Sermon de Mgr Lefebvre – Pentecôte – 22 mai 1983

Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,

Il nous est sans doute dif­fi­cile de mesu­rer les consé­quences de la fête que l’Église nous demande de célé­brer aujourd’hui.

La Pentecôte en effet, a com­plè­te­ment trans­for­mé la Société. Il nous est dif­fi­cile de mesu­rer l’influence du Saint-​Esprit dans la Société, dans la famille, dans les per­sonnes. Cet évé­ne­ment qui s’est pas­sé après l’Ascension de Notre Seigneur, cette effu­sion de l’Esprit Saint sur les apôtres, les a d’abord trans­for­més eux-​mêmes. Vous le savez par l’Écriture, les apôtres croyaient encore à la res­ti­tu­tion du royaume d’Israël.

Ils n’avaient donc pas com­pris encore, ce que Notre Seigneur Jésus-​Christ était venu réa­li­ser ici bas. Ce n’est vrai­ment qu’après la Pentecôte, après cette effu­sion de l’Esprit Saint que les apôtres ont com­pris. Ils ont été illu­mi­nés. Ils ont com­pris ce qu’était Dieu, ce qu’était Notre Seigneur Jésus-​Christ, ce pour­quoi Il était venu ici-​bas, pour régner spi­ri­tuel­le­ment sur les âmes et – par les âmes – trans­for­mer aus­si les socié­tés, la famille, les Sociétés civiles, toute l’humanité. C’était vrai­ment la res­ti­tu­tion de son royaume, mais d’un royaume spirituel.

Il a fal­lu cepen­dant trois siècles, trois siècles de labeur, trois siècles de pré­di­ca­tion, trois siècles de sacri­fices, de sang ver­sé, de mani­fes­ta­tions de foi des fidèles, de cette foi qui est allée jusqu’au mar­tyre, de cette foi qui pro­dui­sait des mer­veilles. Parmi les chré­tiens, beau­coup dis­tri­buaient leurs biens, les don­naient aux pauvres, mani­fes­taient ain­si leur cha­ri­té, leur déta­che­ment des choses de ce monde. Tout cela était des mani­fes­ta­tions de l’Esprit Saint, jusqu’au moment où le règne de Notre Seigneur a pu s’établir, d’une manière offi­cielle dans ce monde.

Et pen­dant des siècles Notre Seigneur Jésus-​Christ a régné, dans les Sociétés, dans les familles, dans les indi­vi­dus au moins d’une manière offi­cielle. Et cela a pro­duit des fruits de sain­te­té mer­veilleux. La Société en a été vrai­ment trans­for­mée. On s’est occu­pé des malades, des pauvres, des petits ; on a ensei­gné les ver­tus chré­tiennes ; on a bap­ti­sé et donc don­né la grâce sanc­ti­fiante, don­né l’Esprit Saint aux âmes. Et ain­si des fruits mer­veilleux sont sor­tis de cette grâce sanc­ti­fiante, des saints, des saintes Institutions. Combien de socié­tés reli­gieuses, com­bien de voca­tions reli­gieuses, com­bien de saintes Familles, ont pro­duit des fruits mer­veilleux de sain­te­té, de per­fec­tion. Quel exemple !

Nous aimons encore lire la vie de ces saints ; nous aimons admi­rer l’œuvre qu’ils ont accom­plie. Mais voi­ci que depuis deux siècles, sinon davan­tage, le Bon Dieu a per­mis que la divi­sion entre en œuvre d’une manière telle, que la Société se déchris­tia­nise, qu’il ait été fait obs­tacle à la ver­tu de l’Esprit Saint.

Et voi­ci que nous sommes arri­vés à une époque où l’on cherche l’esprit dans des voies qui ne sont pas celle de Notre Seigneur. Dans ces mani­fes­ta­tions de pen­te­cô­tisme, mani­fes­ta­tions qui sont des mani­fes­ta­tions dia­bo­liques. Car l’Esprit ne peut venir que par Notre Seigneur Jésus-​Christ et par les ins­ti­tu­tions fon­dées par Notre Seigneur Jésus-​Christ Lui-​même, car c’est son Esprit, l’Esprit de Dieu, c’est l’Esprit de Notre Seigneur.

