Reportage du pèlerinage des enseignants à ROME du 24 au 29 juillet 2018 – Organisé par Via Sacra


En cette fin de mois de juillet, rendez-​vous était don­né aux ensei­gnants par Marie Perrin, direc­trice de l’a­gence Via Sacra à Rome, et Benedikt, pro­fes­seur à l’é­cole du prieu­ré d’Albano, pour la pre­mière édi­tion du pèle­ri­nage sur les traces des saints édu­ca­teurs chrétiens. 

Notre séjour com­men­çait le mar­di 24 juillet par la visite du couvent domi­ni­cain de Saint Sixte-​le-​Vieux, pre­mier éta­blis­se­ment offert par le Pape Honorius III à Saint Dominique en 1218, afin d’y ins­tal­ler son ordre nais­sant et où des sœurs domi­ni­caines accueillent encore des élèves dans l’é­cole pri­maire attenante. 

Le len­de­main, mer­cre­di 25 juillet, c’est sous un soleil res­plen­dis­sant que nous allions suivre la trace de nos grands saints, en vue de leur confier écoles, aumô­niers, pro­fes­seurs, élèves, parents et enfants. Comme le veut la cou­tume, nous allions, dès l’aube, saluer Saint Pierre en sa basi­lique. Alors que le soleil dar­dait ses pre­miers rayons, M. l’Abbé d’Orsanne célé­brait la Sainte Messe sur l’autel de la tombe de saint Pierre, au plus proche de ses reliques, sous l’autel majeur de la basi­lique. Un moment de recueille­ment excep­tion­nel, dans le silence mati­nal, seuls dans cette petite chapelle. 

Nous pro­fi­tons de la basi­lique en visite gui­dée par Marie, avant que se déverse le flot des pèle­rins et des tou­ristes, puis M. l’ab­bé nous pro­pose de décou­vrir dif­fé­rents sanc­tuaires sur notre tra­jet pour rejoindre le cœur de Rome. Plus tard dans l’après-​midi, nous avons la pos­si­bi­li­té d’entrer dans les Stanzette de Saint Philippe Neri, aujourd’­hui des chambres d’une mai­son riche­ment ornées, mais qui conservent pieu­se­ment les objets de ce grand saint, comme autant de reliques, ain­si que son confes­sion­nal et de magni­fiques tableaux.

Puis nous attei­gnons l’é­glise Saint Ignace, église impor­tante de l’ordre des Jésuites, où nous attend Benedikt. Une sœur nous invite à gra­vir les marches qui mènent aux anciens dor­toirs qu’oc­cu­pèrent Saint Louis de Gonzague, entre 1585 et 1591, et Saint Jean Berchmans, entre 1618 et 1621, tous deux patrons de la jeu­nesse étu­diante. Là aus­si nous sommes frap­pés par la magni­fi­cence du décor réa­li­sé dans les chambres vers la fin du 18e siècle. Nous pou­vons retra­cer le par­cours de Saint Louis de Gonzague à l’aide de fresques qui rap­pellent sa nais­sance à Mantoue, son obla­tion à la Sainte Vierge, les dif­fi­cul­tés fami­liales avec son père, sei­gneur du lieu, sa pre­mière com­mu­nion des mains du Cardinal Charles Borromée, son entrée chez les Jésuites, les épreuves, la mala­die et la mort, immé­dia­te­ment sui­vie de miracles. L’ensemble est admi­ra­ble­ment resi­tué dans son contexte grâce au sup­port des fiches pré­pa­rées par Benedikt. Il évoque aus­si pour nous le cha­risme par­ti­cu­lier des pères Jésuites pour l’en­sei­gne­ment qui ouvrirent des col­lèges gra­tuits non seule­ment à Rome, mais dans le monde entier. La jour­née se conclue par la visite de la der­nière mai­son occu­pée par Saint Ignace de Loyola avant sa mort, juste à côté de l’é­glise du Gesù. Là aus­si ses sou­ve­nirs sont pieu­se­ment conser­vés en l’é­tat, et l’at­mo­sphère de cette visite nous plonge dans un pro­fond recueille­ment. Puis nous rejoi­gnons la Basilique des XII Apôtres qui abrite les reliques des saints apôtres Philippe et Jacques Mineur, mais aus­si du pape Clément XIV qui inter­rom­pit l’activité sco­laire jésuite en 1773.

