Communiqué de l’ACIM du 27 janvier 2012 : François Hollande et l’euthanasie

« Je pro­po­se­rai que toute per­sonne majeure en phase avan­cée ou ter­mi­nale d’une mala­die incu­rable pro­vo­quant une souf­france phy­sique ou psy­chique insup­por­table et qui ne peut être apai­sée, puisse deman­der, dans des condi­tions pré­cises et strictes, à béné­fi­cier d’une assis­tance médi­ca­li­sée pour finir sa vie digne­ment. » François Hollande le 25 jan­vier 2012.

« Le Reichsleiter Bouhler et le doc­teur en méde­cine Brandt sont sous leur res­pon­sa­bi­li­té, char­gés d’é­tendre l’au­to­ri­té de cer­tains méde­cins, à dési­gner per­son­nel­le­ment à l’ef­fet d’ac­cor­der la déli­vrance par la mort, aux per­sonnes qui dans la limite du juge­ment humain et à la suite d’un exa­men médi­cal appro­fon­di, auront été décla­rées incu­rables ». Signé Hitler. 1er sep­tembre 1939 

Ajoutons que le Dr Brandt cité décla­re­ra à son pro­cès à Nuremberg : « Il n’y a pas de méde­cin aujourd’­hui qui ne don­ne­rait à un malade qui souffre un anes­thé­sique et qui ne ren­drait la mort plus facile… ».

Ces deux textes, léga­li­sant l’eu­tha­na­sie l’un comme l’autre, ont stric­te­ment le même sens géné­ral. Passons le fait que dans les deux cas, des méde­cins dont la voca­tion est de soi­gner, sont char­gés d’ac­com­plir un geste de mort. Et aus­si que M. Hollande va « pro­po­ser », his­toire de diluer sa res­pon­sa­bi­li­té. De plus, appa­rem­ment il n’a pas enten­du par­ler des soins palliatifs.

La nuance est don­née par le fait que M. Hollande est prêt à faire voter l’acte de mort à condi­tion qu’il soit « deman­dé ». Mais si la per­sonne concer­née le demande alors qu’elle n’est pas en réa­li­té consciente des impli­ca­tions ? C’est le cas des dépres­sifs, des tri­so­miques, de la majo­ri­té des mala­dies men­tales, des déli­riums, les malades atteints d’Alzheimer, les vieux qui com­mencent dou­ce­ment à perdre la rai­son ou le goût de vivre etc.

Notons au pas­sage que de telles demandes tiennent du sui­cide assis­té comme il est accor­dé actuel­le­ment en Hollande et tolé­ré en Suisse. Quoi qu’il en soit, il y aura des méde­cins qui accep­te­ront de mettre fin à la vie de leurs contem­po­rains alors que ceux-​ci ne sont pas réel­le­ment conscients de la nature de leur demande. 

Le Dr. Brandt sera condam­né à mort le 20 août 1947 et pen­du le jour même.

Dr. Jean-​Pierre DICKES, Président de l’ACIMPS

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