S.O.S Mamans – Journal de bord n° 65 – Automne 2014

Mercredi 24 sep­tembre 2014 

Un prêtre en retraite nous écrit ces mots non-​mérités : « Nul doute pour vous, comme pour vos petites mamans et vos bébés, comme pour moi aus­si, la Providence est là. Avez-​vous rete­nu l’oraison du 7ème dimanche après la Pentecôte, sur la Providence ? C’est essen­tiel ! » Nous avons effec­ti­ve­ment trou­vé ce dimanche-​là une belle orai­son de messe qui com­mence ain­si : « Deus cuius Providentia in sua dis­po­si­tione non fal­li­tur… » (Ô Dieu dont la Providence ne se trompe point dans sa conduite…). Après réflexion nous avons répon­du ain­si à ce bon prêtre : « … Nous avons dû apprendre cette véri­té dou­lou­reu­se­ment, mais main­te­nant nous la connais­sons fer­me­ment. Elle est de temps à autre notre seule espé­rance, contre tout espoir humain. Les dona­teurs sont éton­nés que, devant les dif­fi­cul­tés tou­jours crois­santes, nous n’abandonnons pas. A chaque « Journal de bord », ils nous disent leur éton­ne­ment que nous sommes encore à l’œuvre – et nous sou­tiennent de nou­veau. C’est vrai ce que vous nous écri­viez : « La Providence, c’est l’essentiel ». Il faut arri­ver à la croire, à l’espérer et à l’aimer. A ce prix on peut effec­ti­ve­ment trans­fé­rer des mon­tagnes, au nom de Dieu. Pourquoi toutes ces dif­fi­cul­tés ? Finalement nous avons com­pris que nous sommes là, comme vous dans le com­bat pour les âmes, enga­gés dans une lutte contre Satan en per­sonne. Au nom de Dieu nous lui arra­chons les bébés qu’il veut tuer. Ce n’est pas ano­din, c’est une bagarre entre le Ciel et la Terre, entre la Lumière et les ténèbres, entre le Bien et le Mal, entre la Vie et la Mort, entre Dieu et Lucifer. Face à ce com­bat qui peut paraître apo­ca­lyp­tique, nous nous sommes réfu­giés à celle qui vain­cra Lucifer de son talon, en confiant, à chaque 28 décembre, notre œuvre à l’Immaculée, si elle veut bien nous accepter… »

Samedi 25 octobre 2014 

Caroline. Nous voyons un groupe de jeunes gens – des étu­diants ? – sor­tir du parc Monceau à Paris. Ils ges­ti­culent. L’une des jeunes filles a une alter­ca­tion avec un jeune homme. Celui-​ci finit par lui don­ner une vigou­reuse gifle ce qui l’a fait tour­ner comme une tou­pie, atter­ris­sant par terre. Le groupe se dis­sout, la fille reste seule, nous l’abordons. Elle est habillée selon la der­nière mode, très chic, âge envi­ron 20 ans. « On peut vous aider, vous avez un pro­blème ? » dit notre assis­tante. Eh bien, l’histoire n’est pas longue, le gar­çon ne veut pas du bébé qu’elle porte de lui, en dépit de ses efforts de le per­sua­der. Nous lui lan­çons : « Laissez tom­ber ce voyou ! S’il vous traite ain­si, qu’est-ce qu’il ne fera pas dans 5 ans, dans 10 ans ? » Quoiqu’il en soit, il faut résoudre sa dif­fi­cul­té actuelle. Nous lui recom­man­dons de res­ter chez ses parents.

Jeudi 30 octobre 2014 

Les parents de Caroline ne veulent pas non plus de sa gros­sesse, au moins pas chez eux. Nous l’aidons à entrer dans une coha­bi­ta­tion d’étudiants à deux, ce qui fait 3 étu­diantes dans le même appar­te­ment, cha­cune payant 1/​3 du loyer men­suel. Ce n’est pas don­né : 2 mois de loyer (1/​3 = 350 Euro), plus 300 Euro de par­ti­ci­pa­tion à l’assurance élar­gie. Nous lui disons que c’est excep­tion­nel, que nous ne pou­vons assu­rer tous ses loyers futurs, qu’elle doit se débrouiller pour trou­ver par des petits jobs d’étudiants l’argent néces­saire pour sa part de loyer. Elle est très reconnaissante.

