Prière pour un Jubilé sacerdotal

(d’après le R.P. de Chivré)

Seigneur depuis vingt-​cinq années ma pauvre vie d’homme vous appar­tient,
et je vous dois cet hom­mage de ne pas m’avoir trom­pé :
Vous m’aviez pro­mis le sacri­fice : Je l’ai trou­vé,
Vous m’aviez annon­cé l’épreuve : Je l’ai connue,
Vous m’aviez appris le Calvaire : je l’ai appris par cœur.
Mais vous m’aviez ras­su­ré en me pro­met­tant votre Mère
et votre chère Présence.
Et vous avez tenu parole.

Et cette Présence s’est servi de mes lèvres

pour Vous rendre pré­sent et Vous offrir,
pour me taire devant Vous,
pour prier sous l’insulte,
pour par­ler l’Evangile,
pour effa­cer les péchés,
pour gué­rir les doutes ;

de ma pensée

pour reflé­ter sur mes frères votre rayon­nante cer­ti­tude,
pour dis­soudre l’erreur et affir­mer le vrai ;

de mon cœur

pour aimer les petits,
pour rele­ver les cœurs,
pour raf­fer­mir les com­bat­tants,
pour conso­ler les mourants.

Tout cela est beau – super­be­ment beau – car tout cela a été paci­fiant pour ceux que j’ai approchés.

Rappelez-​moi si vous le voulez :

Je n’ai pas de sang sur les mains ;
Je n’ai au cœur ni ran­cune ni colère ;
Je ne regrette pas de m’être confié à vous… au contraire :
Je n’ai plus au cœur que votre amour et celui de Votre Mère,
Je n’ai que votre bon­té et votre paix, avec ma reconnaissance,

Et je n’y suis pour rien.

C’est pour cela que j’en parle.
J’en parle pour don­ner aux jeunes qui m’entendent l’envie de vous suivre comme on suit le soleil du regard :
Du fré­mis­se­ment de son aurore pour se lais­ser enthou­sias­mer,
En pas­sant par la gloire de son zénith pour se lais­ser consu­mer,
Jusqu’à la mélan­co­lie de son cou­chant pour connaître le désir de le revoir le len­de­main encore plus beau, encore plus vrai, encore plus certain

Michel SIMOULIN†, prêtre
20.IX.1980 – 20.IX.2005.

MAGNIFICAT !