Avec les fidèles des Plats Saint-Clément(19) et ceux de Périgueux et de Bergerac
Elle s’appelle Ambre. Elle vient du Béarn. Du haut de ses sept ans, en chemin, elle se fatigue. Sa maman lui demande si elle désire monter dans la voiture-balais car la route est longue. Ambre refuse. Elle tient à gagner la sportelle (médaille réservée à ceux qui marchent tout au long des 2 jours du Pèlerinage) !
Ambre se trouve parmi la cinquantaine de fidèles qui marche sur les routes de Rocamadour. Partis le samedi matin, chants, prières, sacrifices jalonnent leur chemin. Le sourire et la joie de vivre comme chrétiens se reflètent sur les visages.
Le Thème du Pèlerinage ? Contre les attaques des chrétiens dans le monde (100 000 martyrs chaque année), il faut se défendre par tous les moyens légitimes et en particulier, celui de la prière. Pour comprendre la civilisation : sachons qu’elle vient d’une transmission, un héritage. Elle répond à certains critères. La vraie civilisation n’est pas barbare mais chrétienne. Nous sommes donc chrétiens et fiers de l’être. D’ailleurs, saint Pie X nous explique que la civilisation ne peut être que chrétienne !
La soirée à Montvalent est épique : le bon repas arrosée de cidre et la belle veillée, agréable et amusante, aident à faire de beaux rêves ! Ce dimanche matin voit du renfort. 72 pèlerins souhaitent terminer ce pèlerinage jusqu’à Rocamadour (3ème plus grand pèlerinage mondial après Rome et Jérusalem).
En route, vu le nombre de pèlerins, nous divisons le groupe en 3 chapitres : 2 d’adultes et 1 d’enfants. La route est belle, nous sommes au cœur du Causse de Gramat. Arrivée l’Hospitalet, le déjeuner rassasie nos pèlerins. Une centaine de personnes se regroupent maintenant autour de M. l’Abbé Sébastien Gabard, prieur de Bergerac. Le chemin de croix débute. Tout est neuf. Trois ans ont été nécessaires pour refaire les 14 stations.
Puis, la visite de notre guide Laurence émerveille les yeux de ceux qui choisissent la partie historique de cet endroit superbe.
N’est-ce pas Zachée l’homme trouvé à Roc-Amadour (le saint bien aimé). Ne s’est-il pas marié avec Véronique ?
De l’épée Durandal plantée dans le rocher, en passant par le roi saint Louis accompagné de Blanche de Castille, sa mère, ainsi que de nombreux autres saints ont laissé leur empreinte dans ce tableau vivant.
Tout s’éclaire : les 250 marches à gravir comme les pénitents des temps anciens, les chaînes des prisonniers laissées sur place après la libération miraculeuse, la cloche toujours miraculeuse (du 6ème siècle) et les 7 chapelles du sanctuaire reconstruites après les différentes destructions des Huguenots !
Mais le groupe s’arrête devant l’essentiel du lieu marial : la statue de la Vierge de Rocamadour. (photo de gauche)
N’est-elle pas sculptée par Zachée comme le dit la « légende » ? Pourquoi est-elle noire ?
Que signifie le panneau en latin placé au frontispice de la chapelle de la Vierge ?
Que de questions qui trouvent leur réponse dans un exposé magistral de cette érudite et amoureuse de ce rocher qui surplombe de 125 mètres la rivière Alzou.
Enfin, la messe débute dans la chapelle saint Jean-Baptiste pour clore le Pèlerinage. M. l’Abbé Gabard invite les fidèles présents à se mobiliser pour que refleurisse dans les cœurs, l’amour de Notre-Seigneur et Notre-Dame afin que notre France redevienne chrétienne. A la fin de la messe, 15 pèlerins se présentent pour recevoir la sportelle. Ambre est fière de porter l’insigne aux armes de ND de Rocamadour ! Après la touchante cérémonie, Ambre s’exclame : « L’année prochaine, on revient avec toute la famille. C’était si beau ! »
Merci à tous les participants et si Dieu veut, rendez-vous est pris pour le samedi et dimanche 5 et 6 mars 2016. Le Pèlerinage sera choisi d’une façon privilégiée pour être « Pèlerinage du doyenné ».
Abbé Gendron +, prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, desservant des Plats-Saint-Clément.