Il l’a dit : « Je vous enver­rai mon Esprit, l’Esprit qui pro­cède de moi et non pas d’ailleurs ». Alors dans l’Église, aujourd’hui, l’Esprit Saint, sa grâce sanc­ti­fiante dans les âmes est igno­ré. On ne parle plus de la grâce sanc­ti­fiante. On ne parle plus de ce don de Dieu qui trans­forme les âmes. Il nous faut donc au contraire, nous, nous rap­pe­ler ces choses fon­da­men­tales de notre sainte Religion, de ce que Notre Seigneur Jésus-​Christ a vou­lu faire, de ce qu’il a éta­bli. Ce sont là des prin­cipes fon­da­men­taux, pour notre sanc­ti­fi­ca­tion et la réno­va­tion de la Société chrétienne.

« Si quelqu’un ne renaît de l’eau et de l’Esprit Saint », dit Notre Seigneur, « il ne peut pas acqué­rir le royaume de Dieu ». Il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu s’il ne renaît de l’eau et de l’Esprit Saint. C’est pour­quoi l’Église consi­dère dans le Droit canon, que ne sont membres de l’Église, que ceux qui ont reçu le bap­tême de l’eau, mais ceux qui l’ont reçu d’une manière fruc­tueuse, qui ont vrai­ment la grâce sanc­ti­fiante. On ne peut être membre de l’Église que si l’on a reçu le bap­tême de l’eau et le bap­tême d’une manière effi­cace, valide.

Pourquoi ? Parce que c’est Notre Seigneur Jésus-​Christ Lui-​même qui l’a vou­lu. Il l’a dit : « Allez, bap­ti­sez au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit ». C’est ce qu’il a don­né comme ordre aux apôtres. Et les apôtres ont réa­li­sé la volon­té de Notre Seigneur.

Alors, il nous est bon avec les conseils des Pontifes, des Pontifes de ces der­nières décades, par­ti­cu­liè­re­ment Léon XIII. Dans son ency­clique Divinum illud munus, Léon XIII rap­pelle l’existence de l’Esprit Saint et la néces­si­té pour les pas­teurs et pour les prêtres, de par­ler de l’Esprit Saint et de rap­pe­ler les mer­veilles que l’Esprit Saint a accom­pli dans les âmes.

Nous ne médi­te­rons jamais suf­fi­sam­ment la bon­té de Dieu, la gran­deur de Dieu, sa mani­fes­ta­tion à notre égard, en médi­tant les dons que Notre Seigneur nous a don­nés par sa grâce. Sans doute c’est un terme qui paraît un peu mys­té­rieux : la grâce sanc­ti­fiante, et pour­tant c’est une chose si simple. C’est ce don de Dieu, dont Notre Seigneur Jésus-​Christ parle à la Samaritaine, ce don de Dieu qui fait jaillir une source d’eau vive pour la vie éter­nelle. C’est cela l’Esprit Saint. L’Esprit Saint, par sa pré­sence dans nos âmes, fait jaillir dans nos âmes une eau vive qui trans­forme nos âmes. Cette grâce sanc­ti­fiante, est un don, un don de Dieu : Si scires donum Dei, dit Notre Seigneur à la Samaritaine. Si vous connais­siez le don de Dieu. Ce don de Dieu, c’est la grâce sanc­ti­fiante. Don créé, mais qui nous donne et qui nous com­mu­nique le don incréé. Qui nous com­mu­nique Dieu Lui-​même ; qui nous donne Dieu Lui-​même. Oui, par la grâce sanc­ti­fiante, nous deve­nons vrai­ment les temples du Saint-Esprit.

Dieu veut habi­ter en nous, veut habi­ter dans nos âmes et Il y habite par ce don extra­or­di­naire, qui trans­forme com­plè­te­ment nos âmes, qui les divi­nise : Quicumque enim Spiritu Dei agun­tur, ii sunt filii Dei (Ro 8,14), qui sont diri­gées par l’Esprit Saint.

