Nouvelles de l’aide aux victimes du Typhon Yolanda aux Philippines

Rapport de notre infirmière en chef, Mademoiselle
Yolly Gamutan, depuis Tacloban, île de Leyte

« Les routes prin­ci­pales sont main­te­nant déga­gées, ce qui per­met à plus de gens de reve­nir chez eux pour répa­rer les dégâts. En décembre, tout pour­rait être à nou­veau propre, mais il reste à voir com­ment la recons­truc­tion des infra­struc­tures va progresser.

Les hôtels ont débu­té les tra­vaux de répa­ra­tion. Actuellement, tous les hôtels et auberges sont com­plets mal­gré les dégâts, parce que les jour­na­listes et les volon­taires étran­gers ont besoin d’un héber­ge­ment pour leurs acti­vi­tés. La semaine der­nière, l’abbé Timothy Pfeiffer et son équipe ont logé dans un hôtel endom­ma­gé à Tacloban pour quelques jours. Ils n’ont pas eu à payer parce que le toit était déchiré.

J’ai aper­çu le logo de Médecins sans Frontières, mais je n’ai pas pu par­ler avec le groupe fran­çais tel­le­ment les méde­cins et infir­miers étaient occu­pés avec de très longues files de patients. Ces der­niers gardent le sou­rire car les soins et les médi­ca­ments sont gratuits.

Les choses vont mieux. Les gens, qui étaient aba­sour­dis à la suite du typhon, sont à pré­sent très actifs et réparent les bâti­ments, les routes et les ponts. Les cadavres sont encore en cours de récu­pé­ra­tion. Les tra­vaux de déblaie­ment se pour­suivent dans les zones rési­den­tielles. Un agent de san­té de la ville, avec qui j’ai pu par­ler, dit que notre mis­sion médi­cale pré­vue en jan­vier tom­be­ra très bien, car tous les gens seront alors ren­trés chez eux.

La sécu­ri­té est à nou­veau assu­rée. Il y a des postes de mili­taires et de police pour main­te­nir l’ordre et la paix dans la région. L’aéroport, pour le moment, est très char­gé avec des avions mili­taires qui décollent et atter­rissent chaque heure. (…)

Le gou­ver­neur a pro­mis aux gens que l’électricité serait entiè­re­ment réta­blie dans toute l’île avant Noël, afin que les familles puissent retrou­ver une vie nor­male en janvier. (…)

Tous les hôpi­taux de Tacloban ont été endom­ma­gés et des équipes d’intervention d’urgence ont mis en place des tentes où les malades et les bles­sés sont trai­tés. Les patients qui ne peuvent être soi­gnés sur place sont envoyés à Manille par l’armée. (…)

La nour­ri­ture est dis­po­nible à Tacloban grâce aux impor­ta­tions effec­tuées depuis les îles voi­sines et les villes du sud de Leyte qui n’ont pas été tou­chées par le typhon. En jan­vier, notre équipe aura suf­fi­sam­ment de nour­ri­ture. L’eau en bou­teille est éga­le­ment disponible.

Je ne sais pas si l’eau du robi­net est à nou­veau potable, mais je n’ai pas encore enten­du par­ler de cas de mala­dies dues à la consom­ma­tion d’eau. Peut-​être que plus tard, en jan­vier, lorsque l’eau en bou­teille ne sera plus dis­tri­buée gra­tui­te­ment aux habi­tants, nous pour­rons être confron­tés à cer­tains problèmes.

Les gens sont tou­jours héber­gés dans des centres d’évacuation, mais il y en a cer­tains qui sont retour­nés chez eux dans l’espoir de déga­ger les décombres et de répa­rer ce qui a été endommagé. »

Bien à vous, par Marie Immaculée, Rosa Mystica, Yolly Gamutan.

Pour venir en aide aux victimes

Chèque au nom de « ACIM », adres­sé à : 

Docteur Jean-​Pierre Dickès
2, route d’Equilhen
62360 Saint Etienne au Mont

Reçu fis­cal fis­cal sur demande