Islam : Mahomet vu par saint Thomas d’Aquin

Saint Thomas d’Aquin – dans la Somme contre les Gentils1 explique par quels moyens Mahomet a obte­nu si faci­le­ment l’adhésion à la « reli­gion » qu’il pro­po­sait aux ido­lâtres de son temps :

« Mahomet a séduit les peuples par des pro­messes de volup­tés char­nelles au désir des­quelles pousse la concu­pis­cence de la chair. Lâchant bride à la volup­té, il a don­né des com­man­de­ments conformes à ses pro­messes, aux­quels les hommes char­nels peuvent obéir facilement. »

Il reproche au « pro­phète » Mahomet de s’adresser essen­tiel­le­ment aux esprits faibles :

« En fait de véri­tés, il n’en a avan­cé que de faciles à sai­sir par n’importe quel esprit médio­cre­ment ouvert… D’ailleurs, ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages ins­truits des sciences divines et humaines, mais des hommes sau­vages, habi­tants des déserts, com­plè­te­ment igno­rants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la vio­lence des armes, à impo­ser sa loi aux autres peuples. »

Saint Thomas conclue son com­men­taire par cette sen­tence lapidaire :

« C’est donc chose évi­dente que ceux qui ajoutent foi à sa parole croient à la légère. »

Citation complète

« Cette si admi­rable conver­sion du monde à la foi du Christ est une preuve très cer­taine en faveur des miracles anciens, telle qu’il n’est pas néces­saire de les voir se renou­ve­ler, puisqu’ils trans­pa­raissent avec évi­dence dans leurs effets. Ce serait certes un miracle plus éton­nant que tous les autres que le monde ait été appe­lé, sans signes dignes d’admiration, par des hommes simples et de basse nais­sance, à croire des véri­tés si hautes, à faire des œuvres si dif­fi­ciles, à espé­rer des biens si éle­vés. Encore que Dieu, même de nos jours, ne cesse de confir­mer notre foi par les miracles de ses saints.

Les fon­da­teurs de sectes ont pro­cé­dé de manière inverse. C’est le cas évi­dem­ment de Mahomet qui a séduit les peuples par des pro­messes de volup­tés char­nelles au désir des­quelles pousse la concu­pis­cence de la chair. Lâchant la bride à la volup­té, il a don­né des com­man­de­ments conformes à ses pro­messes, aux­quels les hommes char­nels peuvent obéir facilement.

En fait de véri­tés, il n’en a avan­cé que de faciles à sai­sir par n’importe quel esprit médio­cre­ment ouvert. Par contre, il a entre­mê­lé les véri­tés de son ensei­gne­ment de beau­coup de fables et de doc­trines des plus fausses. Il n’a pas appor­té de preuves sur­na­tu­relles, les seules à témoi­gner comme il convient en faveur de l’inspiration divine, quand une œuvre visible qui ne peut être que l’œuvre de Dieu prouve que le doc­teur de véri­té est invi­si­ble­ment ins­pi­ré. Il a pré­ten­du au contraire qu’il était envoyé dans la puis­sance des armes, preuves qui ne font point défaut aux bri­gands et aux tyrans.

D’ailleurs, ceux qui dès le début crurent en lui ne furent point des sages ins­truits des sciences divines et humaines, mais des hommes sau­vages, habi­tants des déserts, com­plé­te­ment igno­rants de toute science de Dieu, dont le grand nombre l’aida, par la vio­lence des armes, à impo­ser sa loi à d’autres peuples. Aucune pro­phé­tie divine ne témoigne en sa faveur ; bien au contraire il déforme les ensei­gne­ments de l’Ancien et du Nouveau Testament par des récits légen­daires, comme c’est évident pour qui étu­die sa loi. Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il inter­dit à ses dis­ciples de lire les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pour­raient le convaincre de fausseté.

C’est donc chose évi­dente que ceux qui ajoutent foi à sa parole, croient à la légère. »

Livre pre­mier : de Deo Uno, Chap. 6 : Ce n’est pas légè­re­té que de don­ner son assen­ti­ment aux choses de la Foi, bien qu’elles dépassent la raison.
  1. Livre 1, Chapitre 6. Voir cita­tion com­plète []