Si Filii et heredes, heredes qui­dem Dei, cohe­redes autem Christi (Ro 8,17) : Si vous êtes Fils vous êtes les héri­tiers et les cohé­ri­tiers de Notre Seigneur Jésus-​Christ, cohé­ri­tiers de Notre Seigneur Jésus-​Christ. Par consé­quent, le Bon Dieu a vou­lu, par sa bon­té extra­or­di­naire, faire que nous soyons vrai­ment des cohé­ri­tiers de Notre Seigneur Jésus-​Christ, cohé­ri­tiers de son propre Fils, de ce Fils qui est Dieu. Il a vou­lu nous faire par­ti­ci­per à sa nature afin que nous puis­sions péné­trer dans le sein de la Trinité Sainte pour l’éternité.

Nous ne pou­vons pas nous ima­gi­ner quelle est la dif­fé­rence entre ceux qui sont les cohé­ri­tiers de 566

Notre Seigneur Jésus-​Christ et ceux qui comme les enfants qui ne sont pas bap­ti­sés et sont dans les Limbes, qui n’ont que le bon­heur natu­rel. Il y a un abîme, une dis­tance infi­nie, entre le simple bon­heur natu­rel que peuvent avoir les enfants dans les Limbes et le bon­heur des élus dans le Ciel. Cela est une mani­fes­ta­tion de la gran­deur de Dieu, de la toute-​puissance de Dieu, de son amour infi­ni, de sa charité.

Qu’est-ce donc que cette grâce sanc­ti­fiante ? Cette grâce sanc­ti­fiante nous rend fils adop­tifs de Dieu. Elle nous donne d’abord ces ver­tus infuses de la foi, de l’espérance, de la cha­ri­té, ver­tus théo­lo­gales, parce qu’elles nous unissent direc­te­ment à Dieu. Oui, nous croyons à Dieu ; nous espé­rons en Dieu ; nous aimons Dieu. Ces trois ver­tus nous mettent en rela­tion directe avec Dieu. Elles sont le fruit de la pré­sence de l’Esprit Saint en nous. Que serions-​nous sans la foi ? Que serions-​nous sans l’espérance ? Que serions-​nous sans la charité ?

Pauvres créa­tures sans Dieu, comme le disait saint Paul, autre­fois vous étiez sans Dieu, aujourd’hui, vous êtes les frères de Jésus-​Christ. Autrefois vous étiez les fils de colère et main­te­nant vous êtes des fils de l’Amour, pré­di­lec­tion de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et puis, par cette grâce sanc­ti­fiante, ce sont encore les ver­tus infuses qui per­fec­tionnent les ver­tus car­di­nales. La pru­dence, la jus­tice, la force, la tem­pé­rance sont éle­vées de telle sorte qu’elles nous pré­parent aus­si cette filia­tion divine et qu’elles nous aident à vivre ici-​bas, comme des fils de Dieu.

Toutes ces ver­tus sont dans ceux qui reçoivent la grâce sanc­ti­fiante. Mais hélas, beau­coup ne pro­fitent pas de ces ver­tus, par l’indifférence, par le manque de cha­ri­té envers Dieu, par une vie tiède qui ne se donne pas à Dieu tota­le­ment, par une vie encore pré­oc­cu­pée par les sou­cis de ce monde, par les sou­cis maté­riels, au lieu d’élever nos âmes vers Dieu. Et non seule­ment la grâce sanc­ti­fiante nous donne ces ver­tus qui nous unissent à Dieu et nous aident à vivre en vrai chré­tien, mais l’Esprit Saint par sa pré­sence, nous donne éga­le­ment ses dons. Les sept dons du Saint-​Esprit que cet après-​midi encore, à l’occasion de la confir­ma­tion, l’évêque va appe­ler pour rem­plir les âmes de ces enfants qui vont rece­voir le sacre­ment de confir­ma­tion. Sept dons du Saint-​Esprit que l’Église, hier, met­tait sur les lèvres du Pontife pour les sous-​diacres, deman­dant de répandre en eux les sept dons du Saint-​Esprit. Dons qui trans­forment aus­si nos âmes ; qui nous font mieux com­prendre ce qu’est Dieu, par rap­port aux créa­tures. La science, l’intelligence, la sagesse nous aident à mieux connaître Dieu. Et les autres dons per­fec­tionnent aus­si les ver­tus car­di­nales, les ver­tus infuses que nous recevons.

