Le reportage de la procession de la Fête-​Dieu 2018 dans les rues de Bergerac

Jésus-​Hostie hono­ré publi­que­ment à Bergerac

Ce dimanche 3 juin le cœur his­to­rique du vieux Bergerac s’est récon­ci­lié le temps d’une pro­ces­sion – à plus d’un titre mémo­rable – avec son Roi.

Sous un ciel divi­ne­ment clé­ment, entre nos véné­rables pierres ocres, le par­cours jon­ché de roses et judi­cieu­se­ment choi­si, ani­ma d’échos bien oubliés de forts sym­bo­liques par­vis : Eglise Saint-​Jacques, Temple Réformé, Mairie… et ser­pen­ta devant d’innombrables ter­rasses bien acha­lan­dées à l’heure apé­ri­tive : cocasse inci­dence des riches et pro­digues fumées d’encens dans les fumets flat­teurs des pré­pa­ra­tifs culi­naires périgourdins.

Non moins inat­ten­due, la réunion Place de la Mirpe du Cyrano sta­tu­fié, regard obs­ti­né­ment détour­né, et du majes­tueux repo­soir au pied duquel à deux reprises nous vînmes à genoux pro­cla­mer notre Foi adoratrice.

Notre prieur, outre les habi­tuelles louanges et orai­sons, en notre nom expri­ma des sup­pliques aux mots clairs et justes, nom­mant les bâtis­seurs et dénon­çant les des­truc­teurs, fer­me­ment, sans détours mais avec toute l’onction de la charité.

Ainsi, rom­pant avec l’occultation hon­teuse de nos héros his­to­riques et le silence ser­vi­le­ment com­plice sur les fos­soyeurs paten­tés de notre chré­tien­té, ces quelques phrases offrirent aux nom­breux assis­tants une géné­reuse dose de contre-​poison dif­fu­sée par une excel­lente sono­ri­sa­tion, ni nasillarde, criarde ou crachottante.

La belle et pieuse affluence des parois­siens tant de Périgueux que de Bergerac, au recueille­ment non dénué d’enthousiasme, a pu serei­ne­ment prier, mar­cher, chan­ter der­rière son Dieu et son cler­gé grâce à de nom­breux dévoue­ments et notam­ment à la bien­veillante et vigi­lante effi­ca­ci­té de la Police Nationale.

Cette paci­fique alliance du F.A.M.A.S. et du gou­pillon, visible mais dis­crète a éteint toute vel­léi­té de désordre et par­ti­ci­pé à sa manière à l’hommage dû au Très Saint Sacrement.

Les très nom­breux tracts expli­ca­tifs cour­toi­se­ment pro­po­sés per­met­tront peut-​être à l’avenir de trans­for­mer l’étonnement géné­ra­le­ment pas­sif mais plu­tôt res­pec­tueux de bien des « spec­ta­teurs » ren­con­trés en appro­ba­tion fran­che­ment pieuse et participante.

Ce fut un beau, un très beau dimanche, mer­ci à tous et sur­tout : Deo Gratias !

Sources : Photos de Christophe Laflaquiere /​Texte de M. Patrick Millet /​La Porte Latine du 20 juin 2018