Catéchisme du Saint Esclavage de Jésus en Marie

D’après le Bienheureux Louis-​Marie de Montfort

Je suis tout dans sa dépen­dance Pour mieux dépendre du Sauveur Laissant tout à sa Providence : Mon corps, mon âme et mon bonheur

Bx de Montfort

Q.1. Quel est le but principal de cette dévotion ?

Le but prin­ci­pal de cette dévo­tion est d’é­ta­blir le règne abso­lu de la Très Sainte Vierge dans les cœurs, afin d’y faire régner plus par­fai­te­ment Jésus-​Christ. « Si nous éta­blis­sons la solide dévo­tion de la Très Sainte Vierge, s’é­crie le Bienheureux Père de Montfort, ce n’est que pour éta­blir plus par­fai­te­ment la dévo­tion à Jésus-​Christ : ce n’est que pour don­ner un moyen aisé et assu­ré pour trou­ver Jésus-​Christ. Si la dévo­tion à la Sainte Vierge éloi­gnait de Jésus-​Christ, il fau­drait la reje­ter comme une illu­sion du démon. Mais tant s’en faut, qu’au contraire cette dévo­tion ne nous est néces­saire que pour trou­ver Jésus-​Christ par­fai­te­ment, l’ai­mer ten­dre­ment et le ser­vir fidèlement ! »

Q.2. En quoi consiste cette dévotion ?

Elle consiste : 1. A se don­ner tout entier à la Très Sainte Vierge pour être tout entier à Jésus-​Christ par elle ; 2. A vivre habi­tuel­le­ment dans une par­faite dépen­dance de sa volon­té, à l’exemple du Fils de Dieu à Nazareth.

Q.3. Pourquoi se consacrer ainsi à la Sainte Vierge ?

On se consacre ain­si à la Sainte Vierge : 1. Pour imi­ter la dépen­dance de Jésus, qui, afin de nous sau­ver, a vou­lu être sou­mis à Marie pen­dant trente ans ; 2. Pour recon­naître les droits de la Sainte Vierge, qui étant Mère de Dieu, a pou­voir sur toutes les créa­tures ; 3. Pour rece­voir plus de grâces, parce que Marie étant, comme Médiatrice de toutes les grâces, char­gée de nous appli­quer les mérites de la Rédemption, nous serons d’au­tant plus favo­ri­sés que nous vivrons plus sou­mis et plus unis à cette divine Mère.

Q.4. Comment faut-​il faire cette donation de tout soi-​même, pratiquer cette dépendance absolue envers la Très Sainte Vierge ?

  • I. Il faut choi­sir un jour remar­quable pour lui don­ner, par un acte de consé­cra­tion solen­nelle : 1. Notre corps ; 2. Notre âme ; 3. Nos biens maté­riels ; 4. Nos biens spi­ri­tuels et la valeur de nos bonnes œuvres passes, pré­sentes et futures.
  • II. En ver­tu de cette consé­cra­tion, pour vivre habi­tuel­le­ment dans sa dépen­dance, il faut faire toutes ses actions avec Elle et par Elle, en sorte que nous la regar­dions tou­jours comme agis­sant de concert avec nous.

Q.5. Qu’est-​ce qu’agir par Marie, avec Marie, en Marie et pour Marie ?

Agir par Marie, c’est n’al­ler jamais à Notre-​Seigneur que par Elle, se lais­ser conduire en toutes choses par ses conseils et ses ins­pi­ra­tions et s’ap­puyer sans cesse sur son secours mater­nel : avec Marie, c’est prendre la Sainte Vierge comme le modèle accom­pli de tout ce qu’on doit faire et s’ef­for­cer de l’i­mi­ter ; en Marie, c’est se recueillir sou­vent pour vivre en pré­sence et en union de la Très Sainte Vierge, par la pen­sée et par l’a­mour ; pour Marie, c’est faire toute ses actions pour Elle, pour son pro­fit et pour sa gloire, afin de les faire ain­si plus sûre­ment pour la gloire de Dieu.

Q.6. En quoi cette consécration diffère-​t-​elle de celles que l’on fait à la première communion et dans les Congrégations des Enfants de Marie ?