Et non seule­ment le Saint-​Esprit répand en nous ses dons pour nous aider à vivre en chré­tiens, à vivre plus unis à Dieu, mais Il répand en nous, les fruits du Saint-​Esprit. Ces fruits qui sont énu­mé­rés par saint Paul et qui sont au nombre de douze. Je ne vous les cite­rai pas tous, mais quelques-​uns d’entre eux : cari­tas, gau­dium, pax … : la cha­ri­té, la joie, la paix, la man­sué­tude, la béni­gni­té, la dou­ceur, la conti­nence, la modes­tie, la chas­te­té, la foi : voi­là les fruits du Saint-Esprit.

Et, mes bien chers frères, il faut peut-​être avoir vécu comme j’ai eu l’occasion de le faire, dans des pays païens, dans des pays où ne règne pas le Saint-​Esprit, où Il n’a jamais régné ; pour se rendre compte de l’influence du Saint-​Esprit dans les familles, dans la Société. Et main­te­nant, nous com­men­çons à nous rendre compte de ce que peut être une Société, sans le Saint-​Esprit. Puisque depuis deux siècles, sinon davan­tage, on s’efforce d’éloigner toutes traces du chris­tia­nisme, toutes traces de la grâce sanctifiante.

Alors on y arrive. On arrive à la socié­té paga­ni­sée, à la socié­té où règnent la haine, le crime ; où tous les com­man­de­ments de Dieu sont oubliés, sont mépri­sés ; où l’homicide devient une chose cou­rante. Quand on pense sim­ple­ment à ces avor­te­ments ; à ces mas­sacres d’enfants, ce n’est pas pos­sible dans une socié­té soi disant civi­li­sée, que par mil­lions ces enfants soient massacrés.

Et quand on pense au déver­gon­dage aujourd’hui, actuel, par­tout, dans toute la socié­té. Quand on pense à tous ces divorces, à tous ces bri­gan­dages, à ces pri­sons qu’il faut mul­ti­plier, pour mettre les gens dan­ge­reux en pri­son. À ces « bri­gades rouges » qui deviennent une chose cou­rante. On ne pense plus aux enlè­ve­ments, aux mas­sacres, aux assas­si­nats ; on n’en parle même plus dans les jour­naux, tel­le­ment ils sont fré­quents. Voilà la socié­té sans le Saint-​Esprit. Nous retour­nons à l’état sau­vage, si le Saint-​Esprit n’est plus pré­sent dans les cœurs et dans les âmes.

Alors quand on demande quelle est la solu­tion pour retrou­ver une socié­té chré­tienne : il faut rede­ve­nir chré­tiens ; il faut rendre la grâce sanc­ti­fiante aux âmes. Or, main­te­nant, com­bien et com­bien ne sont plus même bap­ti­sés. Et non seule­ment la grâce sanc­ti­fiante nous donne ces dons du Saint-​Esprit, ces fruits du Saint-​Esprit, mais elle per­fec­tionne encore nos âmes par les Béatitudes.

Les Béatitudes sont comme le som­met de cette action du Saint-​Esprit dans nos âmes. Oui, bien­heu­reux ceux qui souffrent ; bien­heu­reux ceux qui ont faim et soif de la jus­tice ; bien­heu­reux ceux qui ont l’esprit de pau­vre­té. Voilà ces béa­ti­tudes qui trans­forment nos âmes et qui nous mettent dans des dis­po­si­tions qui nous pré­parent à la vie bien­heu­reuse de l’éternité. Car elles nous rap­pellent que nous sommes ici en pèle­rins et que nous devons vivre de l’espérance :

Spe enim sal­vi fac­ti sumus (Ro 8,24) : Par l’espérance, dit saint Paul, vous êtes sau­vés. Oui, nous sommes sau­vés par l’espérance, si vrai­ment nous avons cette espé­rance, si nous met­tons vrai­ment notre espé­rance en Dieu et dans le bon­heur éter­nel qui doit diri­ger toute notre vie, toutes nos actions. Alors, deman­dons, deman­dons au Bon Dieu de sanc­ti­fier nos âmes par l’Esprit Saint.

