S.O.S Mamans – Journal de bord n° 54 de juin à juillet 2013

Vendredi 28 juin 2013

Notre réponse à un Monsieur qui nous pro­po­sait un hébergement… :

Merci encore pour votre offre géné­reuse pour l’hé­ber­ge­ment. Quelques simples remarques, après consul­ta­tion interne chez Sos Mamans ce matin :

- on ne place jamais nos petites mamans une par une, tou­jours au moins 2, sinon 3 à 5…, ain­si elles peuvent se confier entre elles etc.;

- jamais auprès de foyers où il y a des hommes, nos petites mamans céli­ba­taires étant quand-​même très sou­vent des chi­pies, sinon elles n’au­raient pas de bébé ;

- jamais loin d’un groupe Sos Mamans local qui peut pour­voir aux néces­si­tés qui peuvent sur­gir, donc un groupe en votre ville. Paris est trop loin.

Nous vous pro­po­sons donc de pro­cé­der ainsi :

- for­mer un groupe local Sos Mamans (au moins 3 per­sonnes : une pour le contact, une pour diri­ger et gérer (les pro­blèmes), une pour les ques­tions de sous (« tré­so­rier »), nous avons déjà 7 groupes actifs de ce genre ;

- pour cela nous pou­vons bien délé­guer une per­sonne pour une confé­rence dia­po­ra­ma « Sos Mamans », orga­ni­sée par exemple par votre paroisse, ou une asso­cia­tion locale, ou vous-​même (à par­tir de 8 ou 10 per­sonnes cela vaut la peine); nous savons que ces réunions peuvent sus­ci­ter les bonnes volon­tés néces­saires pour for­mer un groupe local ;

- com­men­cer tout petit, en sau­vant 1 bébé par an, puis 2, puis 5 etc. C’est ain­si que notre groupe est né à Paris, aujourd’­hui nous sommes à 2 bébés sau­vés par semaine,- créer dès le départ un réseau de bien­fai­teurs autour du groupe pour être indé­pen­dant, com­men­çant par 4 ou 5 dona­teurs, puis 50, puis 100 etc. ; aujourd’­hui, après 18 ans, nous sommes ici à 900 donateurs.

C’est un pro­gramme humble, mais concret et réa­li­sable. Dans cette attente, bien cor­dia­le­ment, SOS MAMANS (UNEC)

Vendredi 5 juillet 2013

Notre dona­trice Mme C.G., 42 ans, nous écrit : « Comme votre jour­nal de bord me touche à chaque fois, et comme j’aimerais faire plus pour vous ! En 1988, lorsque j’avais 17 ans, j’étais à la DASS et ils ont tué mon bébé ; j’étais enceinte de 4 mois. Ah, si j’avais ren­con­tré les béné­voles de Sos Mamans ! Alors pour moi, chaque bébé est un peu le mien ! Depuis, j’ai eu 5 enfants, mais jamais j’oublierai mon pre­mier bébé, dis­pa­ru… Mon mari est au chô­mage depuis 5 ans, et je fais des ménages pour sur­vivre, mais je tiens à vous aider selon ce qui m’est possible. »

Samedi 6 juillet 2013

Voici notre appel d’urgence lan­cé ce jour.

Chers amis de SOS Mamans,

Nous avions regrou­pé 5 jeunes filles enceintes du Val-​d’Oise en une colo­ca­tion dis­crète, car elles sont toutes cher­chées par leurs familles ou leur petit ami pour une IVG for­cée. Leurs âges : 16, 17, 18, 18, 22. Les bébés sont sau­vés, mais puisque Sos Mamans n’a actuel­le­ment plus rien en caisse, ces petites mamans, pri­vées de leurs familles, mangent depuis avant-​hier dans les pou­belles, notam­ment celles des res­tau­rants dont un des gérants (c’é­tait un Mac Donald) n’a pas trou­vé mieux que de les invec­ti­ver et faire venir la police pour les chas­ser… Excusez notre insis­tance, mais si jamais vous avez encore des réserves au-​delà de vos res­pon­sa­bi­li­tés fon­da­men­tales, pouvez-​vous venir au secours par un don, même minime ? Si pos­sible en ins­tan­ta­né via Paypal sur www​.radio​-silence​.tv (page d’ac­cueil), sinon par chèque à « Sos Mamans (Unec) », ça presse. Caritas Christi urget nos.