Jeudi 6 novembre 2014 

Encore Caroline. Elle nous télé­phone dif­fi­ci­le­ment d’un banc public, la voix est faible, elle appelle au secours. Arrivés sur place nous décou­vrons qu’elle est bles­sée au visage – tou­jours par son ami géni­teur du bébé qu’elle a de nou­veau ren­con­tré – et qu’elle a ava­lé une grande quan­ti­té de médi­ca­ments. En plus son poi­gnet est en sang : elle a essayé de se sui­ci­der. En der­nier réflexe elle a trou­vé la force pour nous télé­pho­ner. Nous nous ruons vers un hôpi­tal tout proche, lavage de l’estomac. Elle reprend force et cou­rage. Une péri­pé­tie de gros­sesse, comme on dit en jar­gon médi­cal. Bébé est sau­vé pour la deuxième fois, Dieu merci !
Nous pen­sons de nou­veau à ce que l’abbé Laguérie nous avait prê­ché une fois : « Un père, une mère, un enfant : qu’est-ce qu’il y a de plus simple ? Mais l’homme fait TOUT pour détruire cette mer­veille de Dieu. » En fait tout le « pro­grès socié­tal » des der­nières décen­nies en France n’a appor­té que cela : déclin spec­ta­cu­laire du nombre des mariages reli­gieux (et civils), divorces tou­jours en aug­men­ta­tion, mariages entre homo­sexuels, entre les­biennes, fécon­da­tion in vitro, sélec­tion des bébés avant nais­sance sui­vant son état de san­té, por­tage de bébés par autrui, achat de bébés, mon­tée inavouée mais réelle de l’avortement des bébés, édu­ca­tion de 60% des jeunes enfants par une mère seule, en absence totale d’un père… On ne sait pas encore où se ter­mi­ne­ra cette route cala­mi­teuse, com­mune d’ailleurs à toute l’Europe. Pourtant le bon che­min existe tou­jours, connu par tous, pres­crit de main mys­té­rieuse comme mene­te­kel sur le mur de notre siècle impie : « Un homme, une femme, un enfant !». Dans ce désastre, heu­reu­se­ment il y a les femmes qui essayent de por­ter secours, en édu­quant seules leurs enfants contre vents et marées, en assu­rant là où tant d’hommes fait cri­mi­nel­le­ment défaut, ras­sem­blant ce qui reste du plan de Dieu : LA FAMILLE, ne soit-​ce que sous la forme d’une mini-​famille. Vivent les mamans, toutes les mamans !

Vendredi 14 novembre 2014 

Jessica, une de nos jeunes Chrétiennes syriennes enceintes, éva­cuées par une ONG de l’enfer isla­miste et récu­pé­rée par nous afin qu’elle ne soit pas accu­lée à l’avortement de son bébé, avait été mal opé­rée dans un camp de réfu­giés en Turquie d’une cas­sure de jambe. Il fal­lait l’opérer à nou­veau par nos soins et à nos frais après son arri­vée ici. Mais là, tou­jours avec sa jambe en plâtre, se déclare une coque­luche sur elle, cou­vrant tout son corps. Il fal­lait d’urgence cas­ser le plâtre pour soi­gner et même réopé­rer ses plaies. Nous lui payons 2 séjours de chaque fois 3 à 4 jours à l’hôpital, à 350 Euro par jour. Nous fai­sons cela dans un pays limi­trophe de la France où nous avons des amis entre les méde­cins de la cli­nique, mais où il n’y a pas de prise en charge pour les malades étran­gers comme en France (AME). Cette seule gros­sesse – ou plu­tôt son sau­ve­tage – nous a coû­té jusqu’à pré­sent 7500 Euros, de quoi cou­ler une petite asso­cia­tion comme SOS MAMANS. Dans ces moments-​là nous prions beau­coup, et chaque fois Dieu nous envoie ce qu’il faut. L’autre jour il man­quait cruel­le­ment 1600 Euro dans la caisse pour une dépense urgente pour une de nos mamans. Nous avons prié, y com­pris la maman concer­née. Le len­de­main 5 chèques arrivent, avec un total de 1663 Euros. Voilà les petits miracles « pri­vés » dont Dieu est géné­reux. Rien d’étonnant : LA VIE n’est-elle pas Son domaine réser­vé ? Ce qui nous empêche d’aller beau­coup plus loin dans le sau­ve­tage des bébés de l’avortement, c’est notre propre manque per­ma­nent de confiance en la Providence divine. Nous vou­lons tou­jours gérer, mais c’est Dieu qui gère mille fois mieux !

Bilan SOS MAMANS au 17 novembre 2014 : Nous avons pu sau­ver, depuis 1995, 1014 bébés et leurs mamans, donc 2000 per­sonnes en détresse vitale. Actuellement nous logeons 19 femmes et jeunes filles, soit en nos stu­dios loués, soit chez nos familles ‘héber­geuses’, soit en habi­ta­tions à colo­ca­tion, en atten­dant la nais­sance d’environ 50 bébés sau­vés (ou plus s’il y a des jumeaux). Fond de caisse à ce jour : 2.138 Euro. Budget habi­tuel : 12.000 Euro/​mois. A Dieu tout hon­neur et toute gloire !

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-​vous-​plaît !

Vous faites véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

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