La Fraternité Saint-Pie X est structurée selon une organisation comprenant
prieurés, écoles et maisons de retraite spirituelle.
Les membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X vivent ensemble dans des prieurés, c’est-à-dire de petites communautés constituées idéalement d’au moins trois prêtres, éventuellement aidés de frères ou de sœurs oblates de la Fraternité. Plusieurs fois par jour, la communauté se réunit pour les offices religieux, les repas et différentes tâches ; ainsi les prêtres partagent entre eux leur vie et leur apostolat. Cette vie commune requise par les statuts est très adaptée à un apostolat de diaspora, et indispensable au prêtre pour préserver son sacerdoce par une vie régulière et une vie d’oraison.
Mais vie de communauté ne signifie pas vie cloîtrée ; la Fraternité est « essentiellement apostolique parce que le sacrifice de la messe l’est aussi » (Statuts, I, 2). Aussi les prêtres rayonnent-ils alentour, allant assurer la messe dans les chapelles voisines qu’ils desservent en général toutes les semaines.
Le supérieur de chaque communauté est le prieur. Il est responsable du travail missionnaire de ses confrères. « Les prieurés sont à la fois des bastions de la foi et des phares de la chrétienté, d’où est donnée la nourriture spirituelle aux postes avancés » (Mgr Lefebvre).
En 2020, le District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X compte 44 prieurés, regroupant 116 prêtres, 12 frères et 5 sœurs oblates.
La Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X n’est pas originellement une œuvre destinée à l’éducation des enfants, mais les indications de la Providence ont incité Mgr Lefebvre à prendre la décision de charger des prêtres d’une œuvre scolaire. Elle aide ainsi les familles démunies face à la décadence des écoles diocésaines et favorise l’éclosion des vocations sacerdotales, dans l’esprit des œuvres scolaires que l’Eglise catholique a toujours encouragées (cf. l’encyclique de Pie XI, Divini illius magistri, 1929).
Après deux écoles prises en charge aux Etats-Unis, c’est l’école Saint-Michel de Châteauroux, fondée quelques années plus tôt par des laïcs, M. Soulet et M. Masure, qui sera la première école ainsi récupérée dans le District de France, à la demande de ses fondateurs. M. l’abbé Laurençon en sera le nouveau directeur.
L’année suivante, le R.P. Rohmer, capucin, lègue à la Fraternité Saint Pie X son œuvre de l’Etoile-du-Matin située à Eguelshardt en Moselle. Il s’agissait d’une colonie de vacances devenue école technique. M. l’abbé Jacques Laguérie fut nommé pour prendre la relève du religieux âgé et faire ainsi démarrer la deuxième école secondaire de la Fraternité.
Puis les œuvres et fondations se multiplient. C’est en 1980 l’école Saint-Joseph-des-Carmes à Montréal-de‑l’Aude, pour donner aux garçons le pendant de l’école des dominicaines enseignantes de Fanjeaux qui s’occupaient, depuis 1975, des filles et des jeunes garçons. La même année, Mgr Lefebvre décide l’ouverture de l’Institut Universitaire Saint-Pie X qui voit le jour grâce à l’aide d’universitaires zélés. M. l’abbé Alain Lorans en est le premier Recteur.
Dans la dépendance des prieurés disséminés sur le territoire, des écoles primaires furent ouvertes, facilitant ainsi l’accès pour les familles à de véritables écoles catholiques aux méthodes pédagogiques classiques et à l’enseignement d’un catéchisme traditionnel.
Aujourd’hui (2020), 6 écoles secondaires allant de la Maternelle à la Terminale, 1 école de la 6e à la Terminale, 1 école de la 6e à la 3e, 1 école de la Maternelle à la Seconde, et 19 écoles primaires (de la Maternelle au CM2) accueillent des élèves sur toute la France. Ceux-ci peuvent bénéficier de la liturgie et des sacrements, de l’enseignement de la doctrine catholique et d’un enseignement délivré par des enseignants majoritairement laïques, encadrés par des prêtres, des Frères de la FSSPX ou des Sœurs de la FSPX.
Par ailleurs, des prêtres de la FSSPX sont aumôniers d’écoles de dominicaines et d’écoles dirigées par des laïcs. En tout, près de 70 prêtres, une vingtaine de Frères et autant de Sœurs occupent un poste lié aux écoles en France.
Mgr Lefebvre a voulu offrir aux fidèles la possibilité de se retirer du monde pour fortifier leur foi et leur vie chrétienne dans un cadre silencieux et agréable.
Ce sont les maisons de retraite spirituelle. Le District de France en possède quatre qui donnent une ou deux retraites par mois. Trois d’entre elles sont consacrées aux Exercices de St Ignace « tant recommandés par les papes et qui sont un puissant moyen d’apostolat » (Mgr Lefebvre).
Toutes ces retraites durent 5 jours. Le retraitant est logé dans une chambre individuelle et nourri. Chaque jour, en dehors de la Messe et du chapelet en commun, il y a des conférences sur les différents aspects de la vie chrétienne, suivies d’un temps de réflexion et de prières. Les temps libres permettent de voir un prêtre ou de marcher dans le parc. Une bonne confession est préparée au cours de la retraite.
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