Reportage n° 11 du pèlerinage de Chartres 2018
La messe place Vauban
La messe du lundi de Pentecôte célébrée place Vauban depuis 2009
Derrière l’hôtel des Invalides, la place Vauban forme un éventail d’élégantes avenues symétriques dont les perspectives sont interrompues du regard par les statues de maréchaux français.
Nombreux sont ceux qui, de tous bords, sont venus soutenir le pèlerinage en exil. Pendant les vingt-huit années précédentes, il s’était en effet clôturé aux pieds du Sacré-Cœur de Montmartre. Profitant de la vague d’aversion portée contre l’Église, le Conseil municipal de Paris a purement et simplement interdit au cortège d’accéder au square qu’il investissait annuellement.
Le symbole est important puisque la basilique fut édifiée pour expier les crimes de la Commune de Paris. Mais pour qui veut unir ses souffrances à celle du Christ, ce geste d’inimitié sera une joie de pouvoir mieux offrir ses sacrifices.
C’est là que, depuis 2009 donc , la messe de clôture a été célébrée, pour près de 6 000 fidèles, par l’abbé Michel Poinsinet de Sivry, directeur de l’école Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle à Camblain-l’Abbé (Pas-de-Calais). Il était assisté des abbés Amaury Graff, prieur-doyen de Bordeaux, et Jean-Marie Mavel, prieur de Fabrègues-Perpignan.
Au cours de son sermon, le célébrant a proposé une véritable charte missionnaire. Tout d’abord en insistant sur le rôle de la prière puisqu’il s’agit d’une œuvre au-dessus de nos forces. « Si nous ne voulons pas tomber dans un activisme stérile, il nous faut une vraie vie de prière pour que Dieu agisse en nous et par nous ».
Ensuite, il a insisté sur la fierté de se montrer catholiques si nous voulons être conquérants dans ce monde qui ignore Jésus-Christ. Les disciples du Christ sont le sel de la terre et la lumière du monde. Nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde. Nous devons être soucieux d’aller à la rencontre des autres, sans rougir de notre foi. Comme le bon Samaritain, nous devons éclairer les âmes qui nous entourent de la flamme de la charité. En particulier, celles qui découvrent pour la première fois la Tradition.
C’est pourquoi nous devons aussi nous former sur la doctrine, sans découragement, sans lassitude ni amertume, afin de rendre compte de l’espérance qui est en nous… Que les pèlerins soient « rusés comme des serpents et purs comme des colombes » (Mt 10, 16), c’est-à-dire qu’ils aient une prudence pastorale et une grande rigueur doctrinale.
Enfin, il a conclu en insistant sur la fidélité : « Parce que Jésus a vaincu le monde par la croix, nous devons être fidèles. La victoire est entre nos mains, il nous faut l’étendre, ne pas ployer sous l’inquiétude. Nous avons deux mille ans de tradition, une armée de saints qui nous soutiennent. Jésus et Marie sont avec nous. » Comme a dit Notre Seigneur à ses apôtres : « Allez enseigner toutes les nations ! » (Mt 28, 19)
Photos : Louis-Marie Grossler, Jean Lorber, Pauline Lyard et M. P. Enregistrements : Service sonorisation du pèlerinage |
Suite des reportages
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Les sermons
Le sermon de M. l’abbé Laurent Ramé le samedi 19 mai 2018
Le sermon de Mgr Bernard Fellay le dimanche 20 mai 2018
Le sermon de M. l’abbé Michel de Sivry le lundi 21 mai 2018