Confrérie des Pénitents Blancs d’Alleins

Origine de la compagnie des Pénitents blancs d’Alleins.

En l’an­née 1608, quinze notables et pieux habi­tants d’Alleins, réso­lurent d’é­ta­blir une Compagnie des péni­tents blancs éri­gée sous le titre de Notre Dame de Pitié, à cet effet ils pré­sen­tèrent une sup­plique au pré­lat du dio­cèse d’Aix, ten­dant à obte­nir sa per­mis­sion pour le sus dit Etablissement. […]

En ver­tu de l’or­don­nance de mon­sei­gneur l’ar­che­vêque, les dits sta­tuts furent enre­gis­trés au greffe du dio­cèse, et les sup­pliants en prirent une expé­di­tion. Mr A. Degavaudan expé­dia le dit bre­vet, et le tout fut enre­gis­tré dans le cahier qui devait ser­vir à la com­pa­gnie pour ses déli­bé­ra­tions ; le dit bre­vet à la date du der­nier mars 1608.

En consé­quence la seconde fête de pâques et sui­vante jour du mois d’a­vril 1608 , les quinze notables s’as­sem­blèrent dans la paroisse, un grand nombre d’ha­bi­tants qui s’y joi­gnirent, où tous ensemble prê­tèrent ser­ment entre les mains du Prêtre qui des­ser­vait la paroisse (car à cette époque il n’y avait point encore de curé à titre puis­qu’il n’y en eut que en 1620) et sur les saintes évan­giles, d’être per­pé­tuel­le­ment sou­mis à notre dame de pitié, qu’ils choi­sis­saient pour leur patronne, comme aus­si d’ob­ser­ver et de main­te­nir de tout leur pou­voir les dits sta­tuts selon leur forme et teneur sous les peines y énon­cées ; dans la même séance un nombre d’autres per­sonnes furent reçues les quelles prê­tèrent le même ser­ment entre les mains du même prêtre et la même forme que les pre­miers. Pour ne pas déran­ger les offices de la paroisse les dits péni­tents se ren­dirent de suite à la cha­pelle de Saint. Pierre pour pro­cé­der à l’é­lec­tion du rec­teur et des autres offi­ciers, où après avoir implo­ré les lumières du Saint. Esprit (veni Creator) pro­cé­dèrent à l’é­lec­tion du rec­teur qui fut François Antoine Ollivier, le vice rec­teur f. Ambroise Petit, le maître de céré­mo­nie le f. Jean Amouroux et Denis Maurel, tré­so­rier frère François Delan etc.

La chapelle Notre-​Dame des Septs Douleurs

En atten­dant la construc­tion d’une cha­pelle les offices furent conti­nués en la dite cha­pelle de St. Pierre. La cha­pelle fut construite entre 1610 et 1630, on ne connaît pas la date exacte.

La popu­la­tion ayant beau­coup aug­men­té et consé­quem­ment le nombre de confrères la cha­pelle ne pou­vant les conte­nir on fut for­cé à allon­ger la dite cha­pelle, en effet le 26 mars 1670, il fut impo­sé une cotte de 5 Sols sur chaque frère et pour être assu­ré du paie­ment il fût don­né pou­voir au frère Bounicard de pré­sen­ter requête au révé­ren­dis­sime car­di­nal Grimaldy pour avoir la per­mis­sion de deman­der au par­leur ( ?) l’au­to­ri­sa­tion de l’im­po­si­tion de la dite cotte et des contraintes pour la faire payer. La cotte fut payée et la cha­pelle fut allon­gée en 1671.

Les prin­ci­paux chan­ge­ments et embel­lis­se­ments datent donc de cette époque. La Confrérie fit faire ensuite le mobi­lier, les sta­tues et la grande croix de pro­ces­sion (à l’en­trée à droite).

Après la dis­so­lu­tion de la Confrérie durant la Révolution (la cha­pelle ser­vit alors de salle de réunion du comi­té révo­lu­tion­naire), elle reprit vie à la faveur de la Restauration. C’est à cette époque que le chœur est refait (style néo­go­thique), qu’il est orné d’une série de sta­tue d’a­pôtres autour de celle de la Vierge au centre et que les stalles sont supprimées.

La Chapelle est ins­crite à l’in­ven­taire des Monuments Historiques, par arrê­té du 12 avril 1965. Les sta­tues de Saint-​Joseph (XVIIIe)(à gauche), de Notre-​Dame des Sept-​Douleurs sous son dais de pro­ces­sion (XIXe), l’au­tel (XIXe)et la grande croix de procession(XVIIIe) sont des objets classés.

Depuis de nom­breuses années la messe de tou­jours est célé­brée par des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie‑X depuis son prieu­ré de Marseille.

Source : Confrérie des Pénitents Blancs d’Alleins