Par cette consé­cra­tion on se donne vrai­ment à Marie en pro­prié­té, au lieu que par les consé­cra­tions ordi­naires, on n’en­tend qu’une mise en dépôt de nous-​mêmes et de nos biens. A la pre­mière com­mu­nion, on se met sous la pro­tec­tion de la Sainte Vierge, comme un enfant sous la tutelle de sa mère, afin d’a­voir une plus large part à sa bon­té, à ses faveurs, à son amour ; mais on ne lui sacri­fie pas, pour cela, la valeur de ses actes, ni la liber­té d’en dis­po­ser soi-​même. Ici, au contraire, en nous don­nant à la Sainte Vierge, nous lui aban­don­nons tous les droits que nous avons natu­rel­le­ment sur nos bonnes œuvres. Elle peut, dès lors, en dis­po­ser comme bon lui semble, sans que nous pré­ten­dions à autre chose qu’à l’hon­neur de vivre sous sa dépen­dance comme esclaves, afin d’être par Elle esclaves de Jésus ; de là, ce titre don­né par le B. Père de Montfort à la pré­sente dévo­tion : l’Esclavage de Jésus en Marie.

Q.7. Dans quel sens devons-​nous considérer cet abandon de tous nos droits à la Sainte Vierge ?

Pour com­prendre clai­re­ment la réponse à cette ques­tion, il faut se rap­pe­ler que cha­cune de nos œuvres, faite en état de grâce et par des motifs de foi, ren­ferme : 1. Une valeur satis­fac­toire et impé­tra­toire, que nous pou­vons com­mu­ni­quer à d’autres et qui sert soit à com­pen­ser la peine due au péché, soit à obte­nir quelque bien­fait par­ti­cu­lier ; 2. Une valeur méri­toire, qui nous est propre, que nous ne pou­vons com­mu­ni­quer à per­sonne, et qui apporte à notre âme une aug­men­ta­tion de grâce et de mérites. – Or, par cet aban­don volon­taire que nous lui fai­sons de tous nos droits, la Sainte Vierge devient la maî­tresse abso­lue : 1. De toute la valeur satis­fac­toire et imp étra­toire de nos bonnes œuvres qu’Elle peut appli­quer à qui Elle veut, comme il lui plait, selon la plus grande gloire de Dieu ; 2. De toute leur valeur méri­toire, c’est-​à-​dire, de nos grâces, de nos mérites. Mais, parce que ces grâces et ces mérites, nous étant propres, sont incom­mu­ni­cables, Elle vou­dra bien les gar­der et les conser­ver pré­cieu­se­ment, comme un beau et riche trésor.

Q.8. Comment pourrons-​nous secourir nos parents, nos amis, nos bienfaiteurs vivants et défunts, si nous ne sommes pas libres de disposer de la valeur impétratoire et satisfactoire de nos bonnes œuvres, en faveur de qui nous voulons ?

Loin de s’op­po­ser à ce que nous venions au secours de ceux qui nous sont chers, ou qui se recom­mandent à nous, cette dévo­tion nous auto­rise au contraire, à prier pour eux avec plus de confiance que jamais. « Tout ain­si qu’une per­sonne riche, dit le Bx de Montfort, qui aurait don­né son bien à un grand prince, afin de l’ho­no­rer davan­tage, prie­rait avec plus de confiance ce prince de faire l’au­mône à quel­qu’un de ses amis qui la lui deman­de­rait. Ce serait même faire plai­sir à ce prince que de lui don­ner occa­sion de témoi­gner sa recon­nais­sance envers une per­sonne qui s’est dépouillée pour le revê­tir, qui s’est appau­vrie pour l’ho­no­rer. Il faut dire la même chose de Notre-​Seigneur et de la Sainte Vierge ». Il est de leur bon­té et de leur puis­sance de ne jamais se lais­ser vaincre en géné­ro­si­té. Et quoique l’ap­pli­ca­tion de nos bonnes œuvres ne dépende plus de notre volon­té, Jésus et Marie sau­ront bien, à notre recom­man­da­tion humble et sou­mise, assis­ter de notre petit reve­nu spi­ri­tuel, ou par d’autres voies, nos parents, nos amis, nos bien­fai­teurs vivants et défunts. C’est même un devoir de jus­tice et de cha­ri­té qu’ils sau­ront mieux que nous recon­naître et remplir.

