Sermon de Mgr Lefebvre – Pentecôte – 7 juin 1981

Mes bien chers frères,
Mes bien chers amis,

Avec quelle émo­tion et avec quelle dévo­tion nous avons chan­té il y a quelques ins­tants ce Veni Sancte Spiritus.

Oui que vienne l’Esprit Saint, qu’il rem­plisse le cœur des fidèles et qu’il y allume le feu de son saint Amour. L’Église par cette litur­gie magni­fique de la Pentecôte, nous rap­pelle, non seule­ment l’existence de la troi­sième Personne de la Sainte Trinité, du Saint-​Esprit, mais aus­si toute l’activité du Saint-​Esprit, son opé­ra­tion, sa mis­sion, mis­sion qui com­plé­te­ra l’œuvre de la Rédemption, accom­plie par le Verbe de Dieu, par le Verbe incar­né, par Notre Seigneur Jésus-Christ.

On aurait peut-​être ten­dance, parce que l’Église fait par­ti­cu­liè­re­ment allu­sion au Saint-​Esprit, en cette fête de la Pentecôte, de pen­ser que l’action du Saint-​Esprit a com­men­cé dans le monde, à par­tir de la Pentecôte, lorsqu’il est des­cen­du sur tous ceux qui étaient réunis dans le Cénacle, après l’Ascension de Notre Seigneur. Ce serait une illu­sion. Lorsque l’on lit l’Écriture, on s’aperçoit que l’Écriture fait allu­sion à l’œuvre du Saint-​Esprit, bien avant la Pentecôte. Et déjà dès le début du monde, Spiritus fere­ba­tur super aquas (Gn 1,2), l’Esprit était comme por­té sur les eaux. L’Esprit Saint pré­si­dait déjà à la Création. Et ne disons-​nous pas fré­quem­ment, mes bien chers amis, lorsque vous com­men­cez vos cours, le ver­set qui exprime si bien cette action de l’Esprit Saint dans la Création : Emittes Spiritum tuum et crea­bun­tur et reno­va­bis faciem terræ. Emittes Spiritum tuum et crea­bun­tur (Ps 103,30) : Et tout sera créé. Oui, envoyez votre Esprit Seigneur et le monde ver­ra le jour.

Eh bien, l’Esprit Saint a donc pré­si­dé avec le Père et le Fils, à la Création du monde. Cet Esprit d’amour qui diri­geait tout ce monde vers l’amour de Dieu, vers la gloire de Dieu. Mais si l’on ren­contre aus­si fré­quem­ment l’allusion à l’opération du Saint-​Esprit, dans l’Évangile, et par­ti­cu­liè­re­ment au moment de la concep­tion de Notre Seigneur dans le sein de la Vierge Marie, Marie qui fut rem­plie de l’Esprit-Saint. Que d’allusions ensuite à la pré­sence de l’Esprit Saint, autour de cette incar­na­tion de Notre Seigneur Jésus-​Christ, de l’action de Notre Seigneur Jésus-​Christ Lui-même.

Les allu­sions donc à l’action de l’Esprit Saint, sont très fré­quentes dans l’Évangile. Mais il est bien cer­tain que son action s’est mani­fes­tée d’une manière plus évi­dente, le Bon Dieu l’a vou­lu ain­si pour mon­trer cette réno­va­tion du monde qu’allait opé­rer le Saint-Esprit.

Et cette mani­fes­ta­tion même sen­sible, exté­rieure de l’Esprit Saint à l’occasion de la Pentecôte, est pour nous un motif de plus de véné­rer la Personne de l’Esprit Saint, car c’est elle aus­si qui opère en nous, notre sanc­ti­fi­ca­tion qui opère en nous, la grâce des sacre­ments que nous rece­vons. Et si Dieu a vou­lu qu’un souffle puis­sant secouât les parois du Cénacle, où étaient réunis les apôtres et les dis­ciples autour de la Vierge Marie et que sur la tête de ceux qui étaient pré­sents – ils étaient, disent les Actes des Apôtres, envi­ron cent vingt – que des langues de feu appa­raissent sur leur tête, ce n’est pas sans signi­fi­ca­tion. En effet, l’action de l’Esprit Saint, son action par­ti­cu­lière, est d’illuminer nos intel­li­gences, nos esprits, par la foi, par toutes ces véri­tés de la foi qui nous sont ensei­gnées par l’Église et qui se rap­portent, on peut dire, uni­que­ment et d’une manière pro­fonde, à Notre Seigneur Jésus-Christ.

