Sermon de Mgr Lefebvre – Pentecôte – 26 mai 1985

Mes bien chers amis,
Mes bien chers frères,

On parle beau­coup, en nos jours, dans l’Église, de Pentecôtisme et de cha­ris­ma­tisme. Et en effet, beau­coup de catho­liques aujourd’hui, s’efforcent de rece­voir l’Esprit Saint, la grâce de l’Esprit Saint, par une voie nou­velle, par une voie qui, en défi­ni­tive, nous est venue du protestantisme.

Car le pen­te­cô­tisme est né pro­tes­tant et s’est répan­du dans l’Église il n’y a pas beau­coup de temps. Mais aujourd’hui ce pen­te­cô­tisme dans l’Église s’est trans­for­mé en charismatisme.

Et nous sommes bien obli­gé d’avouer que ces mani­fes­ta­tions se répandent de plus en plus et avec l’approbation des auto­ri­tés ecclé­sias­tiques. Nous avons pu voir et entendre ces mani­fes­ta­tions dans la réunion du Katholikentag en Allemagne, à Munich, au mois de novembre der­nier. Tous les évêques et car­di­naux alle­mands étaient réunis à Munich au milieu de 80.000 de leurs fidèles. Et ces mani­fes­ta­tions ont eu lieu par­ti­cu­liè­re­ment avant la récep­tion du sacre­ment de l’Eucharistie.

Manifestations qui ont vrai­ment quelque chose d’étrange. On peut, en véri­té, se deman­der si elles sont ins­pi­rées par l’Esprit véri­table de Dieu, ou par un autre esprit.

Et à peu près à la même époque, à Gratz, en Autriche, avaient lieu éga­le­ment sous la direc­tion de l’évêque de Gratz, des mani­fes­ta­tions cha­ris­ma­tiques. Et l’évêque de Gratz expli­quait que ces mani­fes­ta­tions étaient désor­mais intro­duites dans l’Église parce que c’était un moyen d’attirer les jeunes dans les églises qui se vidaient. Et que peut-​être par là, ce serait un moyen de faire revivre la vie chré­tienne par cette jeunesse.

Dans le même temps, à Paray-​le-​Monial aus­si, avaient lieu sou­vent des mani­fes­ta­tions de ce genre. Manifestations d’ailleurs, qui ont éga­le­ment des aspects assez tra­di­tion­nels. À Paray-​le-​Monial, en par­ti­cu­lier, on remarque qu’il y a des jeunes qui passent la nuit en ado­ra­tion devant le Saint Sacrement, qui récitent le cha­pe­let et qui mani­festent réel­le­ment un esprit de prière. Il y a donc là tout un aspect bizarre et étrange, qui mélange à la fois la tra­di­tion dans l’Église et des mani­fes­ta­tions qui sont plus étran­gères à l’Église, qu’habituelles dans l’Église.

Que devons-​nous pen­ser à ce sujet ? Devons-​nous croire vrai­ment que c’est une voie nou­velle qui a été ouverte à l’occasion du concile Vatican II et quelques années avant, pour rece­voir l’Esprit Saint ? Il semble que ces mani­fes­ta­tions nou­velles ne soient pas du tout conformes à la tra­di­tion de l’Église. D’où vient l’Esprit ? Qui nous donne l’Esprit ? Qui est l’Esprit ?

L’Esprit, c’est Dieu. Spiritus est Deus, dit saint Jean : « Dieu est Esprit ». Et Dieu veut qu’on le prie et qu’on l’adore en esprit et en vérité.

Par consé­quent c’est bien plus une mani­fes­ta­tion spi­ri­tuelle qui doit mon­trer notre atta­che­ment à l’Esprit que des mani­fes­ta­tions sen­sibles, exté­rieures. Et puis, c’est Notre Seigneur Jésus-​Christ Luimême qui nous dit dans l’Évangile, qui annonce aux apôtres qu’ils rece­vront l’Esprit qu’il leur enverra.

Il leur enver­ra l’Esprit qui a reçu de Lui, l’esprit de véri­té, l’esprit de cha­ri­té : Quia de meo acci­piet (Jn 16,14). Je vous l’enverrai : Mittam eum ad vos (Jn 16,7). Cet Esprit vient donc de Notre Seigneur Jésus-​Christ et du Père.

