Lettre n° 23 de Mgr Lefebvre aux Amis et Bienfaiteurs de la FSSPX d’octobre 1982

Chers Amis et Bienfaiteurs,

ar cette lettre je vous invite à rendre grâces à Dieu pour les béné­dic­tions que la Fraternité Sacerdotale a reçues au cours de la retraite sacer­do­tale et du pre­mier Chapitre Général qui ont eu lieu dans la pre­mière quin­zaine de septembre.

La retraite a réuni 73 prêtres dont 68 de la Fraternité. Le Chapitre Général comp­tait 31 membres. C’est à l’occasion du Chapitre que fut nom­mé le Vicaire Général qui sera mon suc­ces­seur : M. l’Abbé Franz Schmidberger, que la plu­part d’entre vous connaissent déjà. Le Chapitre a nom­mé aus­si les deux Assistants Généraux : M. l’Abbé Paul Aulagnier et M. l’Abbé Joseph Bisig. Le pre­mier est connu de tous par le remar­quable tra­vail qu’il a accom­pli dans le dis­trict de France, et le second, suisse d’origine, est le Supérieur du Grand Séminaire de langue alle­mande de Zaitzkofen.

Cette confir­ma­tion de la vita­li­té de la Fraternité est un grand encou­ra­ge­ment pour tous ceux qui s’efforcent d’endiguer le flot des erreurs qui enva­hissent l’Eglise et qui la détruisent.

Personne ne peut nier que l’existence de la Fraternité et son action dans l’Eglise ont empê­ché le pire. L’exemple de la Tradition de l’Eglise ensei­gnée et vécue, source de fruits abon­dants en voca­tions, en familles chré­tiennes, condamne les ini­tia­tives pro­gres­sistes, libé­rales, œcu­mé­niques, dont les fruits sont amers et scandaleux.

Les efforts de sécu­la­ri­sa­tion de l’Eglise ont rava­gé et divi­sé l’Eglise. Ils ont semé la divi­sion dans la Curie Romaine, sinon dans la per­sonne du Pape lui-​même et jusque dans le sein des familles catholiques.

L’unité ne peut se retrou­ver que dans le retour à la foi catho­lique d’hier, à la morale du Décalogue, au culte de tou­jours. Dieu ne change pas. La nature humaine ne change pas et aura désor­mais tou­jours besoin du sang de Notre-​Seigneur Jésus-​Christ pour retrou­ver le che­min de la vie éternelle.

Bienheureux les évêques, les prêtres et les fidèles qui ont gar­dé la sagesse de Dieu et qui la main­tiennent envers et contre tout, face à la sagesse du monde qui n’est que folie et illusion !

La Fraternité s’est vouée à cette sagesse qui est la Sagesse incar­née en la per­sonne de Notre-​Seigneur et avec le secours de sa grâce, elle tien­dra ferme jusqu’au triomphe de cette sagesse par la Croix et le Saint’Sacrifice de la Messe.

C’est pour­quoi nous conti­nuons nos œuvres : Séminaires, Prieurés, Ecoles, Exercices spi­ri­tuels, Tiers-​Ordre, sou­tien actif à tous les reli­gieux et reli­gieuses fidèles.

La vita­li­té spi­ri­tuelle de toutes ces œuvres est telle qu’il faut tou­jours s’étendre, ache­ter, construire, louer.

C’est ain­si que l’école nou­velle de Fanjeaux est déjà occu­pée et en plein essor, que l’école de Brilon-​Wald en Allemagne est ouverte, que l’école Saint Bernard de Paris a com­men­cé cet automne, que l’Institut Universitaire de Paris se déve­loppe, qu’une belle église est acquise à Londres, que les églises se mul­ti­plient aux Etats-​Unis, que l’Australie a désor­mais son prieu­ré, que le Séminaire de Buenos-​Aires en est à son troi­sième bâti­ment, que le Séminaire de Ridgefield entre­prend son agran­dis­se­ment, que les prieu­rés et cha­pelles se mul­ti­plient en Suisse.

Et je devrais par­ler du Carmel qui se fonde en France, des nou­velles com­mu­nau­tés de nos Sœurs de Saint-​Michel-​en-​Brenne : trois fon­da­tions nou­velles cette année. Je n’en fini­rais pas si je par­lais des Sœurs Dominicaines, des Dominicains, Bénédictins, Capucins, etc.

Nous sommes vrai­ment rem­plis d’actions de grâces envers saint Joseph et de recon­nais­sance envers vous, chers Amis et Bienfaiteurs, pour ce que votre géné­ro­si­té nous per­met d’accomplir pour la gloire de Dieu et le ser­vice de vos âmes et de celles de vos enfants.

Que Jésus et Marie vous bénissent et vous protègent !

En la fête de saint François d’Assise

le 4 octobre 1982
+ Marcel LEFEBVRE

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Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.