Mysterium Fidei n° 68 – Quelques précisions sur l’usage d’internet

Juillet-​août-​septembre 2012

Mysterium Fidei n° 68 – Quelques précisions sur l’usage d’internet

Votre règle du Tiers-​Ordre ne dit rien sur l’u­sage d’in­ter­net, à la grande sur­prise de quelques ter­tiaires qui jugent qu’in­ter­net est plus dan­ge­reux pour les âmes que la télévision.

Cela deux rai­sons : la pre­mière, bien évi­dem­ment, c’est qu’in­ter­net n’exis­tait pas lorsque notre fon­da­teur a com­po­sé la Règle du Tiers-​Ordre. Ce n’est cepen­dant pas la bonne rai­son car tout supé­rieur géné­ral peut modi­fier la règle d’un Tiers-​Ordre et l’a­dap­ter. La deuxième, la vraie rai­son, c’est qu’in­ter­net est un ins­tru­ment de tra­vail et de vie pra­tique alors que la télé­vi­sion n’est qu’un ins­tru­ment de loi­sir. Internet peut être néces­saire. On a beau essayer de ban­nir inter­net du foyer domes­tique on le retrouve aujourd’hui très sou­vent au bureau et sur les autres lieux de tra­vail. C’est deve­nu un ins­tru­ment pro­fes­sion­nel habituel.

L’usage d’in­ter­net est donc une ques­tion de ver­tu. Il relève de la pru­dence, mais aus­si des moyens sur­na­tu­rels que sont la prière, les sacre­ments, voire les conseils don­nés par le confes­seur. Tôt ou tard, ou que l’on soit, on est confron­té à inter­net. Il faut donc for­ti­fier sa ver­tu pour ne pas suc­com­ber à ses pièges.

Les pièges d’in­ter­net sont au nombre de trois :

- la perte de temps. Ainsi, d’un site à l’autre, on se laisse prendre par la curio­si­té et on perd un temps pré­cieux que l’on pour­rait consa­crer à la prière, à la lec­ture, par exemple, ou à la vie fami­liale. Il s’a­git donc de se dis­ci­pli­ner, et de n’aller que sur le site pré­cis dont on a besoin, sans cher­cher à sur­fer à côté. Bien cibler ses recherches.

- Le deuxième dan­ger, c’est le dan­ger pré­sen­té par les sites impurs. Dans ce domaine, que nul ne se croit à l’abri. C’est même le dan­ger, je dirai, le plus « dan­ge­reux » pour l’âme, avec un risque de consé­quences redou­tables pour les enfants et jeunes gens qui ont libre accès à inter­net. Que de drames à ce sujet ! L’idéal serait qu’in­ter­net soit situé au vu de tous, dans une pièce publique et pas­sante, doté d’un filtre, voire ver­rouillé pour pro­té­ger les enfants.

- Enfin, le troi­sième dan­ger, non des moindres, ce sont les man­que­ments à la véri­té et à la cha­ri­té, la dés­in­for­ma­tion, les faux bruits mal­veillants qui courent sur la toile, aux­quels on prête une curio­si­té atten­tive. Ce sont les forums dits catho­liques ou on s’invective, on règle ses comptes. Tout cela n’est pas bon, ne fait que remuer les pas­sions et nuire à la véri­té et à la charité.

Que le bon Dieu vous bénisse et vous accorde un saint été.

Abbé François Fernandez-Faya †