Nous le disons dans le Credo : Credo in Spiritum Sanctum, qui ex Pâtre, Filioque pro­ce­dit : Qui pro­cède du Père et du Fils. C’est cela la foi catho­lique. Nous croyons que l’Esprit Saint vient du Père et du Fils et que Notre Seigneur Jésus-​Christ est venu pré­ci­sé­ment sur la terre, pour nous rendre son Esprit ; pour nous rendre sa vie spi­ri­tuelle, sa vie divine.

Et quels moyens a‑t-​il pris ? A‑t-​il pris ces moyens, ces mani­fes­ta­tions que nous voyons dans le pen­te­cô­tisme et le cha­ris­ma­tisme ? Pas du tout ! Il a pris le moyen des sacre­ments. Il a ins­ti­tué les sacre­ments pour nous com­mu­ni­quer son Esprit.

Et en par­ti­cu­lier, nous devons insis­ter sur cette véri­té de la Tradition : Notre Seigneur nous com­mu­nique son esprit par le bap­tême. Il le dit à Nicodème, dans cet entre­tien noc­turne qu’il a eu avec Nicodème. Il lui dit : « Celui qui ne renaît de l’eau et de l’Esprit Saint, n’entrera pas dans le royaume des Cieux ».

Nous devons donc renaître de l’eau et de l’Esprit Saint. Et c’est d’ailleurs ain­si éga­le­ment que Notre Seigneur a com­mu­ni­qué son Esprit aux apôtres. Les apôtres ont d’abord reçu le bap­tême de Jean et ensuite, à la Pentecôte, ont reçu le bap­tême de l’Esprit.

Et qu’ont fait les apôtres, immé­dia­te­ment, après qu’eux-mêmes aient reçu l’Esprit Saint ? Ils ont bap­ti­sé ; ils ont com­mu­ni­qué l’Esprit Saint à tous ceux qui avaient la foi ; à tous ceux qui croyaient en Notre Seigneur Jésus-Christ.

C’est donc de cette manière que l’Église, sous l’influence et sous la dic­tée de Notre Seigneur Luimême, com­mu­nique l’Esprit Saint aux âmes, par le bap­tême. Nous avons tous reçu l’Esprit Saint au jour de notre baptême.

Il me semble que nous aurions inté­rêt à médi­ter davan­tage, la grande réa­li­té de notre bap­tême. C’est une trans­for­ma­tion totale qui s’est accom­plie dans notre âme, à l’occasion de la récep­tion de ce sacrement.

Et puis, les autres sacre­ments sont venus com­plé­ter cette effu­sion de l’Esprit Saint que nous avons reçu au jour de notre bap­tême, le sacre­ment de confir­ma­tion – que cet après-​midi j’aurai la joie de don­ner à de nom­breux enfants – le sacre­ment de confir­ma­tion nous com­mu­nique aus­si tous les dons du Saint-​Esprit, avec une grande effu­sion, parce que nous en avons besoin pour ali­men­ter notre vie spi­ri­tuelle, pour for­ti­fier notre vie spi­ri­tuelle, notre vie chrétienne.

Et ce n’est pas tout. Notre Seigneur a vou­lu que deux sacre­ments en par­ti­cu­lier, nous com­mu­niquent son Esprit d’une manière fré­quente, afin d’entretenir l’effusion de son Esprit en nous. Ce sont les sacre­ments de péni­tence et le sacre­ment de l’Eucharistie. Sacrement de péni­tence qui ren­force la grâce que nous avons reçue au jour de notre bap­tême et qui puri­fie nos âmes de nos péchés. Car nous ne pou­vons pas pen­ser rece­voir de nom­breuses grâces de l’Esprit Saint si nos âmes se trouvent en état de contra­dic­tion avec l’Esprit Saint, par le péché. Le sacre­ment de péni­tence, par consé­quent, nous res­ti­tue la ver­tu de l’Esprit Saint, la ver­tu de la grâce.

Et que dire du sacre­ment de l’Eucharistie, qui nous est don­né par le Saint Sacrifice de la messe. Car c’est dans le même ins­tant que le Sacrifice de la messe est réa­li­sé. Sacrifice de la Rédemption conti­nué, que le sacre­ment de l’Eucharistie est réalisé.

