Pourquoi je vais au défilé de Sainte Jeanne d’Arc à Paris

Pourquoi je vais au défilé de Sainte Jeanne d’Arc à Paris, le dimanche 9 mai à 15h
Par le Père Jean-​Jacques Marziac (Coopérateurs du Christ-Roi)

Premièrement, parce que notre doulce France est à peu de choses près dans la même situa­tion qu’au XVème siècle. Dois-​je pré­ci­ser ? Peut-​être ne serait-​ce pas de trop en effet pour cer­tains de nos jeunes gens à qui on a appris l’histoire à l’envers, afin de la réta­blir à l’endroit. Comparons donc : d’un côté, la France du XVème siècle enva­hie par les Anglais, les Français vas­saux de Henri V, le bri­gan­dage un peu par­tout, l’autorité du roi de France impuis­sante à réta­blir l’ordre. De l’autre, la France du XXIème siècle enva­hie par des mil­lions d’étrangers, l’insécurité crois­sante dans cer­taines ban­lieues, le Président fai­sant des gri­maces. Pas de doute, plus que jamais il nous faut une Sainte Jeanne d’Arc : prions donc la sainte de la Patrie pour que notre nation rede­vienne catho­lique et française.

Deuxièmement : étant roya­liste depuis l’âge de quinze ans, je vou­drais que sainte Jeanne d’Arc inter­vienne auprès de Dieu pour qu’un roi de droit divin revienne sur le trône de France. Car notre pays a été civi­li­sé et chris­tia­ni­sé par un mil­lé­naire de monar­chie, de Clovis à Louis XVI. Mais pour­quoi suis-​je roya­liste ? Parce que j’appartiens à cette géné­ra­tion qui a connu la plus grande défaite de l’histoire de France. J’avais quinze ans en 1940 : en quarante-​cinq jours, la Wehrmacht arri­vait à Angoulême et Grenoble. Nous avions 1.200.000 pri­son­niers ! Un cama­rade de col­lège me fit lire alors « La seule France » de Charles Maurras. J’y appris que pen­dant les 150 années anté­rieures à la Révolution dite fran­çaise (mais en réa­li­té franc-​maçonnique) nous n’avions subi qu’une défaite. Et encore avions-​nous été la cher­cher en Saxe. Et 150 ans après 1789, nous déplo­rions déjà cinq révo­lu­tions (1789, 1793, 1830, 1848 et 1870) et deux guerres mon­diales, la pre­mière gagnée de jus­tesse, et à la seconde la déplo­rable débâcle de mai-​juin 1940 ! Sous le gou­ver­ne­ment du Maréchal Pétain qui chan­gea la IIIème République en Etat fran­çais, notre géné­ra­tion com­men­ça à ouvrir les yeux sur le sacro-​saint prin­cipe de la République laïque, avec son sys­tème démo­cra­tique. Le Maréchal fit aus­si dis­soudre toutes les loges maçon­niques en France ! Tout cela nous aida beau­coup et nous a ren­dus intel­lec­tuel­le­ment roya­listes. Or il faut remar­quer que, après la si belle vic­toire de la prise d’Orléans, Sainte Jeanne d’Arc n’a pas orga­ni­sé des élec­tions pré­si­den­tielles. Mais elle a dit au roi : « Gentil dau­phin, mettez-​moi en besogne car je ne dure­rai guère plus d’une année. Gentil sire, venez prendre votre noble sacre à Reims : je suis fort aiguillon­née que vous alliez là où vous rece­vrez votre sacre et l’on ver­ra que vous êtes le vrai roi ». Ce sacre est donc ma seconde rai­son d’être un grand admi­ra­teur et dévot de la sainte.

Troisièmement, comme prêtre et mis­sion­naire, je me dois de deman­der très sou­vent l’ESPRIT DE FOI. Certes, la foi est indis­pen­sable pour ado­rer Dieu, Notre Seigneur Jésus-​Christ et pour faire son salut. Mais l’esprit de foi dit beau­coup plus que la foi. Dieu voit et gou­verne toutes choses car rien n’arrive au hasard et le hasard n’existe pas. Je dois avoir l’absolue confiance que Dieu veille sur l’ensemble de la Création sor­tie de ses mains, jusqu’aux plus petits détails. La Bible et l’expérience nous le confirment : « Voyez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne mois­sonnent… et cepen­dant votre Père céleste les nour­rit… Observez les lis des champs, comme ils poussent sans tra­vailler ni filer… Hommes de peu de foi… A chaque jour suf­fit sa peine… » (Matt. VI, 26 à 34). Ailleurs, le divin Maître dira : « Il n’est pas jusqu’aux che­veux de votre tête qui ne soient tous comp­tés. N’ayez pas peur… » (Luc XII, 7).

Sainte Jeanne d’Arc savait que Dieu veillait sur elle 24 heures sur 24, que Notre Seigneur lui avait don­né une mis­sion et que cela pas­sait avant toutes les stra­té­gies mili­taires et conseils humains. Pour ce qui est de la prise d’Orléans en 1429, les capi­taines avaient tenu conseil et recon­nu que les Français étaient trop peu nom­breux pour ten­ter l’attaque, qu’il fal­lait donc attendre le secours du roi. Jeanne répon­dit : « Vous avez été à votre conseil, j’ai été au mien. Et croyez que le conseil de mon Seigneur s’accomplira, et tien­dra, au lieu que le votre péri­ra ». Le 5 mai, fête de l’Ascension, fut consa­cré à la prière. Jeanne reçut la com­mu­nion et fit publier que nul n’allât le len­de­main à l’assaut sans s’être pré­sen­té à confesse. Il fut fait comme elle l’avait ordon­né. Le dimanche 8, les Anglais sem­blaient se pré­sen­ter au com­bat. « N’attaquez pas, dit Jeanne. Si les Anglais attaquent les pre­miers, défendez-​vous har­di­ment ; n’ayez point peur et vous les aurez ».

Elle fit avan­cer les prêtres et célé­brer la Messe. Puis elle leur dit : « Regardez si les Anglais tournent vers vous le visage ou le dos ». Ils tour­naient le dos et s’en allaient. « Eh bien, laissez-​les par­tir. Et nous allons remer­cier Dieu car c’est aujourd’hui dimanche ». Et la Pucelle, che­vau­chant l’étendard en main au milieu de ses gens, ren­tra en ville. Orléans était délivrée.

En conclu­sion de ces quelques lignes, venez tous le dimanche 9 mai à Paris ! Priez ! Chantez à Sainte Jeanne d’Arc ! Formez-​vous par la prière et l’étude pour la bataille en cours, car sachez que la France, fille aînée de l’Eglise, a une mis­sion par­ti­cu­lière. Et quand elle est malade, le monde est malade.

Père Jean-​Jacques Marziac (Coopérateurs du Christ-​Roi)

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Coopérateurs paroissiaux du Christ-Roi

Ordonné en 1954 pour les Missions Africaines de Lyon, mis­sion­naire en Côte d’Ivoire et au Dahomey, le Père Marziac fon­da plus tard, à la Maison Saint-​Joseph de Caussade la Communauté des Coopérateurs du Christ-​Roi, qui dis­pensent les Exercices de Saint-​Ignace selon l’esprit et la méthode du Père Vallet. Il a ren­du son âme à Dieu le 9 jan­vier 2022.