Notes concernant l’Ordo

I – Obligation de la messe « Pro Populo »

Selon une déci­sion de la Sacrée Congrégation du Concile1, du 3 déc. 1960, les curés étaient tenus de célé­brer la Messe « pro popu­lo », c’est-​à-​dire aux inten­tions de leurs parois­siens, tous les dimanches de l’an­née, ain­si qu’aux fêtes dont la liste suit :

  • Octave de la Nativité du Seigneur (1er janvier)
  • Épiphanie du Seigneur (6 janvier)
  • Purification de la B.V.M. (2 février)
  • S. Mathias Apôtre
  • S. Joseph (19 mars )
  • Annonciation de la B.V.M. (25 mars)
  • S. Marc Evangéliste 
  • S. Joseph Artisan (1er mai)
  • Ascension du Seigneur
  • S. Philippe et S. Jacques Apôtres
  • Fête-​Dieu
  • Sacré-​Cœur
  • Nativité de S. Jean-Baptiste
  • S. Pierre et S. Paul Apôtres
  • Précieux Sang de N.S.
  • S. Jacques Apôtre
  • Assomption de la B.V.M.
  • S. Barthélémy Apôtre
  • Nativité de la B.V.M.
  • S. Matthieu Apôtre et Evangéliste.
  • Dédicace de S. Michel Archange
  • S. Luc Evangéliste
  • S. Simon et S. Jude Apôtres
  • Toussaint
  • S. André Apôtre
  • Immaculée Conception de la B.V.M.
  • S. Thomas Apôtre
  • Nativité du Seigneur
  • S. Jean Apôtre et Evangéliste.
  • Fête du Patron prin­ci­pal de la nation
  • Fête du Patron prin­ci­pal du pays ou de la pro­vince soit ecclé­sias­tique soit civile
  • Fête du Patron du diocèse
  • Anniversaire de la Dédicace de la cathédrale
  • Fête du Patron prin­ci­pal du lieu ou de la ville
  • Anniversaire de la Dédicace de l’é­glise propre
  • Fête du Titulaire de l’é­glise propre

Depuis lors l’o­bli­ga­tion a été presque par­tout for­te­ment réduite. Le tableau ci-​dessus a été repro­duit à l’u­sage de ceux qui vou­draient conti­nuer à célé­brer la messe pour leurs parois­sien aux dates pré­cé­dem­ment en vigueur.

II – Indulgences

D’après le Décret de la S. Congrégation des Indulgences on ne peut gagner qu’une seule Indulgence PLÉNIÈRE par jour. Les condi­tions requises sont les suivantes :

  • visite de l’é­glise (cathé­drale, parois­siale ou quasi-​paroissiale, ou fran­cis­caine en réci­tant 1 Pater et 1 Credo en plus des condi­tions habituelles :
  • confes­sion ( dans les 8 jours avant ou après )
  • com­mu­nion
  • prière aux inten­tions du Souverain Pontife(voir ci-​après) ou du Siège Apostolique : 1 Pater et 1 Ave (ou autre prière), aux­quelles il faut ajou­ter les autres condi­tions pres­crites (en par­ti­cu­lier le déta­che­ment de toute affec­tion à tout péché même véniel autre­ment l’in­dul­gence n’est gagnée que par­tiel­le­ment) (Dict. Théol. Catho).
  • Les Intentions du Souverain Pontife ne sont pas les inten­tion sub­jec­tives du pon­tife régnant mais sont défi­nies comme suit :
    • l’exal­ta­tion de l’Eglise
    • la pro­pa­ga­tion de la Foi
    • l’ex­tir­pa­tion de l’hérésie
    • la conver­sion des pécheurs
    • la concorde entre les princes chrétiens
    • les autres biens du peuple chrétien

III – Fêtes d’obligation

Dans l’Église Universelle

Les fêtes d’o­bli­ga­tion dans l’Église uni­ver­selle sont les suivantes :

  • Octave de Noël (1er janvier)
  • Épiphanie du Seigneur (6 janvier)
  • St Joseph (19 mars)
  • Ascension du Seigneur
  • T. St Corps du Christ (Fête-​Dieu)
  • SS. Pierre et Paul (29 juin)
  • Assomption de la Ste Vierge (15 août)
  • Toussaint (1er novembre )
  • Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge (8 décembre)
  • Noël (25 décembre).

En France

Plusieurs indults ont modi­fié la liste des fêtes d’o­bli­ga­tion, de sorte qu’au­jourd’­hui de nom­breux pays ont une légis­la­tion particulière.

En France, il n’y a plus, depuis 1802, que quatre fêtes d’o­bli­ga­tion : Noël, l’Ascension, l’Assomption et la Toussaint. Trois autres fêtes ont une solen­ni­té célé­brée le dimanche sui­vant, afin d’y faire par­ti­ci­per les fidèles : ce sont l’Épiphanie, la Fête-​Dieu et la fête des SS. Pierre et Paul.

Il convient d’ex­hor­ter les fidèles à par­ti­ci­per à la Ste Messe les jours de toutes ces fêtes, même si la solen­ni­té de cer­taines d’entre elles est célébrée.

En voyage à l’étranger

Pour les per­sonnes qui se trouvent à l’é­tran­ger, les obli­ga­tions sont les suivantes :

  • s’il s’a­git d’un séjour pro­lon­gé, les fêtes d’o­bli­ga­tion seront celles du pays où elles résident.
  • s’il s’a­git d’un simple voyage, les fêtes d’o­bli­ga­tion seront uni­que­ment celles qui sont d’o­bli­ga­tion à la fois dans le pays où elles se trouvent et dans leur propre pays. Elles sont bien enten­du exhor­tées à se rendre à la messe, si elles le peuvent, aux fêtes d’o­bli­ga­tion de l’Église universelle.
  1. Dorénavant dénom­mée » Congrégation pour le Clergé « . Telle est la nou­velle déno­mi­na­tion que Paul VI attri­bua à la » S. Congrégation du Concile « , dans la Const. apost. Regimini Ecclesiae Universae du 15 août 1967. L’histoire de cette Congrégation se rat­tache à la S. Congregatio Cardinalium Concilii Tridentini inter­pre­tum, fon­dée par Pie IV par la Const. apost. Alias Nos du 2 août 1564, pour veiller à la droite inter­pré­ta­tion et à l’ob­ser­vance pra­tique des normes sanc­tion­nées par le Concile de Trente. Grégoire XIII en aug­men­ta les attri­bu­tions, et Sixte V lui confia la révi­sion des actes des conciles pro­vin­ciaux et, en géné­ral, la tâche de pro­mou­voir la réa­li­sa­tion des réformes déter­mi­nées par le Concile de Trente. Par la suite, la tâche d’in­ter­pré­ter les canons du célèbre Concile ces­sa, et la très vaste com­pé­tence de ce Dicastère pas­sa petit à petit à d’autres Congrégations appa­rues dans l’entre temps ; mais le Dicastère conser­va son nom his­to­rique de Sacrée Congrégation du Concile jus­qu’au 31 décembre 1967. Avant cette nou­velle déno­mi­na­tion et la nou­velle attri­bu­tion de com­pé­tences que déter­mi­na Paul VI dans la Const. Apostolique sus­men­tion­née, les tâches de la Congrégation étaient indi­quées par le can. 250 du Code de droit cano­nique. []