Et puis si nos esprits sont illu­mi­nés par la lumière de Jésus, par cette foi que nous avons en Notre Seigneur Jésus-​Christ, en sa divi­ni­té et en toutes ses opé­ra­tions, toute son action, l’Esprit Saint éga­le­ment réchauffe nos cœurs ; l’Esprit Saint enflamme nos cœurs de la cha­ri­té, du zèle envers Dieu, d’où cette flamme qui se trou­vait sur la tête de ceux qui étaient pré­sents au moment de la Pentecôte.

Et quels ont été les effets immé­diats de cette Pentecôte ? Quels ont été les effets de cette mis­sion du Saint-​Esprit dans les âmes de ceux qui étaient réunis dans le Cénacle ? Eh bien, ils se sont mis à par­ler : Et cœpe­runt loqui variis lin­guis (Ac 2,4). Leur zèle les a pous­sés à par­ler. Et que disaient-​ils ? Sans doute ils ont par­lé dans toutes les langues – ou du moins ceux qui étaient pré­sents et qui avaient des dia­lectes dif­fé­rents les com­pre­naient – et immé­dia­te­ment saint Pierre a pris la parole devant tous ceux qui étaient émer­veillés par ces évé­ne­ments. Et que leur a‑t-​il prê­ché ? Il leur a prê­ché Notre Seigneur Jésus-Christ.

Il leur a dit : « Oui, c’est vous qui avez cru­ci­fié le Seigneur Jésus. Et nous, nous avons été et nous sommes les témoins de sa Résurrection. Il est le Seigneur par lequel le salut doit être appor­té au monde ».

Alors, ceux qui étaient pré­sents ont deman­dé aux apôtres : Mais que devons-​nous faire ? Et saint Pierre a répon­du immé­dia­te­ment : Penitentiam agite (Ac 2,38) : « Faites péni­tence et rece­vez le bap­tême ». Recevez le bap­tême de l’Esprit. Ils furent donc bap­ti­sés et l’Esprit Saint les rem­plit aus­si. Et ils se mirent aux aus­si, à répandre l’Évangile autour d’eux. C’est-à-dire à répandre cette foi en Notre Seigneur Jésus-​Christ, en la divi­ni­té de Notre Seigneur Jésus-​Christ, dans le fait que Notre Seigneur Jésus-​Christ est le Fils de Dieu, des­cen­du sur la terre pour nous rache­ter de nos péchés. Et que nous devons, par consé­quent, être bap­ti­sés dans le Sang de Notre Seigneur Jésus-​Christ, si nous vou­lons avoir la vie éter­nelle ; si nous vou­lons sau­ver nos âmes.

Et de ces trois mille pre­miers chré­tiens qui furent bap­ti­sés dans l’Esprit Saint et qui reçurent alors les dons de l’Esprit Saint, est sor­tie toute la chré­tien­té ; est sor­tie l’Église à tra­vers les siècles. Que de bien­faits répan­dus par le Saint-​Esprit dans les cœurs, dans les âmes. Que de mar­tyrs pour attes­té la foi en Notre Seigneur Jésus-​Christ. Que de saints, que d’Institutions saintes sont sor­tis de l’Église, l’Épouse mys­tique de Notre Seigneur. Que d’initiatives pieuses, géné­reuses, ins­pi­rées par la cha­ri­té du Saint-​Esprit, tout au cours des siècles.