Et cette grâce qui coule du cœur de Notre Seigneur Jésus-​Christ, du cœur trans­per­cé de Notre Seigneur, le sang et l’eau qui coulent, mani­festent à la fois les grâces de la Rédemption par l’eau qui coule de son Cœur Sacré et le sang qui coule, c’est sa vie divine qui nous est com­mu­ni­quée. Alors, dans la Sainte Eucharistie aus­si, nous rece­vons à la fois, la sanc­ti­fi­ca­tion de nos âmes et l’éloignement du péché et par l’attachement à Notre Seigneur Jésus-​Christ ; autant de sources de l’Esprit.

Le sacre­ment de mariage et le sacre­ment de l’ordre, sont des sacre­ments qui sanc­ti­fient la Société. Le sacre­ment de mariage sanc­ti­fie la famille. Le sacre­ment de l’ordre est don­né pré­ci­sé­ment pour com­mu­ni­quer l’Esprit Saint à toutes ces familles chré­tiennes, à toutes les âmes. C’est donc encore de nou­velles occa­sions par les­quelles Notre Seigneur Jésus-​Christ nous donne réel­le­ment son Esprit, son Esprit de véri­té, son Esprit d’amour, son Esprit de charité.

Et enfin le sacre­ment de l’extrême-onction qui nous pré­pare à rece­voir la véri­table et défi­ni­tive effu­sion de l’Esprit Saint, lorsque nous rece­vrons notre récom­pense au Ciel.

Voilà les moyens par les­quels Notre Seigneur Jésus-​Christ a vou­lu nous com­mu­ni­quer sa vie spi­ri­tuelle, son propre Esprit. Nous n’avons pas le droit de choi­sir d’autres moyens et de vou­loir d’autres moyens que ceux que Notre Seigneur Jésus-​Christ a ins­ti­tués Lui-même.

Il s’est don­né la peine d’instituer ces moyens si simples, si beaux, si effi­caces, si sym­bo­liques en même temps. Nous n’avons pas le droit d’espérer que par nos simples mani­fes­ta­tions exté­rieures, des gestes par­ti­cu­liers, nous avons le droit, en quelque sorte, de rece­voir l’Esprit Saint.

Il est bien à craindre que ces mani­fes­ta­tions soient ins­pi­rées par le mau­vais esprit, pour trom­per pré­ci­sé­ment les fidèles, en leur fai­sant croire qu’ils reçoivent le véri­table Esprit de Notre Seigneur, mais qu’en réa­li­té, ce n’est pas du tout celui-​là qu’ils reçoivent, mais bien un autre esprit.

Alors, pre­nons garde de nous lais­ser entraî­ner dans ces mani­fes­ta­tions, ou dans ces dési­rs et détour­nons ceux qui dans nos familles, à l’occasion, sont atti­rés par ces mani­fes­ta­tions. Disons-​leur que Notre Seigneur a pris soin de nous don­ner son Esprit par ses sacrements.

Et quel est l’effet de la des­cente de l’Esprit Saint en nous ? C’est d’abord de nous éloi­gner du péché, par ces dons par­ti­cu­liers de force et de crainte de Dieu et par­ti­cu­liè­re­ment de la crainte filiale, non point de la crainte ser­vile. Oh, certes la crainte ser­vile est utile, c’est-à-dire la crainte des châ­ti­ments peut être utile pour nous main­te­nir dans la voie de la fidé­li­té à Notre Seigneur Jésus-​Christ et à ses commandements.

Mais c’est sur­tout la crainte filiale que nous devons culti­ver. C’est celle-​là que nous donne l’Esprit Saint dans son don de crainte, la crainte de nous éloi­gner de Celui qui est notre tout : Notre Seigneur Jésus-​Christ, de nous éloi­gner de Dieu, de nous éloi­gner de l’Esprit Saint. Cette crainte devrait être suf­fi­sante et devrait être effi­cace, pour nous éloi­gner de tout péché, de tout péché volon­taire quel qu’il soit, d’éloigner nos volon­tés de Dieu, d’éviter que nos volon­tés s’attachent à des biens, contrai­re­ment à la volon­té du Bon Dieu. C’est le pre­mier effet des dons du Saint-​Esprit. Et puis, le Saint-​Esprit aus­si, nous ins­pire de nous sou­mettre à la volon­té de Dieu, par le don de conseil et par le don de sagesse.

