Pourquoi étudier le Concile Vatican II ?

Pourquoi étudier le Concile Vatican II et ses suites aujourd’hui ?

Tous s’accordent pour recon­naître en ce concile un grand moment de la vie de l’Eglise catho­lique. Mais si cer­tains l’ont consi­dé­ré comme une « nou­velle Pentecôte », un « prin­temps pour l’Eglise », d’autres y ont vu, en s’en réjouis­sant ou en s’en inquié­tant, une « révo­lu­tion en tiare et en chape », « 1789 dans l’Eglise », ou encore « la troi­sième guerre mon­diale » du XXe siècle.

Moment de rup­ture avec la doc­trine bimil­lé­naire de l’Eglise catho­lique ou énième déve­lop­pe­ment d’une vie authen­tique de l’Eglise qui se déploie dans une conti­nui­té qu’il faut apprendre à lire sous les contra­dic­tions apparentes ?

Tous les papes depuis Paul VI jusqu’à Benoît XVI s’en sont ins­pi­rés pour jus­ti­fier leur magis­tère et les réformes qu’ils ont accom­plies dans la litur­gie, le caté­chisme, la doc­trine sociale de l’Eglise, les rap­ports avec le monde moderne et ses concep­tions phi­lo­so­phiques. Le nou­veau pape François a inau­gu­ré son pon­ti­fi­cat en se réfé­rant expli­ci­te­ment aux grandes orien­ta­tions adop­tées depuis ce même concile.

Par ailleurs, hors de l’Eglise, tous s’accordent pour consta­ter le tour­nant déci­sif qu’a opé­ré l’Eglise catho­lique avec ce concile œcu­mé­nique, en admet­tant des concep­tions qu’elle avait condam­nées jusque-là.

Qu’en est-​il ?

La biblio­gra­phie sur le Concile est impo­sante. Les mémoires de beau­coup de ses pro­ta­go­nistes ont été pro­gres­si­ve­ment publiés : ils sont éclai­rants sur les inten­tions de ses par­ti­ci­pants, les stra­té­gies adop­tées par les uns et par les autres pour obte­nir telle ou telle vic­toire au moment du vote des textes. Bien des ana­lyses ont été publiées sur la ques­tion mais des syn­thèses sont encore souhaitables.

Enfin, les dis­cus­sions doc­tri­nales qui se sont récem­ment tenues entre des repré­sen­tants du Saint-​Siège et des membres de la FSSPX ont per­mis de mesu­rer l’étendue des diver­gences qui séparent les tenants de la doc­trine offi­cielle de l’Eglise et les défen­seurs de la doc­trine catho­lique de toujours.

Pour toutes ces rai­sons et parce que l’on célèbre depuis 2012 et jusqu’à 2015 le cin­quan­tième anni­ver­saire des quatre ses­sions du concile qui se sont suc­cé­dé de 1962 à 1965, il n’apparaît pas super­flu d’ouvrir un site dédié à la décou­verte des évé­ne­ments du concile Vatican II, aux hommes qui l’ont fait, aux textes offi­ciels qui y ont été publiés, aux consé­quences qui en découlent, pour mieux com­prendre les enjeux du débat doc­tri­nal que le concile Vatican a sus­ci­té et sus­cite encore aujourd’hui.

L’intention qui motive les dif­fé­rents rédac­teurs des études pro­po­sées est à la fois de rendre acces­sible le sens des textes conci­liaires et d’examiner les textes du magis­tère offi­ciel qui en sont issus, les actes pon­ti­fi­caux qui reven­diquent leur filia­tion avec les prin­cipes énon­cés ou posés au Concile, tout en rap­pe­lant l’enseignement bimil­lé­naire de l’Eglise sur les sujets abor­dés. Comme il s’agit d’un domaine qui touche à la foi catho­lique et au dépôt révé­lé, au magis­tère de l’Eglise, le site se veut acces­sible à tout lec­teur de bonne volon­té, dési­reux d’abord de connaître la véri­té des faits, le conte­nu des textes et ain­si l’éclairer sur leur sens et leur por­tée, à la lumière de la théo­lo­gie catholique.

Ce site se trouve sous la res­pon­sa­bi­li­té de l’abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du dis­trict de France de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

Abbé Régis de CACQUERAY, Supérieur du District de France

Source : Vatican II en ques­tion du 01/​07/​13

Capucin de Morgon

Le Père Joseph fut ancien­ne­ment l’ab­bé Régis de Cacqueray-​Valménier, FSSPX. Il a été ordon­né dans la FSSPX en 1992 et a exer­cé la charge de Supérieur du District de France durant deux fois six années de 2002 à 2014. Il quitte son poste avec l’ac­cord de ses supé­rieurs le 15 août 2014 pour prendre le che­min du cloître au Couvent Saint François de Morgon.