n’a pas réus­si à pra­ti­quer l’exérèse ; une simple chose dont on veut se débar­ras­ser, ce que la jus­tice approuve. 

Les consé­quences de ce juge­ment s’il est confir­mé en appel crée une juris­pru­dence abso­lu­ment incroyable qui en dit long sur la men­ta­li­té du refus de l’enfant. L’Espagne a le taux de nata­li­té le plus faible de toute l’Europe. L’enfant en tant que tel est deve­nu un gêneur. Il y a là une véri­table pul­sion de mort de toute une nation. De plus la jus­tice rejette l’idée tra­di­tion­nelle à savoir que le méde­cin ne sau­rait être sou­mis à une obli­ga­tion de résul­tat. Quelle pro­fes­sion au monde peut pré­tendre ne pas faire d’erreur ? Aucune.

Une autre consé­quence est tout à fait inat­ten­due. En France, la désaf­fec­ta­tion des étu­diants en méde­cine vers l’obstétrique est patente en rai­son des pro­blèmes de res­pon­sa­bi­li­té ; ce qui est inquié­tant pour l’avenir. Cependant, voi­là qui va aus­si cal­mer les ardeurs des médecins-​avorteurs qui vont se trou­ver expo­sés à des sanc­tions inat­ten­dues lors de leurs échecs. Nous nous en réjouirons…hélas, faute de mieux (Info : Diario de Mallorca, 11 aôut 2012, page 9). 

Dr. Jean-​Pierre DICKES, Président de l’ACIMPS

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