Nous en sommes encore les témoins. Témoins parce que nous voyons, par les monu­ments qui sont res­tés et par les docu­ments qui sont res­tés, de toute leur acti­vi­té dans l’Histoire de l’Église. Nous sommes dans l’admiration de ce que l’Esprit Saint a pu faire au cours de vingt siècles.

Mais nous sommes bien obli­gé de consta­ter aus­si que le Bon Dieu a vou­lu et a per­mis que le démon, que Satan, puisse inter­ve­nir contre l’action du Saint-​Esprit et essayer de fer­mer les cœurs à l’action du Saint-​Esprit. Et cela se voit déjà dès les pre­miers siècles et dès le pre­mier siècle. Les apôtres font tous allu­sion dans leurs lettres, à des divi­sions à l’intérieur de l’Église, à l’action de Satan. Et ces jours der­niers nous lisions l’Épître de saint Jude, qui est peut-​être la plus expres­sive dans la vio­lence qui s’exerçait et qui divi­sait les chré­tiens. Et Dieu sait si saint Jude n’est pas tendre à l’égard de ceux qui divisent l’Église ! Et cette divi­sion s’est per­pé­tuée à tra­vers les siècles par les héré­sies, par les schismes, qui ont déchi­ré l’Église ; qui ont sépa­ré des contrées entières qui étaient catho­liques et qui se sont sépa­rées de l’Église.

Et à mesure que les siècles ont pas­sé, il semble que le Bon Dieu ait per­mis que l’action du démon soit tou­jours plus puis­sante. Et l’on peut se deman­der si nous ne vivons pas aujourd’hui une époque qui appa­raît comme la plus dou­lou­reuse que l’Église ait jamais tra­ver­sée. Il me semble que l’expression, la plus par­faite de cette crise que l’Église passe, a été dite par le pape Paul VI lui-​même : Nous assis­tons, a‑t-​il dit, à l’autodestruction de l’Église.

Je pense que ce mot qu’il a pro­non­cé est vrai­ment his­to­rique ; il mani­feste vrai­ment ce qui se passe dans l’Église : auto­des­truc­tion. Cela veut dire que l’Église se détruit comme par elle-​même, par l’intérieur, par ses propres fils, par ses propres membres. L’Église se détruit. Et ce ne sont plus les enne­mis de l’extérieur qui viennent l’attaquer ; ce ne sont plus des schismes, des héré­sies qui la tour­mentent. Non ! Ce sont ses propres fils qui détruisent leur Mère ; qui détruisent tout ce que l’Église a construit, pen­dant des siècles et des siècles. Toutes ces chré­tien­tés, toutes ces ins­ti­tu­tions de l’Église, si belles, qui mani­fes­taient la sain­te­té de l’Église, la divi­ni­té de l’Église, la gran­deur de l’Église, sa splendeur.

Et nous assis­tons, nous, nous sommes contem­po­rains de cette auto­des­truc­tion de l’Église ! Phénomène invrai­sem­blable, incroyable, que jamais peut-​être, nos parents, nos grands-​parents auraient pu ima­gi­ner. Les enne­mis de l’Église n’ont plus qu’à assis­ter, heu­reux et contents de voir qu’ils n’ont plus besoin d’intervenir pour arrê­ter l’action de l’Esprit Saint dans le monde.

Désormais ce sont les enfants de l’Église eux-​mêmes qui se chargent de lut­ter contre l’Esprit Saint, de contris­ter l’Esprit Saint et de l’empêcher d’agir. Nous voyons les temples dévas­tés ; nous voyons les sémi­naires, les cou­vents vides. Et nous voyons sur­tout l’esprit d’hérésie, l’esprit schis­ma­tique, entrer à l’intérieur de l’Église. De telle sorte qu’il semble que presque tous les membres de l’Église soient infes­tés de cet esprit moder­niste qui est contraire à l’esprit de Vérité, contraire à l’Esprit Saint.

L’esprit d’erreur, l’esprit du men­songe… le père du men­songe a réus­si cette chose extra­or­di­naire de se ser­vir des membres mêmes de l’Église, pour empê­cher l’action de l’Esprit Saint.

