Décès de Frère MARCEL Lhuillier, Religieux montfortain revenu à la Tradition en 2005

Suresnes, le 24 juin 2013

Décès de Frère MARCEL Lhuillier,
Religieux montfortain revenu à la Tradition en 2005

Nous confions à vos prières le repos de l’âme de Frère MARCEL Lhuillier,
décé­dé au Brémien Notre-​Dame le 24 juin 2013, en la fête de saint Jean-​Baptiste dans la 88° année de son âge.
Religieux mont­for­tain reve­nu à la Tradition en 2005, il était dans la 63e année de sa pro­fes­sion religieuse.

René Lhuillier nait en 1925 à Massas dans le Val de Loire, deuxième enfant d’une famille de huit. Désirant être prêtre, sa voca­tion est contra­riée par la seconde guerre mon­diale qui l’oblige, à 14 ans, à aider son père bou­lan­ger, faute d’ouvriers.

La guerre ter­mi­née, il se retrouve déso­rien­té : le temps des études étant lar­ge­ment pas­sé, il aban­donne l’idée du sacer­doce. Après un pèle­ri­nage à Notre-​Dame de Lourdes (accom­pli à bicy­clette), il décide de se faire reli­gieux et entre, le jour de ses 23 ans, au novi­ciat de la Compagnie de Marie (smm), ordre plus connu sous le nom de Monfortains.

A sa prise d’habit le 19 mars 1949, il reçoit le nom de Frère MARCEL (en sou­ve­nir de sa mère). Il pro­nonce ses pre­miers vœux en 1950, avec le grand désir de par­tir en mis­sion, désir qui ne sera exau­cé qu’en 1961. Entretemps, il exerce en France tour à tour les charges de cui­si­nier, jar­di­nier, agri­cul­teur et menui­sier. En 1955, il suit pour la pre­mière fois les Exercices spi­ri­tuels de Saint Ignace à Chabeuil avec le Père Barielle, avant de pro­non­cer ses vœux per­pé­tuels le 19 sep­tembre 1955.

En 1961, il reçoit avec enthou­siasme la nou­velle de son départ pour l’Afrique de l’Est, au Malawi petit pays proche du Mozambique. Il aide à la construc­tion de la cathé­drale de Zomba puis fonde un ate­lier de menui­se­rie sous le patro­nage de saint Joseph Artisan.

Sa san­té, éprou­vée par les mis­sions, l’oblige à reve­nir régu­liè­re­ment en France pour se faire soi­gner. Il constate, non sans inquié­tude, le vieillis­se­ment de sa congré­ga­tion, l’absence com­plète de voca­tions, le relâ­che­ment de la règle reli­gieuse et les inno­va­tions liturgiques.

C’est à l’occasion d’une conva­les­cence suite à une lourde inter­ven­tion, qu’il ren­contre, grâce à un ami qu’il a connu comme coopé­rant au Malawi, une famille de la Tradition (qui don­ne­ra une voca­tion au couvent Saint-​François des capu­cins à Morgon). Cette famille, qui réside près de Lyon, lui per­met de retrou­ver la messe de Saint Pie V et le chant gré­go­rien de sa jeu­nesse. C’est son pre­mier contact avec la Tradition.

En 1992, son état de san­té l’oblige à renon­cer défi­ni­ti­ve­ment aux mis­sions. De retour à Saint-​Laurent-​sur-​Sèvres, il est de plus en plus mal à l’aise au milieu de ces nou­veau­tés. Peu à peu s’affirme en lui le désir d’achever sa vie reli­gieuse comme il l’avait com­men­cée : dans la litur­gie gré­go­rienne et la foi traditionnelle.

En octobre 2004, étape déci­sive, il suit la retraite mont­for­taine prê­chée par M. l’abbé Guy CASTELAIN, prêtre de la Fraternité Saint-​Pie X, aux capu­cins de Morgon. En 2005, cen­te­naire de la nais­sance de Monseigneur Marcel Lefebvre, il prend la déci­sion de quit­ter Saint-​Laurent-​sur-​Sèvres et s’installe le 26 octobre 2005 chez les Petites Sœurs de Saint-​Jean-​Baptiste à Notre-​Dame du Rafflay près de Nantes (44). Il y ouvre un petit ate­lier de menuiserie.

Le 19 sep­tembre 2010, il fête ses soixante ans de pro­fes­sion reli­gieuse en notre cha­pelle Saint-​Grégoire des Minimes à Tours, entou­ré de sa famille et de ses amis.

Puis il suit les Petites Sœurs à Lourdes, à l’ouverture de la Maison Saint-​Ignace, leur nou­velle fon­da­tion. Sa san­té s’altérant, il quitte Lourdes à l’issue du der­nier pèle­ri­nage du Christ-​Roi en octobre 2012 pour entrer au Brémien Notre-​Dame où il amé­nage … un nou­vel ate­lier dans la salle des fêtes de la Maison ! Il y ins­talle même un four et y confec­tionne de suc­cu­lents gâteaux pour le plus grand bon­heur des résidents.

C’est ce matin, à l’aube de la fête de la nati­vi­té de saint Jean-​Baptiste, que le per­son­nel de la nuit le découvre sans vie, le cha­pe­let à la main.

Ses funé­railles seront célé­brées au Brémien Notre-​Dame le mer­cre­di 26 juin 2013 à 10h30 par Monsieur l’abbé Guy CASTELAIN.

Selon ses der­nières volon­tés, son corps sera ensuite trans­por­té à Saint-​Laurent sur Sèvres, pour y être inhu­mé jeu­di matin au sein de sa famille religieuse.