Le don de conseil qui per­fec­tionne la ver­tu de pru­dence. Nous avons besoin, au cours de notre exis­tence, de savoir quelle est la volon­té du Bon Dieu, pour la faire, pour la pra­ti­quer. Ce n’est pas tou­jours facile. Il se trouve par­fois que cer­taines déci­sions soient dif­fi­ciles à prendre et qu’il est dif­fi­cile de connaître la volon­té du Bon Dieu. Alors, le Saint-​Esprit nous éclaire par le don de conseil et par le don de sagesse.

Et puis, le Saint-​Esprit éga­le­ment, nous incite à la prière, à l’union avec Notre Seigneur JésusChrist, à l’union à Dieu, par la prière. Alors c’est le don de pié­té que le Saint-​Esprit nous donne. Don de pié­té qui se mani­feste par­ti­cu­liè­re­ment par la ver­tu de reli­gion qui élève nos âmes vers Dieu ; ver­tu de reli­gion qui fait par­tie de la ver­tu de jus­tice. Car il est juste et digne que nous ren­dions un culte et le culte que Dieu veut que nous lui ren­dions, par Notre Seigneur Jésus-​Christ, par le Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-​Christ, par la Sainte Messe. Dieu a vou­lu que nous Lui ren­dions tout hon­neur et toute gloire, avec Notre Seigneur Jésus-​Christ, par Notre Seigneur Jésus-​Christ, en Notre Seigneur Jésus-​Christ, dans le Saint Sacrifice de la messe. C’est ce que vous venez faire, c’est ce que l’Église demande que nous fas­sions tous les dimanches : nous unir au Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-​Christ. C’est la plus belle prière. C’est la plus grande prière. Alors, c’est là que le Saint-​Esprit nous ins­pire cette ver­tu de reli­gion, cet esprit de pié­té pro­fonde, bien plus spi­ri­tuelle que sensible.

C’est pour­quoi, là encore, il y a une erreur dans la réforme litur­gique, lorsque l’on a tant insis­té sur la par­ti­ci­pa­tion des fidèles. J’ai enten­du moi-​même Mgr Bugnini – celui qui a été la che­ville ouvrière de la réforme litur­gique – nous dire : « Toute cette réforme a été faite dans le but de faire par­ti­ci­per davan­tage les fidèles, à la liturgie ».

Mais quelle par­ti­ci­pa­tion ? La par­ti­ci­pa­tion exté­rieure, la par­ti­ci­pa­tion orale. Ce n’est pas tou­jours la meilleure participation.

Pourquoi la par­ti­ci­pa­tion exté­rieure ? Pourquoi ces céré­mo­nies ; pour­quoi ces chants ; pour­quoi ces prières vocales ? Pour l’union inté­rieure, pour l’union spi­ri­tuelle, pour la par­ti­ci­pa­tion spi­ri­tuelle, sur­na­tu­relle, pour unir nos âmes à Dieu.

C’est pour­quoi il n’est pas du tout incon­ce­vable que les fidèles, que n’importe quel assis­tant au Saint Sacrifice de la messe, reste en silence pen­dant tout le Saint Sacrifice de la messe, n’ouvre même pas son livre de messe – je dirai – pen­dant le Saint Sacrifice de la messe. S’il se sent vrai­ment atti­ré, conquis, ins­pi­ré en quelque sorte par les sen­ti­ments que le prêtre mani­feste dans son action ; en enten­dant le prêtre faire son acte de confes­sion, son acte de contri­tion, l’âme s’unit au prêtre et regrette ses péchés.

En enten­dant le Kyrie elei­son, c’est l’appel à la pié­té et à la misé­ri­corde de Dieu. En enten­dant la parole de l’Épître, de l’Évangile, c’est l’esprit de foi, c’est l’acte de foi ; acte de foi dans le Credo, dans les véri­tés ensei­gnées par la Sainte Église. Et l’Offertoire : l’âme s’offre avec l’hostie sur la patène ; offre sa jour­née ; offre toute sa vie ; offre sa famille, offre tous les siens à Dieu. Et ain­si tous les sen­ti­ments conti­nuent à tra­vers cette messe magni­fique. C’est cela la par­ti­ci­pa­tion véri­table ! C’est la par­ti­ci­pa­tion inté­rieure de notre âme, avec la prière publique de l’Église. Ce n’est pas néces­sai­re­ment une par­ti­ci­pa­tion pure­ment extérieure.

