A Saint-​Germain-​en-​Laye, l’apartheid liturgique se poursuit

Sauf avis contraire, les articles, cou­pures de presse, com­mu­ni­qués ou conférences
que nous publions ici n’é­manent pas des membres de la FSSPX et ne peuvent donc être consi­dé­rés comme reflé­tant la posi­tion offi­cielle de la Fraternité Saint-​Pie X

Comme il est indi­qué sur l’agenda de son site Internet, la paroisse de Saint-​Germain-​en-​Laye pro­cé­de­ra dimanche pro­chain à l’élection de son Conseil pas­to­ral. Selon le site de la Conférence des évêques de France, le conseil pas­to­ral « réunit le cler­gé parois­sial et les repré­sen­tants des laïcs, il est pré­si­dé par le curé, exa­mine les besoins de l’é­van­gé­li­sa­tion sur le ter­ri­toire de la paroisse, et les moyens d’y répondre. »

Sur cette paroisse du dio­cèse de Versailles, les prêtres sont au nombre de quatre. Le curé est le père Jean-​Marc Bot et il est assis­té des pères Guy Philippot, Etienne Taupin et Laurent Thuillier. Pour être élu au sein du conseil pas­to­ral, il faut faire acte de can­di­da­ture et être agréé par le curé en place. Il s’agit donc d’une pro­cé­dure démo­cra­tique, mais limi­tée et contrô­lée par l’autorité. Une chose tout à fait nor­male donc !

Comme les obser­va­teurs atten­tifs le savent, il existe à Saint-​Germain-​en-​Laye un groupe de deman­deurs d’une messe célé­brée selon le rite romain tra­di­tion­nel. Un groupe impor­tant, qui répond aux cri­tères du motu pro­prio Summorum pon­ti­fi­cum. Il est stable et il n’est pas limi­té à deux ou trois per­sonnes. Il n’y a pas d’autres cri­tères en ce qui concerne les laïcs. Les fidèles de Saint-​Germain-​en-​Laye qui veulent béné­fi­cier de l’application du motu pro­prio entendent vivre dans leur paroisse ter­ri­to­riale et non pas devoir s’expatrier ailleurs, à Port-​Marly, Saint-​Germain-​du-​Chesnay ou Versailles. Ils veulent vivre comme des catho­liques à part entière.

Comme leur sou­ci n’est pas pris en compte, mais qu’il entre dans les sujets nor­ma­le­ment abor­dés par le conseil pas­to­ral, ils ont pen­sé faire acte de can­di­da­ture. Non pas deux, trois, quatre ou cinq, mais un seul d’entre eux.

Père de famille de quatre enfants, la can­di­da­ture de X n’a pas été agréée par le curé de la paroisse. Pourquoi ? Pour l’heure, notre enquête n’a pas per­mis de le décou­vrir. Il semble cepen­dant que l’ap­par­te­nance de X au groupe des deman­deurs de la messe tra­di­tion­nelle soit bien en cause. C’est pour­quoi same­di et dimanche pro­chain, il n’y aura aucun fidèle atta­ché à la forme extra­or­di­naire dont la can­di­da­ture sera pro­po­sée aux parois­siens de Saint-Germain-en-Laye.

Un échec pour la célé­bra­tion de cette messe ! Mais un échec aus­si pour Benoît XVI qui enten­dait réin­té­grer dans le tis­su nor­mal de l’Église les fidèles sou­cieux de vivre selon la litur­gie tra­di­tion­nelle de l’Église.

Le Père Jean-​Marc Bot répon­dra, bien sûr, qu’il ne s’agit pas de cela. Dieu seul juge les inten­tions des hommes. Ces der­niers ne peuvent consta­ter que les actes. À Saint-​Germain-​en-​Laye, l’apartheid litur­gique se pour­suit. Mais il n’est pas dit que la com­mis­sion Ecclesia Dei ne soit pas au cou­rant de cette situa­tion. Et qu’elle ne veuille pas y remedier…

Christophe Saint-​Placide In Summorum Pontificum Observatus du 23 novembre 2009