2 juillet 2016

Reportage photos et textes de la journée du sacerdoce à Colmar avec Mgr Tissier de Mallerais

La pre­mière messe de M. l’ab­bé Mathias Jehl, voca­tion de l’Oratoire Saint-​Joseph à Colmar, a été l’occasion
pour tous les fidèles du doyen­né de Strasbourg de célé­brer une jour­née du sacer­doce et de la vie religieuse,
en la fête de la Visitation, le same­di 2 juillet 2016. Un moment de fer­veur inoubliable !

Notre reportage photos


Son Excellence Monseigneur Tissier de Mallerais, ancien des­ser­vant de l’Oratoire Saint-​Joseph (1984–1991), nous fit l’hon­neur de sa pré­sence et pro­non­ca l’ho­mé­lie. Il était assis­té de M. l’ab­bé François Knittel
(doyen) et de M. l’ab­bé Louis-​Edouard Meugniot (Directeur de l’é­cole L’Etoile du Matin)

Le jeune prêtre était entou­ré à l’au­tel de M. l’ab­bé Romanens, prieur local (prêtre-​assistant),
l’ab­bé Marignol (diacre), l’ab­bé Fontaine (sous-​diacre), diacres au sémi­naire d’Ecône.

En cette mémo­rable jour­née, 9 prêtres, 5 sémi­na­ristes d’Ecône, 4 frères et 7 sœurs de la Fraternité, et 4 domi­ni­caines ensei­gnantes étaient au rendez-​vous. La pro­ces­sion était ral­lon­gée par une dizaine de céro­fé­raires. L’assistance comp­tait envi­ron 450 fidèles. Cet évé­ne­ment tou­chait toutes nos chapelles
de l’est de la France, de Metz à Belfort.

La pre­mière messe a été sui­vie d’un apé­ri­tif et d’un repas parois­sial ouvert à tous. La journée
fut clô­tu­rée par un dia­po­ra­ma sur les œuvres des Sœurs de la Fraternité Saint-​Pie X
puis sur la vie des sémi­na­ristes à Ecône.

Les prêtres du prieu­ré de Mulhouse, Colmar et Belfort remer­cient tout par­ti­cu­liè­re­ment leurs confrères,
pour la mobi­li­sa­tion des fidèles ; mère Marie-​Augustin, supé­rieure géné­rale des Sœurs de la Fraternité
Saint-​Pie X, pour l’en­voi d’une délé­ga­tion de ses sœurs ; les domi­ni­caines ensei­gnantes du Mullerhof 
pour leur pré­sence ; la famille Jehl pour avoir géné­reu­se­ment ouvert le repas de pre­mière Messe à
tous les fidèles ; tous les jeunes des paroisses du doyen­né pour leur dévoue­ment enthousiasmant ;
les fidèles pour leurs dons géné­reux, qui ont per­mis de cou­vrir les frais de l’événement !

L’homélie, Le discours du père de M. l’abbé Jehl, Le diaporama


Le thème du sacer­doce et de la vie reli­gieuse a véri­ta­ble­ment été l’at­mo­sphère de cette fête.

L’homélie

Citant cette parole ins­pi­rée de sainte Elisabeth à la Très Sainte Vierge : « Bienheureuse êtes-​vous, qui avez cru que s’accomplirait ce qui vous a été dit de la part du Seigneur ! », Monseigneur Tissier de Mallerais l’applique au jeune homme et à la jeune fille qui sont appelés.

Dans une pre­mière par­tie, le pré­di­ca­teur met en valeur la voca­tion sacer­do­tale et religieuse :

- Le sacer­doce est le joug du Seigneur, doux et léger grâce à l’amour avec lequel le prêtre le porte ;
Mgr Lefebvre don­nait cette défi­ni­tion de la voca­tion sacer­do­tale et reli­gieuse : « La voca­tion, ce n’est pas le fait d’un appel mira­cu­leux ou extra­or­di­naire, mais c’est l’épanouissement d’une âme chré­tienne qui s’attache à son créa­teur et sau­veur Jésus-​Christ d’un amour exclu­sif, et qui par­tage sa soif de sau­ver les âmes ». Monseigneur Tissier de Mallerais com­mente cette définition.
– La voca­tion est quelque chose de nor­mal. Jeunes gens et jeunes filles doivent s’en poser la question.