Alors devant cette situa­tion qui a été donc décrite par le pape Paul VI lui-​même, que devons-​nous faire ? Qu’allions-nous faire ? Pouvons-​nous, nous aus­si, qui nous ren­dons compte de cette crise affreuse, pouvons-​nous dire que nous allons sim­ple­ment, par une obéis­sance soi-​disant, une obéis­sance aveugle, contri­buer à cette des­truc­tion de l’Église ? Arriverons-​nous devant Notre Seigneur, au moment du juge­ment de notre vie et serons-​nous accu­sé aus­si d’avoir, nous aus­si, détruit l’Église ? D’avoir vidé les sémi­naires, d’avoir atten­té à la foi des fidèles, à la foi des enfants, en dis­tri­buant et en fai­sant apprendre des caté­chismes qui ne sont plus orthodoxes.

Allons-​nous contri­buer, par notre manque de foi, par notre manque de cou­rage, à la dimi­nu­tion de l’adoration du Saint Sacrement, par le mépris, par la désin­vol­ture vis-​à-​vis de ce sacre­ment ? Et allons-​nous scan­da­li­ser les enfants, toute la jeu­nesse, par notre atti­tude d’impiété et de manque de res­pect du sacré et du divin dans l’Église, que nous consta­tons par­tout ? Allons-​nous, nous aus­si, aider à cette destruction ?

Non ! Nous avons déci­dé de construire l’Église, de contri­buer comme tou­jours, comme l’ont fait tous ceux qui ont vou­lu contri­buer à la sanc­ti­fi­ca­tion des âmes. Nous vou­lons construire l’Église et par consé­quent, conti­nuer ce qu’ont fait tous nos pré­dé­ces­seurs, tous ceux qui ont vécu avant nous et qui ont eu une foi pro­fonde dans l’Église. Nous vou­lons conti­nuer à construire.

Et nous sommes émer­veillé de voir qu’en nous met­tant à cette construc­tion, cou­ra­geu­se­ment, fidè­le­ment, confor­mé­ment à tous les prin­cipes de l’Église, à tous les prin­cipes de notre foi, à tous les prin­cipes de la Tradition qui nous ont été com­mu­ni­qués par Notre Seigneur Jésus-​Christ, par les apôtres, par les papes, par les conciles, par tous les saints, en conti­nuant ce qu’ils ont fait, nous sommes émer­veillé de voir refleu­rir l’Église, de voir l’Église renaître.

Emittes Spiritum Sanctum et reno­va­bis faciem terræ (Ps 103,30) : « Et vous renou­vel­le­rez la face de la terre ». Envoyez votre Esprit, et vous renou­vel­le­rez la face de la terre. Eh bien je pense que vrai­ment, la pré­sence de l’Esprit Saint se trouve dans tous ceux qui ayant conscience de la dou­leur que l’Église éprouve en cette époque cru­ci­fiante pour l’Église, que tous ceux qui contri­buent à la construc­tion de l’Église, sont aus­si ins­pi­rés par l’Esprit Saint.

Alors, nous aus­si, nous vou­lons appor­ter notre pierre à cette construc­tion, à la recons­truc­tion, à la réno­va­tion de l’Église, pour sau­ver nos âmes et pour sau­ver toutes celles dont nous avons la charge, pour les­quelles le Bon Dieu compte sur nos prières, sur notre sacri­fice, sur notre dévoue­ment à l’Église. Et par­ti­cu­liè­re­ment pour ceux qui sont char­gés des enfants, de la géné­ra­tion qui monte, afin de trans­mettre le mes­sage, d’être les témoins de Notre Seigneur Jésus-​Christ et de ne pas être de faux-témoins.