Si ces dons sont plus nom­breux que néces­saires pour ces 5 mamans, comme c’é­tait heu­reu­se­ment le cas lors de notre der­nier appel urgent, nous les uti­li­se­rons pour d’autres petites mamans, habi­tuel­le­ment plus nom­breuses en été.Tenez, la semaine der­nière une petite Sophie de 14 ans, enceinte, a atten­du depuis 6 h du matin devant la porte de l’im­meuble de notre assis­tante Sos Mamans à Paris, car elle savait son adresse par une de ses copines que nous avions déjà secou­rue, mais elle ne connais­sait ni le code d’en­trée ni le télé­phone. Ce n’est qu’a­près deux heures d’at­tente debout que notre assis­tante a pu l’ac­cueillir en sor­tant de chez elle… Elle héberge cette toute jeune maman pour l’ins­tant sur un lit de camp chez elle, faute d’autres moyens immédiats.

Et ain­si de suite, le week-​end der­nier nous avions une mineure enceinte que nous avons dû faire soi­gner – y com­pris par des cou­tures au visage – pour des plaies et bles­sures, suite à une « cor­rec­tion » par son frère aîné puis­qu’elle s’était oppo­sée à l’a­vor­te­ment impo­sé par sa famille musul­mane. Maman et bébé sont sains et saufs. Deo gratias.

N’oublions jamais que les bébés pas encore nés sont les êtres humains les plus pauvres, dému­nis et inno­cents, aujourd’­hui mena­cés en masse par le géno­cide « IVG ». Nos contem­po­rains les privent, par l’a­vor­te­ment, de la moindre chance de pou­voir aimer Dieu et son pro­chain, si nous autres Chrétiens, mus par l’a­mour du Christ, ne venons pas à leur secours.

Dans cette attente, bien cor­dia­le­ment, Sos Mamans (Unec)

PS : SOS MAMANS-​UNEC, ne pas confondre avec « Sos LES Mamans » (assoc. pro-IVG)

Mardi 9 juillet 2013

Notre réponse à une dame qui sug­gé­rait davan­tage de coopé­ra­tion avec les autres asso­cia­tions sau­vant des bébés, tel que Mère de Miséricorde…

Merci pour votre sug­ges­tion. Bien sûr, nous connais­sons MERE DE MISERICORDE et nous nous encou­ra­geons de temps à autre mutuellement.

Mais le tra­vail de sau­ve­tage est essen­tiel­le­ment LOCAL, là où nous sommes. Actuellement nous avons 7 groupes Sos Mamans au tra­vail, mais il fau­drait 1000 pour résor­ber « par le bas », c’est-​à-​dire par la cha­ri­té chré­tienne, l’a­vor­te­ment en France. Laissons les dépu­tés faire jou­jou avec leurs lois iniques, nous autres Chrétiens – 70% de la France royaume de la Ste Vierge Marie – devrions être capables de résoudre ce pro­blème par nous-​mêmes. Que Dieu nous accorde qu’un jour il y ait une France peut-​être encore des lois d’a­vor­te­ment, mais plus d’a­vor­te­ments réels…

Vendredi 12 juillet 2013

Notre réponse à un Monsieur à Lausanne qui nous posait la ques­tion des bap­têmes des bébés sau­vés : Jusqu’à pré­sent, sur 858 bébés sau­vés (depuis 1995), il n’y avait qu’une quin­zaine de baptêmes.