Q.9. Quels sont les principaux avantages que nous trouvons pour nous-​mêmes dans l’esclavage de Jésus en Marie ?

Nous étant dépouillés de tout ce que nous avons pour le don­ner à la Très Sainte Vierge, nous pou­vons croire :

  • 1. Que cette bonne Mère, ayant accep­té notre offrande s’est enga­gée à nous pro­té­ger et défendre contre nos enne­mis, à nous rendre les voies du salut douces et faciles, et à nous obte­nir toutes les grâces dont nous avons besoin pen­dant la vie ;
  • 2. Que nos bonnes œuvres pas­sant par ses mains avant d’ar­ri­ver à Dieu, elle les puri­fie, les aug­mente, les embel­lit, les pré­sente elle-​même à Jésus-​Christ, pour qu’elles soient plus favo­ra­ble­ment accueillies ;
  • 3. Que pour répondre au géné­reux aban­don que nous lui avons fait de tous nos biens, elle acquitte dès cette vie nos dettes envers Dieu, et ne per­met­tra pas à notre mort, que nous res­tions long­temps à souf­frir dans le Purgatoire.

Aussi, dans l’es­cla­vage de Jésus en Marie, une âme fer­vente, diri­gée, sou­te­nue par la Très Sainte Vierge, arrive plus sûre­ment et plus promp­te­ment à une par­faite sanc­ti­fi­ca­tion que par toute autre voie spi­ri­tuelle. « Qu’on me fasse un che­min nou­veau pour aller à Jésus-​Christ, dit encore le Bienheureux de Montfort, et que ce che­min soit pavé de tous les mérites des Bienheureux, orné de toutes leurs ver­tus héroïques, éclai­ré et embel­li de toutes les lumières et beau­tés des Anges, et que tous les Anges et les Saints y soient pour y conduire, défendre et sou­te­nir ceux et celles qui y vou­dront mar­cher ; en véri­té, en véri­té, je dis har­di­ment, et je dis la véri­té, que je pren­drais pré­fé­ra­ble­ment à ce che­min, qui serait si par­fait, la voie imma­cu­lée de Marie, voie ou che­min sans aucune tache, ni souillure, sans péché ori­gi­nel ni actuel, sans ombre ni ténèbres ».

Q.10. Quelles sont les obligations ou pratiques de cette dévotion ?

Pour être esclave de Jésus en Marie, il suf­fit d’a­voir fait une fois pour toutes l’acte de consé­cra­tion. C’est un contrat qui dure tou­jours, à moins qu’on ne le rétracte for­mel­le­ment. Le Bx de Montfort conseille, en outre, quelques pra­tiques par­ti­cu­lières, soit exté­rieures, soit intérieures.

Q.11. Quelles sont les pratiques extérieures ?

Ces pra­tiques sont :

  • 1. De se pré­pa­rer à sa consé­cra­tion en offrant à Dieu, pen­dant 33 jours (30 jours au moins, si on compte des semaines de 6 jours) toutes ses prières, médi­ta­tions et bonnes œuvres, aux inten­tions et de la manière sui­vante : une période de douze jours pour se vider de l’es­prit du monde, une pre­mière semaine pour obte­nir la connais­sance de soi-​même, une seconde semaine pour obte­nir la connais­sance de la Sainte Vierge, une troi­sième semaine pour obte­nir la connais­sance de Jésus-​Christ. Au terme de la pré­pa­ra­tion, un jour de fête de la Sainte Vierge, on fait la consé­cra­tion en pro­non­çant la for­mule com­po­sée par le Bienheureux de Montfort lui-même ;
  • 2. De renou­ve­ler chaque année son acte de consé­cra­tion, après s’y être pré­pa­ré de la même manière que la pre­mière fois (les 12 pre­miers jours sont facultatifs) ;
  • 3. De faire une petite offrande à la Sainte Vierge, le jour de la pre­mière consé­cra­tion et le jour de la réno­va­tion, comme marque de dépen­dance uni­ver­selle envers Marie ;
  • 4. De réci­ter tous les jours, ou du moins le plus sou­vent pos­sible, le Magnificat, le cha­pe­let ou même le saint Rosaire, et la Petite Couronne de la Sainte Vierge, com­po­sée de 3 Pater, sui­vis cha­cun de 4 Ave Maria et d’un Gloria Patri ;
  • 5. De célé­brer dévo­te­ment les fêtes de la Sainte Vierge, et par­ti­cu­liè­re­ment l’Annonciation (25 mars), fête de la pré­sente dévotion.

