Communiqué de l’ACIM du 9 mars 2013 : Les prêtres français seront-​ils obligés de marier les homosexuels ?

Cette ques­tion est impor­tante à poser. D’une part les lois de non-​discrimination envers les homo­sexuels ver­ront pro­ba­ble­ment fleu­rir des pro­cès contre les prêtres refu­sant d’envisager de tels mariages. Comptons sur les Khmers roses pour leur tendre des pièges en tous genre, y com­pris en confes­sion. Nous ne savons pas de plus quels seront les termes de la future loi concer­nant le mariage des paires homosexuelles. 

Il est bien pro­bable qu’elle crée­ra un délit pour toute forme de cri­tique ou de rejet consi­dé­rée comme une sorte de refus com­mer­cial de ser­vice. Tel a été le cas d’un couple d’hôteliers qui en Angleterre ayant refu­sé de mettre une chambre à la dis­po­si­tion des homo­sexuels s’est vu lour­de­ment sanc­tion­nés par une énorme amende. Les prêtres fran­çais prendront-​ils le risque de se voir condam­nés, voire prêts au mar­tyr comme l’ont décla­ré cer­tains évêques bri­tan­niques ou américains ?

La sup­po­si­tion la plus favo­rable serait que comme en Grande-​Bretagne, un droit à l’objection de conscience sera recon­nu aux prêtres. Circonstance la plus opti­miste, loin d’être acquise pour un gou­ver­ne­ment qui par­mi toutes ses pro­messes s’accrochera à la seule qu’il aura pu réa­li­ser afin de satis­faire 1 % de la popu­la­tion alors qu’il y a plus de 10 % de chô­meurs dans notre pays ayant d’autres soucis.

La réponse nous est don­née par la Grande-​Bretagne où effec­ti­ve­ment une telle situa­tion a été accep­tée. Toutefois, Mme Maria Miller (conser­va­teur), ministre de l’Egalité de la femme, a fait par­ve­nir une lettre à Mgr Peter Smits de Southwark lui pré­ci­sant ceci. Certes, il est recon­nu un droit à l’objection de conscience pour les prêtres ; mais les pré­po­sés aux écri­tures (regis­trars) ne béné­fi­cient pas d’un droit de cette nature. Eux seront obli­gés d’inscrire sur les registres de catho­li­ci­té qu’ils ont pro­cé­dé au mariage de per­sonnes de même sexe. Ce sont en effet les futurs époux qui se donnent le sacre­ment du mariage, le prêtre n’étant là que comme témoin. 

En France ce sont de plus en plus les laïcs qui conduisent les céré­mo­nies de mariage, et l’affaire risque de pas­ser comme une lettre à la poste. Reste à savoir si les dits-​laïcs accep­te­ront une telle situa­tion ; et de plus les évêques la valideront-​ils ? Ce qui n’est pas évident. Mais tous les catho­liques doivent prendre conscience qu’une per­sé­cu­tion est en train de naître et qu’il faut s’y pré­pa­rer. […] (Info : Catholic Herald 21 février 2013) 

Dr. Jean-​Pierre DICKES, Président de l’ACIMPS

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