Octobre-novembre-décembre 2012
Mysterium Fidei n° 69 – Apprenons à vivre de volonté
L’œuvre de la sainteté est l’affaire de la volonté aidée de la grâce. Le sentiment, s’il est gouverné, peut devenir un auxiliaire utile. Si on lui permet d’usurper le rôle de la volonté ou simplement s’immiscer dans ses attributions, il devient un ennemi qu’il faut combattre. Pour se donner à Dieu, l’âme n’a pas besoin de sentiment, elle n’a pas besoin d’éprouver une impression de contentement ou de bien-être quelconque à la pensée de s’être livrée à Lui.
Pendant que la volonté s’abandonne à Dieu et lui consacre tout son être, la partie inférieure peut être en proie à la désolation. Donc, apprenons à vivre de volonté. Ne nous laissons pas conduire comme des aveugles par le sentiment et les caprices qu’il engendre. Le sentiment ne peut rien ajouter ni retrancher au don de soi de la volonté.
Le don de soi est un acte de la volonté libre. C’est un élan du cœur se remettant entièrement à Jésus. Ce n’est ni un raisonnement, ni une étude. L’esprit sert de peu dans l’acquisition de la sainteté. Dieu aime à se révéler aux ignorants et aux humbles. Dans leur âme son action ne rencontre point d’obstacles. Simplifions la vie spirituelle, réduisons-la à sa vraie notion, elle nous apparaitra toute aisée, Dieu ne nous demande pas d’exclure le sensible.
L’âme doit savoir que le sentiment n’est pas nécessaire au vrai don de soi ; une fois cette conviction enracinée, elle se donne à Dieu comme il lui en fait la grâce. Dieu n’interdit pas le sensible ; souvent même il accorde la consolation et provoque l’émotion. Il veut seulement qu’on n’y attache aucune importance et qu’aux jours de désolation on ne s’imagine pas qu’il s’est retiré de l’âme. Ceci est très important car souvent la confusion entre sentiment et volonté entraine la paralysie de l’âme.
N’oublions pas de saluer ce trimestre la prochaine sortie du film sur la vie de notre fondateur, Mgr Lefebvre. Une séance publique sera donnée en avant-première dans un grand cinéma parisien courant septembre.
Le chapitre général de la Fraternité s’est tenu début juillet à Ecône. Vous en trouverez la conclusion dans votre bulletin. Les tertiaires y sont remerciés pour leurs ferventes prières à l’occasion de ce chapitre qui a permis de surmonter les difficultés et qui a connu des échanges francs et un travail très fructueux.
Votre aumônier vous souhaite un saint trimestre.
Abbé François Fernandez-Faya †