Sans doute, ces par­ti­ci­pa­tions exté­rieures sont très utiles, peuvent nous aider à nous unir au prêtre, mais le but est tou­jours cette union spi­ri­tuelle de nos cœurs, de nos esprits, de nos âmes avec Notre Seigneur Jésus-​Christ, avec Dieu.

Il y a donc une erreur, en ce sens que l’on a vou­lu abso­lu­ment que les fidèles par­ti­cipent de telle manière, d’une manière tel­le­ment exté­rieure, que cela devient un obs­tacle pour la prière inté­rieure ; que cela devient un obs­tacle à l’union de leur âme à Dieu. Combien de per­sonnes disent : nous ne pou­vons pas prier dans les messes modernes, dans les messes nou­velles ; nous ne pou­vons plus prier. On entend tou­jours quelque chose, on entend une prière publique. Il y a tout le temps une mani­fes­ta­tion exté­rieure qui fait que nous sommes dis­traits et que nous ne pou­vons plus nous recueillir et vrai­ment nous unir au Bon Dieu. C’est donc le contraire de la prière qui se réa­lise. Voilà aus­si une des mani­fes­ta­tions de l’Esprit Saint : l’esprit de pié­té, le don de piété.

Et enfin, les deux der­niers dons : les dons d’intelligence et de science nous invitent à la contem­pla­tion, à la contem­pla­tion de Dieu à tra­vers les choses de ce monde, dans le don de science et le don d’intelligence qui pénètre et qui nous donne la lumière de l’existence de Dieu, de la pré­sence de Dieu en toutes choses et par­ti­cu­liè­re­ment dans les mani­fes­ta­tions spi­ri­tuelles et sur­na­tu­relles que le Bon Dieu nous a don­nées par la grâce, par tous les sacrements.

L’âme, ins­pi­rée du Saint-​Esprit voit, en quelque sorte, la pré­sence de Dieu par­tout et ain­si s’unit au Bon Dieu tout au cours de sa vie, en atten­dant de Le voir dans la réa­li­té, dans la vie éternelle.

Voilà ce qu’est l’Esprit Saint. Et l’on admire, on admire vrai­ment, com­ment dans l’Évangile, dans les Actes des Apôtres, dans toutes les lettres des apôtres, l’Esprit Saint se trouve par­tout. Il est mani­fes­té par­tout. Et c’est pour­quoi, c’est une mani­fes­ta­tion claire de la volon­té du Bon Dieu de sanc­ti­fier nos âmes par la pré­sence de son Esprit, par la pré­sence de l’Esprit de Dieu.

Demandons à la très Sainte Vierge Marie, qui a été rem­plie du Saint-​Esprit, demandons-​lui, à notre bonne Mère du Ciel, de nous aider à vivre cette vie spi­ri­tuelle, cette vie inté­rieure, cette vie contem­pla­tive, elle qui a peu mani­fes­té exté­rieu­re­ment sa prière. Quelques paroles dans l’Évangile suf­fisent pour nous mon­trer et nous décou­vrir un peu l’âme de la très Sainte Vierge Marie. Elle médi­tait les paroles que Notre Seigneur disait ; elle les répé­tait dans son cœur, dit l’Évangile.

Voilà l’esprit de la très Sainte Vierge Marie : Elle médi­tait les paroles de Jésus. Méditons, nous aus­si, les paroles de l’Évangile ; médi­tons les paroles que l’Église met sur nos lèvres, afin de nous unir davan­tage à Dieu.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-​Esprit. Ainsi soit-il

Fondateur de la FSSPX

Mgr Marcel Lefebvre (1905–1991) a occu­pé des postes majeurs dans l’Église en tant que Délégué apos­to­lique pour l’Afrique fran­co­phone puis Supérieur géné­ral de la Congrégation du Saint-​Esprit. Défenseur de la Tradition catho­lique lors du concile Vatican II, il fonde en 1970 la Fraternité Saint-​Pie X et le sémi­naire d’Écône. Il sacre pour la Fraternité quatre évêques en 1988 avant de rendre son âme à Dieu trois ans plus tard. Voir sa bio­gra­phie.