Nous aus­si, cela nous fait pleu­rer. Mais com­ment faire ? On ne peut pas for­cer les petites mamans…

Nous essayons de prendre le pro­blème par les cornes en ouvrant, dès la ren­trée après la pause d’é­té, un cours d’é­van­gé­li­sa­tion, sur­tout pour les mamans musul­manes tou­jours plus nom­breuses, au moins ici dans le Val-​d’Oise. Elles semblent pour l’ins­tant toutes consen­tantes à l’i­dée du cours.

Sans oublier que la foi est pure grâce, et le bap­tême encore davan­tage.

Cela pose un pro­blème à notre propre rec­ti­tude, car il s’a­git, lors d’une telle évan­gé­li­sa­tion, d’une sorte d’exorcisme.

Le bon ancien curé Père Chesnay, Val‑d’Oise, nous avait dit que, pour exor­ci­ser, il faut être saint… (il était exor­ciste sous le car­di­nal Lustiger pour l’Ile de France sec­tion nord, et il en a chas­sé envi­ron 80).

« Etre des saints » ? Tous nos sau­veurs, nos assis­tantes, notre direc­tion, nos dona­teurs et dona­trices ? Quel défi ! Mais aus­si : quel appel !
En tout cas, une fois une vie humaine sau­vée, il reste tou­jours l’Esprit Saint, pen­dant toute la longue vie humaine qui s’en­suit nor­ma­le­ment, pour inter­ve­nir et ame­ner cette âme – par ses voies propres à un moment don­né près de Lui.

Cela peut nous conso­ler et même encou­ra­ger à pour­suivre réso­lu­ment notre com­bat de « pom­piers des bébés ». Selon St Augustin l’a­mour est UN. Il n’y en a pas deux. Ubi cari­tas, ibi Deus est.

Donc si c’est en véri­té l’Amour de Dieu – Dieu Lui-​même – qui sauve ces bébés, c’est déjà quelque chose d’une valeur ines­ti­mable, sur­na­tu­relle. Merci, chers amis et dona­teurs, de par­ti­ci­per si acti­ve­ment à cet « apostolat ».

Jeudi 18 juillet 2013

Première réponse à une mai­son d’accueil dio­cé­saine en France, pour femmes enceintes, après leur offre de 3 chambres pour « nos » petites mamans : Pour votre infor­ma­tion et pour par­tir dès le départ sur des bases non-ambigües : nous sau­vons en moyenne 100 femmes et jeunes filles enceintes par an depuis 18 ans, c’est-​à-​dire au moins 2 par semaine. 40 % d’entre elles sont des mineures, sou­vent acti­ve­ment recher­chées par leurs parents – ou les « géni­teurs » des bébés -pour une IVG for­cée.

En plus nous avons beau­coup de pros­ti­tuées russes ou est-​européennes enceintes que nous sau­vons direc­te­ment des night-​clubs à Paris et réex­pé­dions immé­dia­te­ment à l’est pour les sous­traire à la ven­geance des sou­te­neurs alba­nais, ukrai­niens ou russes, très en colère en cas de « fugue » de leurs pro­té­gées. Ces hommes ne connaissent ni loi ni jus­tice, ils ne connaissent que le cou­teau ou le kalachnikov.

En plus nous avons des jeunes filles de « mères ter­ribles » qui veulent vendre l’embryon de leur fille pour 5000 Euro (gar­çon), voire 7000 Euro (fille), à des labo­ra­toires médi­caux et cos­mé­tiques clan­des­tins, sur­tout en région parisienne.

En plus nous refu­sons toute aide de l’é­tat avor­teur, consi­dé­rant que nous autres Catholiques sont capables de nous occu­per de ces pauvres, sans avoir besoin de recou­rir à la fausse misé­ri­corde des contemp­teurs de la vie. Un bébé sau­vé nous « coûte » en moyenne 1000 Euro.

Sachez aus­si que nous sommes fiers d’être proches de la Fraternité Saint Pie X (et quelques autres prêtres iso­lés dont nous saluons le dévoue­ment), les seuls qui nous aident ouver­te­ment de la part de l’Eglise.

Si sous ces condi­tions vous main­te­nez votre offre de quelques chambres dans votre foyer dio­cé­sain, nous sommes bien prêts à vous rencontrer. 