Jeudi 26 juillet au matin, nous fran­chis­sons en métro les murs de la ville pour nous retrou­ver dans la basi­lique de Saint Paul ; la Messe de la fête de Sainte Anne y étant célé­brée par M. l’ab­bé à 11 heures, les plus cou­ra­geux d’entre nous avaient mis à pro­fit les pre­mières heures de la mati­née pour préa­la­ble­ment se rendre sur l’Aventin à Sainte Sabine, tou­jours sur les traces de Saint Dominique. L’après-​midi, nous sommes atten­dus chez les Piaristes, congré­ga­tion ensei­gnante fon­dée par Saint Joseph Calasanz (1557–1648). Après la fon­da­tion de la pre­mière école popu­laire gra­tuite en 1597 près de la paroisse Sainte Dorothée au Trastevere, l’ordre s’ins­talle auprès de Saint Pantaléon qui devien­dra leur église mère, en plein centre ville. C’est là qu’un père his­to­rien nous ouvre la porte des lieux où vécut Saint Joseph Calasanz, nous retra­çant son his­toire et celle de l’ordre jus­qu’à nos jours : depuis l’ap­pro­ba­tion par le Pape en 1617, les pre­miers élèves, les épreuves et les miracles, dont une appa­ri­tion de Notre Dame au fon­da­teur, lui pro­met­tant sa pro­tec­tion spé­ciale pour toutes les écoles des Frères pia­ristes. Cette congré­ga­tion qui a beau­coup souf­fert la per­sé­cu­tion en Espagne durant la guerre civile, avec une cen­taine de mar­tyrs, y est aujourd’­hui encore assez répan­due, tout comme dans cer­tains pays d’Afrique, alors qu’elle péri­clite ailleurs, notam­ment en Italie. Certains de ses éta­blis­se­ments ita­liens sont actuel­le­ment, faute d’é­lèves ins­crits, trans­for­més en centres d’ac­cueil pour migrants… 

Vendredi, sur le conseil de M. l’Abbé qui doit se rendre au Mont Caelius, nous nous ren­dons à l’é­glise de Saint Grégoire-​le-​Grand, pape de 590 à 604. Les bas-​reliefs y rap­pellent, entre autres choses, l’ef­fi­ca­ci­té de la Sainte Messe pour déli­vrer les âmes du Purgatoire, et son antique chaire, son œuvre de réfor­ma­teur. D’autres saints nous attendent le long de notre par­cours, citons sim­ple­ment Sainte Gemma Galgani, Saint Gabriel de l’Addolorata, Sainte Maria Goretti, Saint Benoît-​Joseph Labre. Et c’est à Sainte Marie-​Majeure que nous implo­rons la pro­tec­tion de la Sainte Vierge pour les enfants de France, sup­plique que nous aurons l’oc­ca­sion de répé­ter le len­de­main, same­di 28 juillet, der­nier jour du pèle­ri­nage, lors de la visite de la Catacombe de Priscille, devant la tombe de Sainte Philomène, patronne de plu­sieurs de nos écoles catho­liques. Après la Sainte Messe célé­brée sur place dans l’hy­po­gée des Acili, nos pas nous ramènent en centre ville pour l’ul­time étape de notre par­cours édu­ca­tif, la visite de la grande mai­son des salé­siens à Rome avec la magni­fique basi­lique du Sacré Cœur, à deux pas de la gare Termini. Un frère salé­sien nous fait revivre les der­niers mois de la vie de Saint Jean Bosco, entre 1887 et 1888, en une mul­ti­tude de petites scé­nettes qui nous le rendent si pré­sent. Il nous fait com­prendre à grands cris que son œuvre est mal­heu­reu­se­ment rava­gée par la crise de l’Eglise, car des sept cents enfants qui occu­paient les lieux à Rome, il n’en reste guère. Notre guide nous demande de mul­tiples prières pour l’Eglise d’Italie et se joint à nous pour une dizaine d’ac­tion de grâce réci­tée devant l’au­tel par­ti­cu­lier de Don Bosco.

Nous tenons à remer­cier les guides Benedikt Egli, à qui revient l’ex­cel­lente ini­tia­tive de ce pèle­ri­nage thé­ma­tique, Marie Perrin pour son pro­fes­sion­na­lisme et sa joie de vivre, ain­si que M. l’Abbé d’Orsanne avec qui nous avons pu appro­fon­dir notre connais­sance des églises romaines. 

Sources : H.G. Professeure d’i­ta­lien au CEFOP /​Marie Perrin, Via Sacra /​La Porte Latine du 9 août 2018

VIA SACRA : une nouvelle organisation de voyages

Via Sacra est une orga­ni­sa­tion de voyages, fon­dée à Rome par des spé­cia­listes bilingues de 14 ans d’ex­pé­rience de l’Italie et du métier du voyage, avec l’ap­pui d’un excellent réseau local sur le ter­ri­toire ita­lien. Née à Rome, ber­ceau de notre culture et de notre Foi, elle invite à se mettre en route, à venir, comme des fils, recueillir ce double héri­tage cultu­rel et spi­ri­tuel de tant de siècles.

Aujourd’hui, la plu­part des voyages ne se fai­sant plus à pied, le par­cours maté­riel est de fait plus réduit, se limi­tant sou­vent à la marche sur les lieux de visites. Mais le par­cours spi­ri­tuel, lui, demeure tou­jours, et sans doute, plus que jamais, à notre époque en quête de repères. C’est cet iti­né­raire que nous vous proposons ! 

Venez appro­fon­dir votre culture et votre vie spi­ri­tuelle, en emprun­tant cette route, cette voie sacrée qui vous invite à aller tou­jours plus loin, tou­jours plus haut ! 

Renseignements :

Le site Via Sacra