Lourdes 2004, pèlerinage mémorable

Suite du reportage

L’anniversaire de l’Immaculée Conception

Tout d’a­bord, nous sommes ici pré­sents pour fêter l’an­ni­ver­saire de l’Immaculée Conception. Et cha­cun d’entre nous doit avoir ce désir dans son âme en venant à Lourdes. Nous vou­lons, en effet, parce que le Bon Dieu aime les anni­ver­saires (car les anni­ver­saires per­mettent aux hommes de se rap­pe­ler toutes les bon­tés que le Bon Dieu a eues pour eux), nous vou­lons à Lourdes nous asso­cier cette année aux hom­mages de l’Eglise triom­phante et de l’Eglise souf­frante en l’hon­neur de la Très Sainte Vierge Marie.

Aujourd’hui, au cours de cette année et spé­cia­le­ment le 8 décembre pro­chain, les anges et les saints du ciel et les âmes qui se puri­fient en pur­ga­toire sont tour­nés d’une façon par­ti­cu­lière vers Notre-​Dame afin de lui expri­mer leur amour filial et pour chan­ter toutes ses gran­deurs. Mais nous-​mêmes, comme de bons enfants qui n’ou­blient pas de sou­hai­ter à leur mère sa fête, nous nous sommes d’a­bord ras­sem­blés devant la grotte de Lourdes au cours de ce pèle­ri­nage pour ce même motif. Nous n’a­vons pas vou­lu lais­ser pas­ser cet anni­ver­saire impor­tant de notre Mère et de la célé­bra­tion de ce dogme, sans expri­mer à la Sainte Vierge notre joie très pro­fonde de la savoir si belle, si pure et si bonne. Comme le disait sainte Bernadette :

« Oh ! si l’on savait comme elle est bonne, la Sainte Vierge. »

Départ de la procession
Notre Seigneur, le Christ-​Roi, présenté
à l’a­do­ra­tion des fidèles
L’immense cor­tège des fidèles de la Tradition
Le cor­tège
Le repo­soir
Le repo­soir

Jamais un pèle­ri­nage de Tradition à Lourdes n’a­vait atti­ré autant de monde :

« […]Quant à moi, mes biens chers frères, si vous le per­met­tez, en votre nom à tous à l’oc­ca­sion de ce Pèlerinage de la Tradition, je vou­drais remer­cier Notre-​Dame, la remer­cier de nous avoir encore ras­sem­blés ici cette année. Et je vou­drais la remer­cier pour ce qu’on appelle la Tradition, pour ce ras­sem­ble­ment dont je suis tel­le­ment per­sua­dé qu’il va être l’oc­ca­sion de très nom­breuses grâces qui vont venir for­ti­fier les âmes, et donc for­ti­fier la Tradition […] »

La beau­té par­ti­cu­lière de Notre-​Dame, grâce à sa pré­ser­va­tion par Dieu de toute faute et même de la faute ori­gi­nelle, est une véri­té qui illu­mine les âmes pour ceux qui ont la grâce de la connaître, alors que ceux qui ne la connaissent pas, les pauvres pour les­quels nous devons prier, ceux qui ne connaissent pas cette véri­té ont, au contraire, l’âme plon­gée dans un pes­si­misme gla­cial. Nous autres catho­liques, par ce dogme de l’Immaculée Conception, nous croyons à la puis­sance de Dieu, mais ce n’est pas cela qui nous dis­tingue de ceux qui ne sont pas catho­liques, car ils peuvent croire aus­si à la puis­sance de Dieu. Mais nous, nous croyons à une puis­sance par­ti­cu­lière de Dieu, qui est le propre de Dieu, et qui se nomme la misé­ri­corde de Dieu. Et l’Immaculée Conception nous démontre sans doute la puis­sance de Dieu, mais elle nous démontre encore plus com­bien le Bon Dieu est misé­ri­cor­dieux, com­bien Il se penche sur ses créa­tures pour ne ces­ser de leur faire du bien. Nous croyons en son amour plein de misé­ri­corde par les dons dont Il nous a com­blés, mais dont Il a d’a­bord com­blé la Très Sainte Vierge Marie. Et nous sommes confon­dus de sa déli­ca­tesse qui a vou­lu don­ner à tous les hommes une Mère par­faite qui est l’hon­neur de notre race et notre plus grande fier­té. Oui, nous sommes heu­reux et nous sommes fiers d’être catho­liques, et nous jubi­lons même en contem­plant cette Mère sans souillure qui nous a été accor­dée par Dieu.

Et notre cour tres­saille d’al­lé­gresse tout par­ti­cu­liè­re­ment à cause de cet ins­tant de l’Immaculée Conception qui est le pre­mier ins­tant de l’exis­tence de Notre-​Dame ici-​bas, qui est l’au­rore de la Rédemption se levant sur le monde. A cet ins­tant où Marie com­mence à exis­ter dans le sein de sainte Anne, l’acte rédemp­teur du Christ n’est plus seule­ment annon­cé par les pro­phètes de l’Ancien Testament, mais il est prou­vé par une pre­mière vic­toire, la plus écla­tante qui soit : Marie, notre Mère, n’est pas conçue esclave, esclave de Satan, esclave du péché, mais elle est conçue déjà libre, libre de tout péché, vraie fille de Dieu, écla­tante de la vie même de Dieu, gage de notre propre libé­ra­tion du péché. Elle est, par le triomphe de pré­ser­va­tion qu’est ce dogme de l’Immaculée Conception, elle est pour nous tous désor­mais l’in­car­na­tion de cette misé­ri­corde de Dieu que nous deman­dons pour nous, pauvres pécheurs. Quelle espé­rance pour nous tous ! Quelle espé­rance d’a­voir Marie, d’a­voir une mère qui a été imma­cu­lée dans sa conception.

suite du repor­tage à la page suivante