Q.12. Quelles sont les pratiques intérieures ?

Ces pra­tiques sont :

  • 1. D’offrir à Notre-​Seigneur Jésus-​Christ, chaque matin, et même sou­vent dans la jour­née, par les mains de sa sainte Mère, nos pen­sées, nos dési­rs, nos paroles ; nos actions, en pro­non­çant ces mots ou d’autres sem­blables : « Je suis tout à vous, et tout ce que j’ai je vous l’offre ô mon aimable Jésus, par Marie, votre très sainte Mère » ;
  • 2. De faire toutes ses œuvres, dans le cours de la jour­née, en union avec Marie : « Ma bonne Mère, agis­sez en moi … priez en moi … souf­frez en moi … par­lez en moi … tra­vaillez en moi … ». Tout cela doit se faire pai­si­ble­ment, dou­ce­ment, sans conten­tion, mais aus­si avec fidé­li­té et persévérance ;
  • 3. De com­mu­nier avec Marie et par Marie, c’est-à-dire :
    • a) De renon­cer, avant la com­mu­nion, à nos propres dis­po­si­tions pour recou­rir à celles de Marie, lui deman­dant son cœur tout brû­lant d’a­mour pour y rece­voir Jésus-​Christ : « Ma bonne Mère, voi­ci venir mon Jésus . prêtez-​moi votre cœur pour le rece­voir, ou plu­tôt recevez-​le vous-​même en moi ».
    • b) De sup­plier Notre-​Seigneur, au moment même de la com­mu­nion et pen­dant qu’on dit trois fois Domine non sum dignus, de ne consi­dé­rer en nous que les ver­tus et les mérites de la Très Sainte Vierge : « Oui, doux Sauveur de mon âme, je me recon­nais tout à fait indigne de vous rece­voir par moi-​même, vu ma tié­deur et mes nom­breuses infi­dé­li­tés. Mais voi­ci à la place de mon cœur, celui de Marie, votre Mère et la mienne ! Ce cœur si pur et si saint sera votre demeure . Levez-​vous, et venez habi­ter le lieu de votre repos, l’arche de votre sanctification ».
    • c) D’emprunter encore après la com­mu­nion, les dis­po­si­tions d’a­mour et de recon­nais­sance de Marie, pour les offrir à Jésus-​Christ en action de grâces : « Ma bonne Mère, ado­rez, aimez, glo­ri­fiez Jésus-​Christ pour moi . faites-​le vivre, gran­dir, domi­ner en moi. Etendez aus­si, affer­mis­sez son règne dans le cœur de tous les fidèles, et sur­tout des per­sonnes qui me sont chères ».

Q.13. N’a-​t-​on pas institué, selon les désirs du Bx de Montfort, une Confrérie pour propager plus facilement cette pratique ?

Oui, Mgr Duhamel, arche­vêque d’Ottawa, a ins­ti­tué le 25 mars 1899 une Confrérie sous le titre de Confrérie de Marie, Reine des cœurs, éri­gée cano­ni­que­ment en Archiconfrérie le 28 avril 1913 à Rome (44, Via Romagna) par saint Pie X. La Confrérie a été réor­ga­ni­sé sous Pie XII, puis a subit la réforme du Concile Vatican II. Depuis le 16 mars 2004, le District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X a ouvert un registre de sup­pléance pour les fidèles qui sou­haitent être ins­crits à la Confrérie dans cadre par­fai­te­ment tra­di­tion­nel indemne de l’es­prit moder­niste du Concile Vatican II. Pour en faire par­tie, il suf­fit de se consa­crer à la Sainte Vierge selon la méthode du Bienheureux de Montfort et de deman­der l’ins­crip­tion à la Confrérie (cf. Site du District de France de la FSSPX, La Porte Latine).

