2 décembre 2016 – Hollande contre les libertés, par Jean-​Pierre DICKES, Président de l’ACIM

Quelques heures avant l’annonce de son futur départ, Hollande nous laisse une loi effroyable allant à l’encontre à la fois de la Constitution et de la « Déclaration de l’Homme et du Citoyen » : le droit de s’exprimer. Celle-​ci de manière tota­li­taire a créé un délit infor­ma­tique d’entrave à l’avortement ; ceci afin de fer­mer les sites qui s’y opposent. Elle crée un délit d’opinion.

Nous avons tous des opi­nions ; nous avons tous le droit de les pré­sen­ter et d’en dis­cu­ter avec les autres. Ce droit existe aus­si pour les per­sonnes essayant de mon­trer le drame qu’est un avor­te­ment et d’en décrire les consé­quences. Le Pr Nisand lui-​même a été rédac­teur de la loi Aubry sup­pri­mant la notion de détresse pour avor­ter et sur­tout aug­men­tant les délais pour avoir recours à l’IVG. Il a décla­ré très récem­ment que c’était un « drame qui ne dit pas son nom ».

La loi votée le 1er décembre veut faire taire ceux qui le disent ; aban­don­nant les femmes à leur souf­france en les empê­chant de choi­sir entre la vie et la mort de l’enfant qu’elles portent. 

Le man­tra (l’incantation) « la femme a le droit de dis­po­ser de son corps », veut faire oublier qu’une maman détruit en elle un petit être humain qui est unique et appar­tient pour moi­tié à celui qui l’a conçu. Dans son corps il y a bien un autre être humain vivant. De son côté, l’opinion publique se mobi­lise contre l’abattoir qui tue les mères ges­tantes por­tant un veau. On pleure le veau. On ne pleure pas l’enfant décou­pé dans le sein mater­nel. Au Canada, avor­ter un chien est un délit. Avorter une femme est une gloire.

Face à cette hargne de tuer, de tuer tou­jours plus, une loi inique vient donc d’être prise. Elle accé­lère de manière ter­rible le mas­sacre des enfants non nés. Conjointement « au nom de l’information », la loi laisse sévir les sites ter­ro­ristes dji­ha­distes pro­pa­geant des idéo­lo­gies de mort abou­tis­sant à des massacres. 

Curieux para­doxe. Ceux qui sauvent des vies nais­santes sont pour­chas­sés. Ceux qui pro­voquent des mas­sacres voient leurs sites conti­nuer leur œuvre de mort. En outre, les voyous auteurs de délits nom­breux et graves courent les rues, se moquant des condamnations. 

Tel est la phase ultime de la culture de mort. Tuer les inno­cents. Laisser cou­rir les assassins.

L’Histoire juge­ra sévè­re­ment Hollande. Notamment pour avoir contri­bué au « grand rem­pla­ce­ment » en favo­ri­sant l’avortement. La loi qui vient d’être votée est véri­ta­ble­ment tota­li­taire et liberticide.

Dr Jean-​Pierre DICKES, Président ACIM

Association catho­lique des Infirmières et Médecins. 

Le 2 décembre 2016