Nous atten­dons tou­jours la réponse. Il se trouve que ce foyer est finan­cé par le dio­cèse – et la « région », à laquelle le foyer est donc obli­gé d’ouvrir sa comp­ta­bi­li­té et ses registres d’activité (avec la liste des femmes héber­gées ?). La plu­part de « nos » mamans ne s’y sen­ti­raient jamais en sécu­ri­té, face à un état avor­teur qui finance ce même foyer. La police pour­rait y arri­ver chaque jour pour rame­ner nos jeunes mamans à leurs parents qui les cherchent, qui enfin pour­ront les ame­ner au Planning Familial pour leurs sor­dides desseins.

Samedi 20 juillet 2013

Le temps des vacances est arri­vé ! Comme chaque année nous contri­buons, à hau­teur d’au moins 100 Euro par per­sonne, à l’organisation (par nous-​mêmes) de petits séjours de vacances en Corse ou sur la côte atlan­tique pour nos petites mamans enceintes. Ces séjours se font en groupes diri­gés par nos assis­tantes ou héber­geuses et leur font grand bien.. Cette année nous avons ain­si pu pro­cu­rer, jusqu’à pré­sent, un séjour à 17 de nos jeunes mamans (sur 31 actuel­le­ment héber­gées). Nous consi­dé­rons que leurs vacances sont prio­ri­taires par rap­port aux nôtres, les « pauvres du Royaume de Dieu étant nos rois ». En fait il serait vain de sau­ver un bébé, et de ne pas s’occuper ensuite des besoins vitaux de sa maman, le temps qu’il faut. Le Bon Samaritain de l’Evangile, n’est-il pas reve­nu, une semaine après le sau­ve­tage du pauvre lais­sé pour mort à côté du che­min, à l’aubergiste auquel il l’avait ame­né, pour lui remettre une somme d’argent pour conti­nuer les soins néces­saires ? C’est ain­si que nous remer­cions tout par­ti­cu­liè­re­ment ceux de nos dona­teurs qui nous ont fait com­prendre que leur obole a été pré­le­vé de leur propre bud­get de vacances. Ce sont là, sui­vant St Jean Baptiste, des « signes du Royaume de Dieu qui approche », autre­ment dit de l’Amour de Dieu qui nous enva­hit. Car hors de Dieu il n’y a pas d’amour.

Bilan SOS MAMANS au 20 juillet 2013 : Nous avons sau­vé, depuis 1995, 862 bébés et leurs mamans, donc quelques 1700 per­sonnes en détresse vitale. Actuellement nous logeons 31 femmes et jeunes filles, soit en nos stu­dios loués, soit chez nos familles ‘héber­geuses’, soit en stu­dios ou appar­te­ments à colo­ca­tion. Fond de caisse à ce jour : 319 Euro. Budget habi­tuel : 8000 Euro/​mois. A Dieu tout hon­neur et toute gloire !

Cher lec­teur, chère lectrice,

vous faites par­tie de nos dona­teurs ou coopé­rants, et nous nous fai­sons une joie de par­ta­ger avec vous, par le biais des extraits de notre “Journal de bord”, nos joies et nos peines. 

Ce “Journal” devient un monu­ment de l’es­pé­rance, prou­vant que le crime de l’a­vor­te­ment peut être vain­cu par la cha­ri­té chrétienne.

Nous sommes fiers et heu­reux de vous savoir à nos côtés. Restez y, s’il-​vous-​plaît !

Vous faites véri­ta­ble­ment par­tie de l’é­quipe de SOS MAMANS, mer­ci, et en avant !

Site Internet : (rubrique SOS MAMANS)

Dons immé­diats pos­sibles sur ce site Internet en page d’accueil, en spé­ci­fiant : « pour Sos Mamans ».

Pour tout renseignement, contact ou don :

S.O.S MAMANS (UNEC)
B.P 70114
95210 St-Gratien
Rép/​Fax 01 34 12 02 68
sosmamans@​wanadoo.​fr