La menace d’un Islam de plus en plus conquérant

La menace d’un Islam de plus en plus conqué­rant est révé­la­trice d’une dépres­sion spi­ri­tuelle de la part de nos contem­po­rains occi­den­taux dont nous sommes… tout comme les péchés mor­tels à répé­ti­tion indiquent géné­ra­le­ment un manque de ferveur.

Il n’y a pas de doute, un tel dan­ger doit alors pro­vo­quer dans nos âmes un réel sur­saut spi­ri­tuel auquel nous rechi­gnons trop sou­vent, tel­le­ment nous nous accom­mo­dons de notre rou­tine ou de nos préjugés.

Nous nous sou­ve­nons pour­tant des rai­sons de la vic­toire mira­cu­leuse de Lépante : une réelle mobi­li­sa­tion des âmes sou­te­nue par la dévo­tion du rosaire. Au-​delà de notre réforme inté­rieure, la Vierge Marie nous engage à la dévo­tion du rosaire pour la conver­sion des pécheurs. Autrement dit, notre regain de fer­veur doit s’ac­com­pa­gner d’un élan mis­sion­naire en direc­tion de tous ces pauvres musul­mans, pre­mières vic­times de l’Islam.

Le démon agite la fureur isla­mique pour nous épou­van­ter, nous inti­mi­der et donc nous faire encore lâcher du ter­rain. Au contraire, face à ces pro­vo­ca­tions enhardissons-​nous, en nous confiant davan­tage en Dieu, en vivant plus inten­sé­ment en rap­port avec Lui, avec sa pré­sence, avec l’ac­tion de sa grâce. Alors « le Seigneur sera ma lumière et mon salut, et de qui aurais-​je crainte ? Le Seigneur sera le rem­part de ma vie, devant qui tremblerais-​je ? » (Psaume 26) Sans Dieu, nous nous condam­ne­rions à céder à toutes les peurs !

La réac­tion de la plu­part de nos contem­po­rains est par­ti­cu­liè­re­ment signi­fi­ca­tive de leur dépé­ris­se­ment spi­ri­tuel. Nombre d’entre eux nous assènent sur tous les tons que l’ex­tré­misme dji­ha­diste n’est pas l’is­lam… en ajou­tant même que la com­mu­nau­té musul­mane ne doit pas se sen­tir cou­pable… car « l’is­lam ça n’est pas ça » ! Nous voi­là ras­su­rés ! Pourtant, autant le dji­ha­diste pour­ra en toute véri­té se récla­mer du pro­phète Mahomet, un réel chef de guerre s’il en est et qui semait la ter­reur ; autant un chré­tien qui se ren­drait cou­pable de la moindre faute contre le 5ème com­man­de­ment (« Tu ne tue­ras pas ») ne pour­rait se récla­mer de Jésus-​Christ « doux et humble de cœur. »

D’autres, par­mi nos contem­po­rains par­fois même catho­liques, tentent de dres­ser contre l’ex­tré­misme un rem­part, celui de « la liber­té et de l’é­ga­li­té reli­gieuse ». Mais c’est oublier que du côté de l’Islam inter­pré­té de la manière la plus authen­tique, ce rem­part n’existe pas ; c’est aus­si ne pas vou­loir entendre l’a­ver­tis­se­ment de l’ar­che­vêque de Mossoul, Mgr Amel Shimoun Nona, lan­cé aux Occidentaux (Voir l’in­ter­view accor­dée au jour­nal ita­lien Corriere de la Sera) :

« S’il-​vous-​plaît, il faut que vous com­pre­niez. Vos prin­cipes libé­raux et démo­cra­tiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez recon­si­dé­rer la réa­li­té du Moyen-​Orient, car vous accueillez un nombre crois­sant de musul­mans. Vous aus­si, vous êtes en dan­ger. Il vous faut prendre des déci­sions cou­ra­geuses et dures, y com­pris en allant à l’en­contre de vos principes. …»

Il est vrai, le musul­man hon­nête avec lui-​même ne sau­rait recon­naître la liber­té pour les chré­tiens et encore moins l’é­ga­li­té de sa confes­sion avec celle des « blas­phé­ma­teurs », qu’ils pré­tendent que nous sommes. Malheureusement bien des chré­tiens d’au­jourd’­hui s’arc-​boutent à ce rem­part fan­tôme. Et il ne peut en être autre­ment tant que leur centre de gra­vi­té autour duquel leur pen­sée s’ar­ti­cule n’est plus la sou­ve­rai­ne­té de Jésus-​Christ, l’u­nique Sauveur mais la liber­té de l’homme, en par­ti­cu­lier de sa conscience. Autrement dit, ils se réduisent radi­ca­le­ment à l’im­puis­sance, face à la pro­gres­sion de l’Islam. À dire vrai, le seul rem­part qui vaille pour stop­per et faire recu­ler ces nou­veaux enva­his­seurs, c’est l’af­fir­ma­tion de la véri­té reli­gieuse, plus pré­ci­sé­ment de Celui qui est la Vérité même, Notre Seigneur Jésus-​Christ. Les récits des véri­tables conver­sions de musul­mans à la foi catho­lique nous per­mettent de faire cré­dit à cer­tains maho­mé­tans d’une réelle recherche de la véri­té à par­tir du moment où ils consentent à exer­cer hon­nê­te­ment leur intel­li­gence. L’ouvrage « Interroger l’is­lam » de M. l’ab­bé Guy Pagès (aux édi­tions DMM), est à cet égard par­ti­cu­liè­re­ment ins­truc­tif et engageant.

Si nous croi­sons ou côtoyons des musul­mans, accep­tons d’être pour eux la lumière de l’Évangile par l’exemple et la confes­sion de la foi catho­lique et au moins sup­plions Notre Seigneur Jésus-​Christ de leur accor­der un rayon de Sa lumière pour qu’ils accèdent à la pleine clar­té de la foi sur­na­tu­relle et à une com­plète vie chrétienne.

Enfin la belle prière((« Ô Cœur Immaculé et dou­lou­reux de Marie, si plein de misé­ri­cordes, soyez tou­ché par l’a­veu­gle­ment de la pro­fonde misère des infi­dèles musul­mans. Vous, la Mère de Dieu fait homme, obtenez-​leur la connais­sance de notre Sainte Religion, la grâce de l’embrasser et la pra­ti­quer fidè­le­ment, afin que, par votre puis­sante inter­ces­sion, nous soyons tous réunis dans la même foi, la même espé­rance et le même amour de votre Divin Fils, Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, qui a été cru­ci­fié et qui est mort pour le salut de tous les hommes, et qui, res­sus­ci­té plein de gloire, règne en l’u­ni­té du Père et du Saint Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-​il !
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui recou­rons à Vous.
Notre-​Dame d’Afrique, priez pour nous, pour les musul­mans, pour les juifs et tous les autres infi­dèles.
Sainte Vierge Consolatrice des affli­gés, priez pour nous. »)) que publia en 1920 Monseigneur Augustin Leynaud, alors évêque d’Alger, nous encou­rage sans nul doute à nous armer plus que jamais de notre cha­pe­let pour faire des­cendre sur toutes ces pauvres âmes une abon­dante pluie de grâces de conver­sion et de sanctification.

Abbé Laurent Ramé, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X

Source : Spes Unica n° 16 d’oc­tobre 2014