Dimanche 31 mai 2009 – Le bivouac Saint-Vincent

Le bivouac Saint-Vincent

Les cloches sonnent à grandes volées l’heure du lever tan­dis que le micro des ins­truc­tions com­mence à réson­ner. Les yeux et les tentes s’ouvrent, les jambes repo­sées se relèvent et la ville ambu­lante s’anime. Quelques minutes plus tard, toute la colonne se retrouve en marche.

La lumière de ce dimanche de la Pentecôte tra­verse çà et là la cano­pée pour les éclai­rer comme elle illu­mine d’une lueur tami­sée les allées de la forêt de Rambouillet s’étirant à perte de vue. Elle ne peut que rap­pe­ler la lumière bien­heu­reuse du Saint Esprit que nous prions de venir rem­plir jusqu’à l’intime le cœur de tous les fidèles :

O lux beatissima,
reple cor­dis intima
tuo­rum fidelium.

Après avoir cou­vert près de quatre-​vingt kilo­mètres, la colonne par­vient à Villepreux. C’est dans cette petite cité fran­ci­lienne, alors qu’il était pré­cep­teur des Gondi que saint Vincent de Paul déploya son zèle pas­to­ral il y a quatre siècles. À sa suite, Mgr Fellay vient y dis­pen­ser ses ensei­gne­ments pen­dant que les sœurs du Rafflay ou celles de la Fraternité y étendent sans comp­ter leur cha­ri­té à tous.

Les joies de l’ar­ri­vée au bivouac : fai­sant fi des ampoules et autres tor­tures, les pèle­rins puisent dans leurs der­nières res­sources pour faire bonne figure.

Sur le bivouac Saint-​Vincent, c’est toute la logis­tique pen­sée et orga­ni­sée pen­dant une année qui se déploie au ser­vice du moindre besoin, de la plus petites des néces­si­tés : accueil, cui­sines, lava­bos, ser­vices médi­caux, camions trans­por­tant les sacs sont quelques-​uns des nom­breux ouvrages tenus par les pèle­rins non-​marcheurs, ceux de l’ombre, ceux pour­tant qui ne tarissent pas d’effort et ce, jusqu’à ce que le der­nier œil se soit refer­mé sous la pro­tec­tion des veilleurs de cette ville mobile et sur­tout, de Notre Dame qui veille sur ses enfants, les petits comme les grands.

Suite du repor­tage : La messe solen­nelle de Pentecôte