Le plus grand reproche fait au missel de Paul VI touche la profession de la foi catholique. Le rite lui-même, dans ses gestes et ses paroles, dans l’ensemble comme dans le détail, altère la foi catholique. Il ne la contredit pas frontalement, il l’escamote, il la tait, il la noie.
« … Il est impossible de ne pas remarquer l’abolition ou l’altération des gestes par lesquels s’exprime spontanément la foi en la Présence réelle. Le nouvel ORDO MISSAE élimine :
- les génuflexions, dont le nombre est réduit à trois pour le prêtre célébrant, et à une seule (non sans exceptions) pour l’assistance, au moment de la consécration ;
- la purification des doigts du prêtre au-dessus du calice et dans le calice ;
- la préservation de tout contact profane pour les doigts du prêtre après la consécration ;
- la purification des vases sacrés, qui peut être différée et faite hors du corporal ;
- la pale protégeant le calice ;
- la dorure intérieure des vases sacrés (…)
- la consécration de l’autel mobile ;
- les trois nappes d’autel, réduites à une seule ;
- l’action de grâces à genoux (…) ;
- les prescriptions concernant le cas où une Hostie consacrée tombe à terre, réduites au numéro 239 à un « reverenter accipiatur » presque sarcastique.
Toutes ces suppressions ne font qu’accentuer de façon provocante la répudiation implicite du dogme de la Présence réelle » [1].
Abbé François-Marie Chautard
Source : Le Chardonnet / La Porte Latine du 26 juillet 2019
Notes de bas de page
- Bref Examen Critique du N.O.M. des cardinaux Bacci et Ottaviani.[↩]