Les déclarations du cardinal Castrillon Hoyos au Brésil sur le Motu Proprio du 16 mai 2007


Le 16 mai, au cours d’une inter­ven­tion devant les évêques d’Amérique du Sud – réunis pour leur Ve Assemblée géné­rale à Aparecida (Brésil) -, le car­di­nal Castrillon Hoyos, pré­sident de la Commission Ecclesia Dei, a décla­ré que le pape sou­hai­tait faire de cette com­mis­sion « un orga­nisme du Saint-​Siège » dont l’objectif serait « de conser­ver et de main­te­nir la valeur de la litur­gie latine tra­di­tion­nelle ». Concernant le Motu Proprio libé­ra­li­sant la messe tri­den­tine, le car­di­nal colom­bien n’a pas don­né de détails sur son conte­nu, ni sur sa date de publi­ca­tion. « La publi­ca­tion du Motu Proprio pré­ci­sant cette auto­ri­sa­tion (de la célé­bra­tion de la messe tra­di­tion­nelle, ndlr) aura lieu », avait affir­mé le car­di­nal Tarcisio Bertone, secré­taire d’Etat du Saint-​Siège, le 31 mars der­nier, au Figaro Magazine, sou­li­gnant que ce serait le pape lui-​même qui expli­que­rait alors « ses moti­va­tions et le cadre de sa décision ».

Selon des infor­ma­tions recueillies par I.Media, reprises par l’Apic, Benoît XVI devrait encore effec­tuer une série de consul­ta­tions avant la publi­ca­tion de ce document.

Voici les extraits les plus signi­fi­ca­tifs de la décla­ra­tion du car­di­nal Castrillon Hoyos :

« (…) Le pape Benoît XVI, qui a été pen­dant quelques années, membre de cette Commission (Ecclesia Dei), veut qu’elle devienne un orga­nisme du Saint Siège dans le but propre et pré­cis de conser­ver et main­te­nir la valeur de la litur­gie latine traditionnelle. 

Mais on doit pré­ci­ser en toute clar­té qu’il ne s’agit pas d’un retour en arrière, d’un retour aux temps anté­rieurs à la réforme de 1970. Il s’agit par contre d’une offre géné­reuse du Vicaire du Christ qui, comme expres­sion de sa volon­té pas­to­rale, veut mettre à la dis­po­si­tion de l’Église tous les tré­sors de la litur­gie latine qui pen­dant des siècles a nour­ri la vie spi­ri­tuelle de tant de géné­ra­tions de fidèles catholiques.

Le Saint Père veut conser­ver les immenses tré­sors spi­ri­tuels, cultu­rels et esthé­tiques liés à l’ancienne litur­gie. L’utilisation de cette richesse s’ajoute à celle non moins pré­cieuse de la litur­gie actuelle de l’Église.

« Pour ces rai­sons le pape Benoît XVI a l’intention d’étendre à toute l’Église latine la pos­si­bi­li­té de célé­brer la Sainte Messe et les Sacrements selon les livres litur­giques pro­mul­gués par le Bienheureux Jean XXIII en 1962. 

Pour cette litur­gie, qui n’a jamais été abo­lie, et qui, comme nous l’avons dit, est consi­dé­rée comme un tré­sor, il existe aujourd’hui un inté­rêt nou­veau et renou­ve­lé, et pour cette rai­son le Saint Père pense que le temps est venu de faci­li­ter, comme l’avait vou­lu la pre­mière Commission Cardinalice en 1986, l’accès à cette litur­gie, en ren­dant la forme extra­or­di­naire d’un rite romain unique. (…) L’intérêt des jeunes (pour la litur­gie tra­di­tion­nelle), de France, des Etats-​Unis, du Brésil, d’Italie, de Scandinavie, d’Australie et de Chine aug­mente singulièrement.

(tra­duc­tion E.S.M.)