Dans une deuxième par­tie, Monseigneur s’adresse au jeune prêtre et lui redit les conseils que don­nait un prêtre âgé au père Rupert Mayer s.j. à Munich :

Qu’à la fin de votre vie vous puis­siez dire :

- Personne ne s’est per­du par ma faute ;
– Je me suis occu­pé avec un amour spé­cial des pauvres et des délaissés ;
– J’ai ensei­gné constam­ment la véri­té et la loi de Jésus-​Christ aux enfants ;
– J’ai diri­gé mes pas vers les malades et les vieillards aus­si sou­vent que possible ;
– J’ai dis­tri­bué les dons et les grâces ;
– Je n’ai jamais lié au tri­bu­nal de la péni­tence quand je devais absoudre et je n’ai jamais absous quand je devais lier ;
– Je ne me suis jamais tu quand je devais par­ler et je n’ai jamais par­lé quand je devais me taire ;
– Je n’ai jamais dit le vrai comme étant faux et le faux comme étant vrai ;
– Le res­pect humain n’a jamais eu d’influence sur moi ;
– Enfin, tous mes efforts dans mon sacer­doce ont été de faire ce pour quoi Dieu m’a appe­lé et m’a envoyé aux âmes.

Le dis­cours du père de M. l’abbé Jehl

Au début du repas, le père du jeune prêtre nous adresse quelques mots sou­hai­tant par­ti­cu­liè­re­ment expli­quer que, si une voca­tion éclot déjà grâce au ter­reau fami­lial, elle est tou­te­fois aus­si le fruit de toute une com­mu­nau­té : influence de l’école catho­lique (l’Etoile du Matin, pour M. l’abbé Jehl) ; influence d’une paroisse catho­lique, de prêtres, de fidèles ; influence de la prière, des nuits d’adoration, des foyers ado­ra­teurs, des Messes pour les vocations…

Et pour illus­trer son pro­pos, M. Jehl cite en par­ti­cu­lier trois per­sonnes regrettées :

- Le Docteur Joseph Knittel († 2000), grâce à qui la paroisse tra­di­tion­nelle de la Fraternité a connu le jour à Colmar ;
– Monsieur l’abbé Thomas Bernhard († 2012), des­ser­vant de l’Oratoire de 1988 à 1997, au zèle infatigable ;
– Madame Christiane Zwickert († 2016), fidèle de Colmar qui a fait preuve d’un cou­rage et d’une rési­gna­tion exem­plaires dans ses souf­frances « pour les prêtres », disait-​elle. Et elle est cer­tai­ne­ment une âme par­mi d’autres…

Le dia­po­ra­ma

Après le repas, sœur Francisca Maria, supé­rieure de la com­mu­nau­té des sœurs de la Fraternité Saint-​Pie X à Wil (Suisse), com­mente quelques pho­tos sur la fon­da­tion de sa congré­ga­tion, la vie de prière, les œuvres et la for­ma­tion des religieuses.

M. l’abbé Jehl prend le relais pour com­men­ter des pho­tos sur la vie au sémi­naire d’Ecône : étude, prière, litur­gie et vie de com­mu­nau­té sur­tout, le tout dans le cadre magni­fique des Alpes valai­sannes, qui élèvent tou­jours l’âme vers Dieu.

Le jeune prêtre aura le der­nier mot en remer­ciant par­ti­cu­liè­re­ment toutes les per­sonnes qui se sont dévouées pour l’excellent dérou­le­ment de la jour­née, en sou­hai­tant de nou­velles voca­tions par­mi nos enfants et en nous confiant fina­le­ment à la Très Sainte Vierge Marie en ce mys­tère de la Visitation : « Bienheureuse êtes-​vous, qui avez cru que s’accomplirait ce qui vous a été dit de la part du Seigneur ! ».

Seigneur, donnez-​nous beau­coup de saints prêtres.
Seigneur, donnez-​nous beau­coup de saintes voca­tions religieuses.

Sources : Photos de Jean Lorber et textes de M. l’ab­bé Anthony Romanens/​La Porte Latine du 13 juillet 2016