La presse relate la cérémonie religieuse de réconciliation à Igny-​Comblizy par les prêtres de la FSSPX

L’abbé Castel, un des prêtres de la FSSPX présents lors de la cérémonie de réconciliation

« GRANDS imper­méables, para­pluies et cirés jaunes de sor­tie. Pour cette céré­mo­nie du 11 Novembre dans le cime­tière d’Igny-​Comblizy, un peu comme par­tout en France, il fal­lait être bien équi­pé. Car dans ce petit cime­tière com­mu­nal, encore au cœur de l’ac­tua­li­té locale il y a deux semaines (lire enca­dré et l’u­nion du 24 octobre), ce 11 Novembre était l’oc­ca­sion pour un groupe com­po­sé d’une qua­ran­taine de per­sonnes de célé­brer la récon­ci­lia­tion avec ses défunts.

« Vous avez bra­vé la pluie, vous êtes cou­ra­geux mon­sieur », plai­sante une dame. Elle ne croit pas si bien dire. Car la céré­mo­nie reli­gieuse de récon­ci­lia­tion, après la pro­fa­na­tion du 23 octobre, a par­ti­cu­liè­re­ment mar­qué les esprits. « Nous avons encore en mémoire la mani­fes­ta­tion de haine qu’il y a eu dans ce cime­tière. L’émotion est donc forte aujourd’­hui. »

« Pour que nos morts reposent en paix »

Accompagné par de jeunes por­teurs de para­pluie, l’ab­bé Girod, char­gé de mener la céré­mo­nie, ouvre sur ces paroles : « Pour que nos morts reposent en paix, pour que la prière des vivants vienne au secours des âmes ». Puis, après avoir rap­pe­lé que le nombre de pro­fa­na­tions de cime­tières chré­tiens s’é­le­vait à 408 (selon le minis­tère) cette année, la longue prière a démar­ré. Les fidèles, genoux à terre, ont chan­té en cœur la réconciliation.

L’abbé Girod, entou­ré des prêtres de la Fraternité Saint-​Pie X, a donc adres­sé un mes­sage de paix et d’ex­cuses aux morts du cime­tière d’Igny-​Comblizy. Cependant, il n’au­ra for­cé­ment pas été cap­té par le maire de la com­mune Michel Rifflard. « Le maire ne sera pas pré­sent car il se trouve à Dormans aujourd’­hui », explique une dame tout en se bat­tant pour que son para­pluie ne s’en­vole pas.

À Igny-​Comblizy cer­tai­ne­ment plus qu’ailleurs, ce 11 Novembre aura été char­gé d’une émo­tion par­ti­cu­lière qui ruis­se­lait sur les visages des gens présents. »

Stéphane GUERRINI in L’Union/​Ardennais du 12 novembre 2010