Réponse du Pape Benoît XVI à Mgr Fellay suite à sa lettre du 17 juin 2012 – 30 juin 2012

A Monseigneur Bernard Fellay,

Supérieur géné­ral de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X

Dans la lettre du 17 juin 2012 vous m’avez fait part que vous ne pour­rez pas signer la Déclaration doc­tri­nale qui vous a été remise par son Eminence le car­di­nal Levada lors de votre ren­contre du 13 juin 2012. 

Permettez-​moi de vous faire part à mon tour de la décep­tion qu’a sus­ci­té en moi une telle nou­velle. Par ailleurs, un docu­ment interne de la Fraternité Sacerdotale Saint-​Pie X, dif­fu­sé dans les médias le 26 juin 2012, laisse entendre que j’aurais été satis­fait de la Déclaration doc­tri­nale pro­po­sée par la Fraternité en avril der­nier, mais que les modi­fi­ca­tions appor­tées à ce texte l’auraient ren­du « clai­re­ment inac­cep­table » pour vous.

La Déclaration doc­tri­nale en ques­tion, pré­pa­rée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ain­si que par la Commission Pontificale Ecclesia Dei, et approu­vée expli­ci­te­ment par moi avant de vous être remise, intègre les élé­ments jugés indis­pen­sables pour être à même de pro­non­cer la Profession de foi et le Serment de fidé­li­té pour assu­mer une charge exer­cée au nom de l’Eglise, garants de la pleine com­mu­nion ecclé­siale. Ces élé­ments sont essen­tiel­le­ment l’acceptation :

- du Magistère comme inter­prète authen­tique de la Tradition apostolique ;

- du concile Vatican II comme par­tie inté­grante de ladite Tradition, res­tant sauve la pos­si­bi­li­té d’une dis­cus­sion légi­time sur la for­mu­la­tion des points par­ti­cu­liers des docu­ments conciliaires ; 

- de la vali­di­té et de la licéi­té du Novus Ordo Missae.

Au moment où s’ouvre le Chapitre géné­ral de votre Fraternité, je ne puis qu’encourager cette assem­blée à accep­ter ces points comme étant néces­saire pour une récon­ci­lia­tion au sein de la com­mu­nion de l’Eglise une, sainte, catho­lique et apostolique.

En éle­vant des prières à Dieu dans ce sens, je vous prie d’agréer, Monseigneur, l’assurance de mes sen­ti­ments res­pec­tueux et dévoués.

Du Vatican, le 30 juin 2012

Benoît XVI