Nouvelles de nov. 2013 du Juvenat du Sacré Coeur : école St-​Joseph de Calasanz, collège et lycée Notre-​Dame de la Merci

Editorial de M. l’abbé Christophe Legrier, Directeur du Juvénat

Décadence des moeurs : la nature se venge !

C’est un fait contre lequel le très puis­sant, très libre et très suf­fi­sant homme moderne ne pour­ra jamais rien : la nature se venge lors­qu’on lui manque de res­pect. Il est des cir­cons­tances où la ven­geance est immé­diate : il s’a­git des lois physiques.

Quant aux lois morales, elles ne font pas immé­dia­te­ment sen­tir le poids de leur jus­tice à qui les trans­gresse : voi­là pour­quoi l’homme moderne (pris au sens de « éman­ci­pé de Dieu et de ses lois ») pense pou­voir s’en débar­ras­ser impu­né­ment. C’est bien à tort, car la nature se venge !

Le pro­fes­seur André Bergevin a bien mani­fes­té les consé­quences indi­vi­duelles et sociales de ces trans­gres­sions, en matière de moeurs, dans son ouvrage Révolution per­mis­sive et sexua­li­té : réi­fi­ca­tion de la per­sonne humaine, explo­sion de vio­lence et d’a­gres­si­vi­té, désir inouïe de salir l’in­no­cence, impos­si­bi­li­té de conce­voir sai­ne­ment les lois de la vie… Et ne par­lons pas des mala­dies mor­telles qui fleu­rissent abon­dam­ment sur ce ter­reau d’immoralité !

Victimes pri­vi­lé­giées des bour­reaux de l’hu­ma­ni­té qui pro­meuvent cette déca­dence, les mal­heu­reux jeunes « finissent par croire que l’a­mour se résume à : savoir faire, savoir jouir, savoir évi­ter. Dans ce domaine essen­tiel à l’in­ti­mi­té humaine, on les a conduits à confondre : tech­nique et onto­lo­gie, jouis­sance et vie (…) ; beau­coup en res­tent mar­qués à vie » (ouvrage cité, p. 282).

La cha­ri­té sur­na­tu­relle oblige tout catho­lique, et par­ti­cu­liè­re­ment ceux qui ont charge d’é­du­ca­tion, à voler au secours de cette jeu­nesse pour l’ar­ra­cher, autant que pos­sible, aux rapaces de l” « immonde moderne ».

Cette salu­taire entre­prise requiert une foi pro­fonde et une vie de prière intense ; mais aus­si une lutte ferme et sage pour pré­ser­ver des vec­teurs actuels de l’im­mo­ra­li­té : musique moderne, dont « l’in­fluence paraît déter­mi­nante » (p.179) ; danses actuelles, qui sont « au mieux vides de sens, au pire por­teuses de non-​pensée et/​ou de non-​sens déli­bé­ré­ment délé­tères » (p184) ; modes contem­po­raines, carac­té­ri­sées par « une indé­cence lar­vée » (ce n’est pas peu dire !… p.190) ; ciné­ma éro­tique qui « dégrade comé­diens et spec­ta­teurs » (p.188) ; usage incon­trô­lé de l’in­ter­net, « sur lequel toutes les per­ver­sions s’ex­hibent, en image en actions en inter­ac­tions de plus en plus dégra­dantes » (p. 231)…

Dans ce com­bat de géant, qui n’est autre qu’un com­bat pour la civi­li­sa­tion chré­tienne, et en défi­ni­tive, pour le salut des âmes, c’est avec une grande conso­la­tion que nous enten­dons les paroles de Notre sei­gneur à l’Apôtre des nations : « ma grâce te suf­fit ».

Père Christophe Legrier, Directeur