Dans l’Évangile, les exemples sont nom­breux de cette sanc­ti­fi­ca­tion et d’abord le magni­fique exemple de la très Sainte Vierge Marie. Elle fut rem­plie du Saint-​Esprit par la pré­sence de Notre Seigneur. Elle a rem­pli du Saint-​Esprit, sainte Élisabeth ; elle a rem­pli du Saint-​Esprit par la pré­sence de Notre Seigneur, en por­tant Notre Seigneur ; elle a rem­pli saint Jean-​Baptiste du Saint-​Esprit éga­le­ment. Et puis le vieillard Siméon, lui aus­si, lorsque la Vierge a por­té l’Enfant-Jésus au Temple, le vieillard Siméon a été trans­for­mé par l’Esprit Saint. Et puis, elle était pré­sente à la Pentecôte et c’est par elle que l’Esprit Saint a été répan­du dans la per­sonne des apôtres.

Voilà l’effusion de l’Esprit Saint. Voilà ce que repré­sente la volon­té du Bon Dieu. Le Bon Dieu vient nous sanc­ti­fier par son Esprit, par la grâce sanc­ti­fiante, par toutes ses ver­tus et Il nous com­mu­nique son Esprit et Il nous com­mu­nique la grâce par ses sacrements.

Alors en quelle estime, nous devons tenir le bap­tême que nous avons reçu et en quelle estime nous devons tenir ces sacre­ments qui nous aident à vivre quo­ti­dien­ne­ment en bon chré­tien, sacre­ment de péni­tence et sur­tout sacre­ment de l’Eucharistie. Dans quelques ins­tants, vous allez rece­voir Notre Seigneur dans votre cœur, dans votre âme. Notre Seigneur pré­sent avec son Esprit dans vos cœurs et dans vos âmes.

Alors quelle joie pour nous, d’être en union avec Notre Seigneur et de rece­voir son Esprit.

Demandons à la Vierge Marie de mieux com­prendre ce qu’est la grâce sanc­ti­fiante ; de mieux com­prendre que nous sommes vrai­ment les temples du Saint-​Esprit et aus­si de vivre en union avec l’Esprit Saint, de le prier sou­vent et de lui deman­der de nous sanc­ti­fier et de sanc­ti­fier nos com­mu­nau­tés, de sanc­ti­fier nos familles, de sanc­ti­fier la Société. Voilà ce qu’est la socié­té chré­tienne ; voi­là ce qu’est la socié­té catholique.

Alors, devant l’abandon de ce qu’est la socié­té catho­lique, devant la des­truc­tion de cette socié­té, à laquelle nous assis­tons tous les jours et même à l’intérieur de l’Église, nous devons tenir fermes dans cette foi, dans cette foi pro­fonde, ce que l’Église nous a tou­jours ensei­gné. Lisons, reli­sons le caté­chisme du concile de Trente qui nous enseigne ces choses d’une manière admi­rable, afin de demeu­rer pro­fon­dé­ment chré­tien, pro­fon­dé­ment catho­lique et de mani­fes­ter notre foi, afin que la lumière de la foi brille encore dans cette socié­té et que les âmes soient édi­fiées par notre exemple, par notre vertu,

par la pré­sence de l’Esprit Saint dans le monde.

Voilà ce que nous allons deman­der dans nos prières aujourd’hui et nous l’avons déjà deman­dé tout à l’heure par ce magni­fique hymne du Veni Sancte Spiritus.

Que l’Esprit Saint vienne dans nos cœurs et dans nos âmes pour qu’il règne en Maître et que Notre Seigneur Jésus-​Christ soit vrai­ment le Roi de nos âmes.

Demandons-​le par l’intercession de la très Sainte Vierge Marie.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il.

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.