Q.14. Quels avantages présente l’inscription à la Confrérie ?

L’inscription à la Confrérie pré­sente les avan­tages sui­vants : 1) la pos­si­bi­li­té de gagner, aux condi­tions ordi­naires, une indul­gence plé­nière le jour : de l’ins­crip­tion, de Noël, du Jeudi saint, de l’Annonciation, de l’Immaculée Conception, de la fête de saint Louis-​Marie Grignion de Montfort (28 avril), du pre­mier same­di du mois ; 2) la pos­si­bi­li­té de gagner une indul­gence par­tielle : chaque fois que, le cœur contrit, ils renou­vellent leur consé­cra­tion par une invo­ca­tion comme celle-​ci : « Je suis tout à vous, et tout ce que j’ai, je vous l’offre, ô mon aimable Jésus, par Marie votre très Sainte Mère » ; chaque fois que, le cœur contrit, ils accom­pli­ront une œuvre de pié­té ou de cha­ri­té dans l’es­prit de la Confrérie (N.B. : les conces­sions rete­nues ici étaient déjà en vigueur avant la réforme conci­liaire et ont été reprises après la réforme conci­liaire) ; 3) la par­ti­ci­pa­tion aux prières et bonnes œuvres de la Compagnie de Marie et de la Congrégation des Filles de la Sagesse.

Q.15. Où trouve-​t-​on l’exposé plus complet de cette parfaite dévotion à la Mère de Dieu ?

A qui­conque veut vivre sérieu­se­ment cette vie d’u­nion à Marie, est conseillée la lec­ture et la médi­ta­tion habi­tuelle des œuvres du B. de Montfort, spé­cia­le­ment « Le Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge » et « Le secret de Marie ». Le Livre d’Or est un manuel com­plet de cette Parfaite Dévotion (Disponible chez Clovis-​Diffusion).

Q.16. Comment peut-​on contribuer à répandre cette dévotion excellente à la Très Sainte Vierge ?

Nombre de pieux fidèles s’emploient à pro­pa­ger le saint escla­vage en répan­dant tracts et bro­chures, livres et revues tra­di­tion­nels qui traitent de cette par­faite dévo­tion. L’illustre Père Faber avait rai­son de dire : « Je ne peux m’i­ma­gi­ner œuvre plus excel­lente et voca­tion plus noble que la dif­fu­sion de cette dévo­tion spé­ciale du B. de Montfort ».

Q. 17. Est-​ce que cette dévotion a été approuvée et encouragée par les Souverains Pontifes ?

S.S. Pie X recom­mande très vive­ment l’ad­mi­rable Traité de la Vraie Dévotion et accor­da à ses lec­teurs la béné­dic­tion apos­to­lique le 27 décembre 1908. S.S. Benoît XV dit à son tour : « Que ce livre ait déjà été si lar­ge­ment répan­du, c’est assu­ré­ment de quoi Nous Nous réjouis­sons ! Puisse-​t-​il se répandre encore bien davan­tage et ravi­ver l’es­prit chré­tien dans un bien plus grand nombre d’âmes ! ». Jean-​Paul II, quant à lui, a fait connaitre la dévo­tion mariale mont­for­taine, mais en deman­dant une chose abso­lu­ment impos­sible : « c’est à la lumière du Concile (Vatican II) que doit aujourd’­hui être relue et inter­pré­tée la doc­trine montfortaine ».

Q.18. En général, que disent les hommes d’Eglise conciliaires sur le Saint Esclavage ?

Les hommes d’Eglise conci­liaires, contre l’a­vis de tous les auteurs d’a­vant Vatican II, ne veulent plus par­ler de saint Esclavage. Ils ont même chan­gé le texte de la consé­cra­tion dans lequel ils ne parlent plus que de se consa­crer « en toute sou­mis­sion à Marie ». Pourtant, au dire des anciens auteurs, il n’est pas pos­sible de modi­fier le vocable saint Esclavage qui défi­nit l’es­sence même de la dévo­tion mariale montfortaine.