Voilà ce que doit nous ins­pi­rer cette belle fête de la Pentecôte. Soumettons-​nous à cet Esprit qui a sanc­ti­fié l’Église pen­dant vingt siècles ; unissons-​nous à tous ceux qui ont reçu cet Esprit et qui l’ont com­mu­ni­qué. Unissons-​nous à eux afin de faire avec eux, le tra­vail de l’apostolat, le tra­vail de la sanc­ti­fi­ca­tion des âmes, que l’Esprit Saint est venu faire au jour de la Pentecôte.

Nous conti­nuons ain­si, d’accomplir cette Pentecôte qui a com­men­cé au Cénacle et qui doit se per­sé­vé­rer jusqu’à la fin des temps. Il ne faut pas qu’à notre époque, au siècle où nous avons vécu, le Bon Dieu puisse nous repro­cher d’avoir empê­ché l’action de l’Esprit Saint et de ne pas avoir contri­bué à la dif­fu­sion de cet Esprit Saint.

Et nous sommes heu­reux de consta­ter, par­tout où nous avons l’occasion de nous rendre, de voir que l’Esprit Saint agit d’une manière admi­rable dans tous ces groupes de catho­liques fidèles, qui res­tent fidèles à Notre Seigneur, fidèles à la foi en Notre Seigneur Jésus-​Christ, fidèles au caté­chisme de tou­jours, fidèles aux sacre­ments de tou­jours, fidèles à la messe de tou­jours. Nous sommes émer­veillé de voir l’action de l’Esprit Saint se répandre en eux.

C’est Notre Seigneur qui le dit Lui-​même : « On recon­naî­tra que vous m’aimez et donc que vous avez l’Esprit Saint en vous, si vous accom­plis­sez mes com­man­de­ments ». Ce sera la marque de la pré­sence de l’Esprit Saint, si nous accom­plis­sez mes commandements.

Eh bien nous sommes obli­gé de recon­naître que là où l’Esprit Saint se trouve, les com­man­de­ments de Dieu sont accom­plis. Et nous le voyons dans un fait très sen­sible et très remar­quable par le nombre des enfants que nous ren­con­trons dans les familles chré­tiennes, par­tout où nous pas­sons dans les groupes tra­di­tio­na­listes. Ceux qui gardent la Tradition, ceux qui gardent l’Esprit Saint avec eux, accom­plissent les com­man­de­ments de Dieu.

Et c’est pour­quoi, nous sen­tons dans ces grou­pe­ments de familles, une vie, une joie spi­ri­tuelle, une paix, une séré­ni­té qui nous édi­fie. Et c’est là l’Église, là où se trouve l’Esprit Saint, là se trouve l’Église ; là où les com­man­de­ments de Dieu sont accom­plis, là se trouve l’Église.

Alors nous sommes per­sua­dé – et vous devez l’être mes bien chers frères, mes bien chers amis – nous sommes per­sua­dé qu’un jour cette crise se dénoue­ra, comme le Bon Dieu le vou­dra, comme la Providence l’a pré­vu. Nous ne savons pas com­ment, nous ne savons pas quand, mais nous devons être confiants. Confiants, parce que l’Église ne peut pas périr ; l’Église ne peut pas dis­pa­raître ; l’Église ne peut pas s’autodétruire indé­fi­ni­ment ; elle ne peut pas dis­pa­raître par autodestruction.

Alors ce sont ceux qui auront construit l’Église, qui auront conti­nué à construire l’Église, qui auront conti­nué cette édi­fi­ca­tion de l’Église, et qui don­ne­ront à l’Église sa per­sé­vé­rance jusqu’à la fin des temps.

Alors ayons confiance et groupons-​nous comme les dis­ciples, comme les apôtres, autour de la Vierge Marie. C’est par elle qu’ils ont reçu l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte ; c’est par elle aus­si que nous nous rece­vons l’Esprit Saint, que nous avons reçu l’Esprit Saint et que nous le gar­de­rons avec nous.

Alors serrons-​nous autour de notre bonne Mère du Ciel ; demandons-​lui de nous cou­vrir de sa grâce et de sa béné­dic­tion afin de conti­nuer l’œuvre de son divin Fils.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il.

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.